Ligue 2 : Bastia apporte un "soutien total" à son entraîneur Benoît Tavenot après son pétage de plomb contre Pau | OneFootball

Bastia, par le biais de son président Claude Ferrandi, a tenu à apporter son soutien à son entraîneur Benoît Tavenot. Ce dernier est dans l’oeil du cyclone depuis son coup de sang contre Pau (1-1).

Un match qui risque de faire couler beaucoup d’encre durant de longues semaines encore. Ce vendredi soir, Benoît Tavenot a littéralement pété les plombs à l’entrée du dernier quart d’heure de jeu lors du match nul arraché par son Bastia face à Pau (1-1). L’entraîneur local a effectivement attrapé le Palois Jordy Gaspar par le col avant de le traîner au sol sur plusieurs mètres. Logiquement expulsé après ce coup de sang, Benoît Tavenot est revenu dessus en conférence de presse d’après-match. Et l’ancien coach de Dijon n’était pas redescendu en pression, taclant de nouveau les Béarnais. Des Béarnais qui s’interrogeaient sur le fait de déclarer forfait lors de leur prochain match à Bastia. "C’est évidemment regrettable. Ce sont des situations très compliquées à gérer, il y avait évidemment une grande tension après la célébration excessive du buteur et du banc palois. Cela a agacé tous les acteurs de la rencontre et notre public. Toutefois, il est essentiel de garder la tête froide et d’avoir plus de maîtrise. Ce qu’il s’est passé ne correspond pas à ce que nous attendons du Sporting sur et en dehors du terrain" a réagi Claude Ferrandi ce dimanche soir.

Avant de revenir sur le comportement spécifique de son entraîneur, qui risque très gros. "Il est clair que son comportement sur le moment n’était pas approprié. Il a réagi sous le coup de la tension en voulant récupérer le ballon dans les bras du joueur palois qui essayait de gagner du temps en se jetant devant notre banc de touche" admet le président du club insulaire. "Benoît regrette sincèrement cet événement et sait qu’il se doit d’être un exemple" enchaîne-t-il. Malgré tout, Claude Ferrandi ne comprend pas le traitement médiatique autour de cette affaire, qu’il qualifie d’"injuste. Le diffuseur de la Ligue 2 n’a même pas attendu le coup de sifflet final pour diffuser les images sur les réseaux sociaux et livrer ainsi Benoît au « tribunal d’internet ». Ce lynchage médiatique par des journalistes qui cherchent du sensationnel est très difficile à digérer. Benoît est une bonne personne, honnête, travailleuse et c'est quelqu'un de très juste dans la vie. Face à ce traitement médiatique, nous apportons un soutien total à notre entraîneur et nous assumerons en famille comme toujours."

"Nous sommes prêts à faire face aux conséquences et à assumer nos responsabilités"

Des échauffourées entre supporters ont également éclaté ce vendredi soir au stade Armand-Césari. "Ce qui se passe dans les tribunes est un sujet que nous devons prendre en compte, Il apparaît que certains supporters sont agacés par le comportement de ceux qui dépassent les limites, notamment sur les corners adverses. Il s'agit de cas isolés difficiles à maîtriser" explique le président bastiais, qui ne se cache toutefois pas. "Le club prendra ses responsabilités et mettra tout en œuvre pour que cela se calme. Le club a déjà appliqué des sanctions cette saison. D'autres pourront suivre, mais nous privilégions avant tout la pédagogie" tempère-t-il tout de même.

La Commission de Discipline de la Ligue de Football Professionnel (LFP) devra désormais prendre une décision dès ce mercredi 29 janvier 2025. À moins que cette dernière ne décide de mettre le dossier en instruction en suspendant Benoît Tavenot de manière provisoire. "Nous sommes prêts à faire face aux conséquences et à assumer nos responsabilités. Mais nous attendons aussi que la commission fasse preuve d’équité, en tenant compte de tous les éléments et en ne cédant pas aux pressions médiatiques" réclame le SC Bastia, par la voix de son président. "Par ailleurs, nous continuerons à travailler en interne pour que ce genre de situation ne se reproduise plus. Car nous voulons que le Sporting redevienne un exemple, aussi bien sur le terrain qu’en dehors" conclut le communiqué des Bleus.

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