Le Corner
·12 de enero de 2025
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·12 de enero de 2025
Lors de la saison 1989-1990, l’Olympique de Marseille vit sa première épopée en Coupe d’Europe des Clubs Champions. Une épopée qui se termine tragiquement en demi-finale contre les Portugais du Benfica. Tragiquement, parce que les Olympiens ont été défait à cause de la règle du but à l’extérieur et, surtout, à cause d’une grossière erreur d’arbitrage. Une « boulette » que Bernard Tapie et de nombreux joueurs jugent étrange, au point de penser que l’arbitre du match, Marcel van Langenhove, était du côté du Benfica. Retour en vidéo sur une histoire qui a marqué l’histoire de l’OM ! Et découvrez la réponse à la question suivante : est-ce que l’arbitre était corrompu ?
Devant 120 000 adversaires chauds comme la braise, les marseillais sont épuisés. Epuisés, mais à 10 minutes d’une qualification historique pour la finale de la Ligue des Champions. Leur concentration est maximale. Leurs adversaires se préparent à tirer un corner. Amoros, Sauzée et tous leurs coéquipiers sont prêts à tout pour repousser l’offensive adverse.
Valdo s’élance, frappe, la balle s’envole, arrive dans la surface, Di Meco au duel et …
Contexte : l’OM en 1990
En plein milieu de l’ère Bernard Tapie, les Marseillais sont sur leur petit nuage. Aucun titre de champion depuis 1972, Nanard arrive et met un gros coup de panard dans la fourmilière. Et l’année 1989 devient rapidement une année dorée, synonyme de succès. Cette saison-là, l’OM éclate tout le monde en France et réalise un doublé coupe-championnat. Par la même occasion, ils retrouvent la Coupe d’Europe des Clubs Champions pour la 1ère fois depuis … 1972 ! Comme leur dernier titre de champion de France ! Parce qu’à l’époque, seuls les clubs CHAMPIONS participaient à la Coupe d’Europe des Clubs CHAMPIONS ! On aimait la logique à l’époque.
Et les retrouvailles avec la compétition reine se passe plutôt « crème » :
– 1er tour : l’OM élimine les danois de Brondby – 2ème tour : ce sont les Grecs de l’AEK Athènes qui se font manger – Quart de finale : Le CSKA Sofia ? Ils sont rapidement rentrés chez eux manger du KAVARMA !
Aparté
Le kavarma est un ragout mijoté lentement, à base de viandes variées, poulet, veau ou porc, accompagné de champignons et de poireaux. Une spécialité Bulgare qui fait la fierté des bulgares… J’imagine.
Mais vous n’êtes pas là pour parler cuisine bulgare, j’imagine. Si tel est le cas, dites le moi, on changera la ligne éditoriale du Corner dans ce cas là !
Mais le plus probable, c’est que vous voulez savoir quand, comment, pourquoi, où, avec qui, contre qui, l’OM s’est fait voler !
Demi-finale de Coupe d’Europe des Clubs Champions : Olympique de Marseille contre le Benfica Lisbonne
Au match aller, Marseille reçoit son adversaire portugais, au Vélodrome. C’est une BOUCHERIE ! Marseille leur roule littéralement dessus. Ce jour là, l’OM c’est Schumacher 2004, c’est Hamilton 2020, c’est Verstappen 2023… combinés !
Les Phocéens sont rapidement menés 1-0, but de Lima sur corner. Mais par la suite… Dès la 13ème, ils égalisent grâce à Frank Sauzée.
Après ça bombarde : coup franc sur la barre, but de Papin à la 44ème, nouvelle frappe sur le poteau, Deschamps tue un spectateur dans la foulée, Francescoli qui humilie la défense, le 3ème but au bout du pied, une action qui ne finit pas au fond de manière INEXPLICABLE, un sauvetage sur la ligne, un retourné extraordinaire…
COMMENT ILS ONT FAIT POUR NE MARQUER QUE DEUX BUTS ??? Niveau actions créées, c’est champions du monde, par contre niveau finition, c’est Jean Alesi !
L’OM gagne le match aller seulement 2-1 et, avec la règle du but à l’extérieur, si le Benfica gagne 1-0 le match retour, ils sont qualifiés.
MATCH RETOUR : 82EME MINUTE : 0 à 0 !
Vous la voyez venir la carotte ?
L’ambiance est électrique, les Portugais sont en feu, les supporters marseillais se prennent des projectiles sur la tronche, à un tel point qu’ils se servent des sièges comme parapluies : la bonne ambiance des 90’s quoi.
Marseille joue bas, le Benfica pousse… A la 82ème minute, les Portugais obtiennent un coup de pied de coin, ça devient trèèèès tendu.
Valdo est au niveau du poteau de corner. Il prend son élan, tire, le ballon s’élève, une déviation… Et Vata marque le but qui fait tant de mal à des millions de supporters marseillais. Plusieurs joueurs marseillais contestent, mais l’arbitre n’a rien vu de répréhensible…
Les minutes passent, les Olympiens sentent l’odeur du souffre, ils ne vont jamais parvenir à égaliser. Marseille tombe sur la dernière marche. Marseille ne verra pas Vienne, où se déroulera la finale…
Mais une question se pose : est-ce que c’est une erreur d’arbitrage ? Ou est-ce de la corruption ?
J’ai mené l’enquête.
Intéressons-nous à MARCEL VAN LANGENHOVE, sa vie, son œuvre. Au cours de mes recherches, je n’ai appris rien d’intéressant. Juste qu’il avait fêté ses 80 ans en 2024 (joyeux anniversaire), qu’il était initialement épicier, qu’il a arbitré un match de Coupe du monde entre l’Irlande et l’Egypte (qui s’est fini sur un magnifique 0-0). Puis qu’il est devenu bourgmestre de Wemmel (ça veut dire Maire), de 2001 à 2010, une petite commune belge. A part ça ? Pas grand chose. On va pas se mentir, je pense qu’on est loin du grand banditisme.
Et sur le terrain, est-ce qu’on peut détecter des signes de malhonnêteté ?
– Premièrement, l’arbitre, MARCEL VAN LANGENHOVE, au moment de la main de Vata, il y a 1, 2, 3, 4, 5, 6 JOUEURS entre l’arbitre et le ballon. On peut donc supposer qu’il ne pouvait pas voir la fameuse main du diable. – Deuxièmement, l’arbitre assistant dans tout ça ? Il est de ce côté là, donc on peut penser que Di Meco lui cache également la vue. – Troisièmement, même Thierry Roland et Jean-Michel Larqué ont besoin de 2 ralentis pour avoir la certitude que le but a été marqué de la main.
On peut donc penser, avec certitude, que ni MARCEL VAN LANGENHOVE, ni son assistant, n’ont pu voir cette main. C’est d’ailleurs ce que Marcel affirmait auprès de RMC Sport : il n’a rien vu.
Et on ressent toute son amertume, quand il parle du tricheur, Vata.
Donc, même si Bernard Tapie et plusieurs joueurs marseillais ont clairement dit que l’arbitre était corrompu : rien ne porte à croire que ce fut le cas.
Le seul responsable de ce scandale, c’est bien le joueur du Benfica, Vata. Et sur cette double confrontation, l’OM ne méritait clairement pas de se faire éliminer, encore moins de cette manière.
Mais, vous savez c’est quoi le pire, dans l’histoire de la main de Vata ? C’est la déclaration de Bernard Tapie qui suivit, une déclaration lourde de sens…
« Faut pas me la faire trop longtemps. Sur le plan du recrutement et la manière de manager un club, je pense que ça j’avais su faire. Manager l’environnement d’une Coupe d’Europe, je n’avais pas compris. Je vous promets que j’ai compris. »