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·15 de agosto de 2025
LOSC : Malgré un « mercato incomplet », Bruno Genesio reste « plutôt optimiste »

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·15 de agosto de 2025
S’il a pu faire part de son inquiétude durant la préparation estivale, Bruno Genesio a tenu un discours plus positif avant le déplacement du LOSC à Brest, dimanche (15 heures) pour le compte de la première journée de Ligue 1. S’il ne nie pas les manques actuels de son effectif, le technicien des Dogues se veut lucide sur l’état actuel du football français. Entretien.
C’est toujours facile de fixer des objectifs. En face, il faut des moyens pour les atteindre. Je peux dire qu’on veut jouer le titre, quels moyens a-t-on pour le faire ? Je pense que le LOSC se situe derrière trois équipes, PSG, Marseille et Monaco, qui, sauf catastrophe industrielle, devraient terminer sur le podium. C’est la logique économique du moment. Le football est parfois bizarre et capricieux. Ils ont les meilleurs effectifs. Derrière, il y a 5-6-7 équipes qui lutteront pour terminer 4-5-6 ou 7. Maintenant, on ne s’interdit rien.
Souvent, les entraîneurs très expérimentés parlent de colonne vertébrale qui doit être très solide. On a perdu trois joueurs de notre colonne vertébrale. Le gardien, qui nous a gagné 8 ou 9 points l’an dernier, notre buteur et un défenseur central. Forcément, ce sont des pertes. On a su, je pense, avoir un coup d’avance en recrutant Olivier (Giroud). Pour ceux qui ont oublié, c’est le meilleur buteur de l’équipe de France, un joueur expérimenté, champion du monde. En défense centrale, on a aussi Nathan qui est là pour pallier.
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On vient d’accueillir Berke (Özer) pour suppléer Lucas Chevalier. On sait que ces mouvements font partie de la vie d’un club comme le LOSC. On connaît aussi la situation économique du football français. Hormis quelques clubs, les autres sont tous logés à la même enseigne. Il y a des propositions qui ne sont pas possibles de refuser. On est là pour travailler plus et mieux encore que l’année dernière pour atteindre des résultats et des objectifs qu’on se fixe entre nous.
Avant de répondre à cette question. Je voulais juste faire un aparté. J’ai parlé d’inquiétude la semaine dernière et certains journalistes m’ont taxé de fuir mes responsabilités, de trouver des excuses à un éventuel début de saison pas conforme à ce qu’on espère. Ce n’est pas le cas. Je n’ai pas cette habitude. Je les remercie aussi qu’ils s’inquiètent pour ma santé, mais je vais très bien. J’espère qu’ils vont aussi bien que moi. Le mercato est incomplet. Il n’y a pas besoin d’être un expert du football pour voir que notre effectif n’est pas au complet. Il reste encore quinze jours. On doit bien évidemment encore recruter pour avoir un effectif beaucoup plus étoffé pour nous permettre de jouer sur les trois tableaux qui nous attendent cette saison. On a des besoins sur les latéraux, en défense centrale et très certainement un attaquant polyvalent.
Sandra Ruhaut/Icon Sport
C’est une bonne question. Il s’est dit beaucoup de choses. On n’a pas simplement parlé avec mon président. C’est le lot de tout entraîneur qui fait un bilan de fin de saison, que ce soit sportif, de fonctionnement. On a parlé des attentes des uns et des autres. Je n’étais pas le seul à demander des choses à mon président. Lui aussi avait des choses à me dire. Cela s’est plutôt bien passé. C’est la raison pour laquelle je suis ici, aujourd’hui.
Les recettes générées par les droits TV sont largement insuffisantes, pour nous comme pour les autres.Bruno Genesio, entraîneur du LOSC.
Concernant le recrutement, il y a une donnée économique dans le football français qui est essentielle, hormis pour quelques clubs. Evidemment, nous sommes logés à la même enseigne que les autres équipes. Les recettes générées par les droits TV sont largement insuffisantes, pour nous comme pour les autres. Il faut donc vendre des joueurs. Ce sont forcément ceux qui ont participé à notre très bonne saison. Il faut ensuite recruter de manière habile pour garder un niveau sportif suffisamment important pour assumer les objectifs fixés.
Je ne suis pas suffisamment spécialiste de la comptabilité. J’ai un peu de mal avec les fonds propres, les recettes, le budget… Je suis entraîneur, je suis là pour entraîner les joueurs à ma disposition du mieux possible pour obtenir les meilleurs résultats possibles. Sur les entrés d’argent, je ne suis pas au courant de tout. C’est peut-être mieux comme ça. Je suis dans cet état d’esprit aujourd’hui.
L’an dernier, il y avait eu moins de changements. Je n’aime pas le terme de certitude. Dans le football, on n’en a pas beaucoup. Il y avait peut-être plus d’automatismes dans l’équipe. Il y a eu beaucoup de changements, des arrivées assez tardives. Forcément, on n’a pas eu énormément de temps pour beaucoup travailler avec les nouveaux joueurs. Maintenant, il y a un esprit dans cette équipe. Avec ça, on peut aussi gommer certaines imperfections qui peuvent avoir lieu dans ce début de saison, même si ce n’est pas certain. Les deux derniers matches contre West Ham ont montré beaucoup de bonnes choses. On est plutôt optimiste, même s’il y a toujours une part d’inconnue. On ne sait pas trop ce que ça va donner.
Première journée de Ligue 1
Dimanche 17 août, 15 heures
Stade Francis Le Blé, Brest
Crédits photo : Hugo Pfeiffer/Iconsport