LFP : Labrune dézingué par un sénateur sur le deal CVC et les droits TV | OneFootball

Un sénateur s'est rendu au siège de la LFP et a vivement critiqué la gestion de cette dernière !

Michel Savin, sénateur Les Républicains (LR) de l'Isère et rapporteur de la mission d'enquête sur les fonds d'investissement dans le football, a vivement critiqué la gestion de Vincent Labrune, président de la Ligue de football professionnel (LFP). Lors d'une visite au siège de la Ligue à Paris, Savin a exprimé sa préoccupation quant à l'état des finances du football français, soulignant qu'il y a "urgence à ce que le football professionnel français arrête de vivre au-dessus de ses moyens et retrouve une gouvernance professionnelle." Cette déclaration survient alors que la mission d’enquête, menée en collaboration avec Laurent Lafon, président de la commission d’information, prépare son rapport sur le fonctionnement du football professionnel. Les parlementaires ont notamment mis en question l’utilisation des fonds issus de l’accord signé avec le fonds d'investissement CVC Capital Partners, qui a injecté 1,5 milliard d’euros dans le football français en échange d'environ 13% des recettes commerciales. "Qu’ont fait les clubs de l’apport de 1,5 milliard d’euros de CVC ? Ce montant ne semble pas avoir eu un impact significatif sur les droits TV," a déploré Savin, ajoutant que l'accord n'a pas répondu aux attentes initiales en matière de qualité et de stratégie.

Les droits TV épinglés

Savin a également critiqué la récente baisse des droits TV pour la période 2024-2029, qui devrait atteindre seulement 500 millions d’euros, alors que le projet financier de la Ligue prévoyait 1,2 milliard d’euros. "Il est préoccupant de constater que les droits audiovisuels pour la Ligue 1 se rapprochent davantage des chiffres du championnat slovène que de ceux de la Premier League anglaise," a noté Savin. Laurent Lafon a rappelé une déclaration de Vincent Labrune de décembre 2021, où ce dernier avait évoqué le risque que le championnat de France devienne comparable au championnat slovène si des fonds frais n’étaient pas injectés. "Je dois avouer que les chiffres récents donnent plus l'impression que nous nous rapprochons du niveau du championnat slovène," a conclu Lafon. Ce constat met en lumière les défis auxquels fait face la LFP et soulève des questions sur la gestion et les perspectives financières du football professionnel en France.

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