Tribune Nantaise
·13 de noviembre de 2024
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·13 de noviembre de 2024
À 21 ans, Gor Manvelyan est plus qu’un simple joueur de football. Ce jeune milieu offensif, passé par le FC Nantes, incarne à la fois l’attachement à ses racines arméniennes et son intégration dans la culture française. Un équilibre rare qui nourrit son identité, sur et en dehors du terrain.
Né à Stepanakert, au Haut-Karabagh, Gor Manvelyan quitte sa terre natale à l’âge de cinq ans, poussé par la guerre qui ravage sa région. « Mes parents voulaient nous offrir une meilleure vie. Ils ont enchaîné les petits boulots en France, et aujourd’hui encore, je leur dois beaucoup, » confie-t-il. Installée en Normandie, dans la Manche, la famille Manvelyan s’est battue pour s’intégrer.
Malgré son jeune âge à l’époque de leur départ, Gor n’a jamais oublié ses origines. « Mon père nous parlait beaucoup de l’Arménie. À la maison, on parlait arménien, on mangeait arménien. Ça m’a permis de garder ce lien fort avec mon pays. » Ce bilinguisme, qui a facilité son adaptation à Erevan, illustre parfaitement sa capacité à naviguer entre deux cultures.
Si le football est avant tout une passion, il devient aussi un moyen de représenter ses deux patries. Formé au FC Nantes, Gor Manvelyan a toujours eu la France comme terre d’apprentissage. Mais c’est sous les couleurs de l’Arménie qu’il se distingue aujourd’hui. Jouer pour la sélection arménienne est pour lui une source de fierté.
« Quand je mets le maillot de l’Arménie, je pense à ma famille, à mes racines. C’est une émotion unique, » explique-t-il. Pourtant, ses débuts internationaux ne furent pas simples. « J’ai beaucoup appris sur le terrain et en dehors. Jouer pour un pays, c’est porter un héritage. »
Avec sa double culture, Gor Manvelyan devient une passerelle entre deux mondes. En Arménie, il fait découvrir la richesse de sa formation française. En France, il porte haut les couleurs de son pays d’origine. « C’est important pour moi de parler de l’Arménie, de montrer qu’il y a des talents ici et que ce pays a une histoire, une culture forte. »
Loin des projecteurs, le jeune joueur aspire à devenir un modèle pour ceux qui, comme lui, sont issus de l’immigration. « Je veux montrer qu’on peut réussir tout en restant attaché à ses origines. »
Au-delà du football, Gor Manvelyan s’intéresse aussi aux causes qui touchent son pays d’origine. « Je suis sensible à ce qui se passe au Haut-Karabagh. Beaucoup de familles vivent des choses très difficiles, et ça me touche personnellement. » S’il n’en parle pas souvent publiquement, le milieu offensif n’hésite pas à soutenir des initiatives en lien avec son histoire. « Le football m’a donné une voix, et je veux l’utiliser pour quelque chose de bien. »
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