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·3 de octubre de 2024
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Auteur d’une performance majeure le jour de ses 17 ans face au Real Madrid, Ayyoub Bouaddi a marqué les esprits et suscité l’admiration de son entraîneur, de ses coéquipiers et des observateurs.
Le cadeau n’aura pas été empoisonné, bien au contraire. À tout pile 17 ans, Ayyoub Bouaddi a été lancé dans le grand bain pour combler les indisponibilités d’Angel Gomes, André Gomes, Hakon Haraldsson ou encore Nabil Bentaleb, mais le baptême du feu aura d’une main de maître pendant 90 minutes en forme de modèle de précocité. « J’ai une pensée pour le petit Ayyoub, qui a été extraordinaire le jour de son anniversaire. Il s’en rappellera », souriait Lucas Chevalier en zone mixte. Jonathan David acquiesce : « Ce sera une journée qu’il ne va jamais oublier. À 17 ans, c’est un rêve pour lui de débuter contre le Real, de jouer tout le match et de faire une telle performance. Je suis content pour lui et j’espère qu’il pourra enchaîner ».
D’une sérénité folle dans l’entrejeu lillois, notamment pour se sortir de la pression des Jude Bellingham, Federico Valverde ou encore Eduardo Camavinga – excusez du peu ! -, le joyau de Luchin a montré de la personnalité en n’étant pas été inhibé par un tel rendez-vous et en n’ayant jamais peur de se montrer. Seule ombre au tableau : cette perte de balle aux abords de sa surface alors qu’il ne sent pas le retour de Vinicius (86′) qui aurait pu coûter chère aux siens sans un grand Lucas Chevalier, un autre diamant encore plus poli sorti de la pépinière lilloise.
« Pour Ayyoub, il a 17 ans aujourd’hui. Quoi de mieux que de fêter ses 17 ans avec une titularisation, une victoire et un gros match, félicitait Bruno Genesio, qui avait toute confiance en ses capacités. Il a démontré tout son potentiel et son talent. On sait de quoi il est capable. Il a été freiné par une blessure en début de saison. Comme il a une tête bien faite, il est revenu progressivement. C’est une belle récompense pour lui. Il le mérite, il a le talent. Maintenant, il faut savoir confirmer. Je pense qu’il n’y a pas trop de soucis à se faire à ce niveau-là. »
Et ce ne sont pas que les Lillois qui ont été impressionnés. « Cette jeune génération me bluffe en permanence sur la maturité et le désir d’assumer des responsabilités fortes alors qu’elle n’a pas encore acquis l’expérience, embraye Emmanuel Petit, consultant pour l’After Foot sur RMC et qui avait lui effectué ses débuts en Ligue 1 à 18 ans. Est-ce qu’ils sont beaucoup plus matures que nous à notre époque ? Sincèrement, je pense que oui. Ce petit Bouaddi est à suivre. Peut-être qu’il aura moins de temps de jeu avec le retour des blessés, mais il a marqué des points et marqué les esprits. C’est de bon augure pour la suite. Il me rappelle Camavinga à ses débuts avec Rennes : l’insouciance, la capacité à jouer avec ses qualités malgré l’adversaire qui est un ogre et la référence européenne. Il n’a pas eu peur, ce n’est pas simplement l’histoire d’un match. » Ayyoub Bouaddi continue lui d’écrire la sienne avec des lettres de noblesse, déjà.
Enzo PAILOT avec Romain PECHON, à Villeneuve d’Ascq
Crédits photo : Baptiste Fernandez/Icon Sport