Real France
·16 de mayo de 2025
Les 4 grands échecs d’Ancelotti au Real Madrid

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·16 de mayo de 2025
Malgré de nombreux titres remportés, certaines failles dans la gestion d’Ancelotti sont apparues peu à peu. Retour sur les quatre grands échecs de l’Italien au Real Madrid.
Carlo Ancelotti restera sans aucun doute une figure respectée et inscrite au panthéon de l’histoire de cet immense club qu'est le Real Madrid. Mais derrière les trophées et les accolades, les derniers mois de son aventure sur le banc du club merengue laissent un goût d'inachevé, et ce pour quatre bonnes raisons.
Pour son deuxième passage sur le banc madrilène, Ancelotti a souvent pour ne pas dire toujours, compté sur les exploits individuels de ses joueurs. Les éclairs de génie de ses stars (Benzema, Vinicius, Bellingham, Courtois) lui ont sauvé la mise plus d’une fois. Si le Real a connu des moments d’éclat sous ses ordres, c’est souvent grâce aux fulgurances de quelques joueurs clés plutôt qu’à une mécanique collective bien huilée.
Ce n’est d’ailleurs pas anodin que le Real ait jeté son dévolu sur un profil comme Xabi Alonso pour succéder à l’Italien. Le Basque, bien que n’ayant pas encore une longue carrière dans le métier, s’’est rapidement fait remarquer pour la force collective de ses équipes. Avec le Bayer Leverkusen, sans aucune grande star dans l’effectif, Alonso a fait des miracles.
En ce sens, la quantité de blessures survenue cette année peut aussi lui être en partie imputée. L’Italien avait à sa disposition de nombreuses options pour faire un peu plus de rotations, mais c’est trop souvent les onze même joueurs qui étaient alignés. Par exemple, ce n’est que contraint et forcé que Carlo a fini par s’appuyer sur le défenseur Asencio, ou encore Arda Güler ces dernières semaines.
Ancelotti a offert au Real Madrid une Ligue des champions en 2022… puis une autre en 2024. Sur le papier, difficile de lui reprocher quoi que ce soit sur le plan européen. En revanche, le club n’a jamais trouvé la bonne régularité en Liga.Ces dernières saisons, le Real a souvent couru après le Barça ou l’Atlético, sans vraiment s’imposer comme le patron du championnat. Trop de contre-performances contre des équipes abordables et cette incapacité à battre le grand rival barcelonais (4 Clasicos sur 4 perdus cette saison), ont empêché le Real, une fois de plus, de conserver son trône en Espagne.
Photo Alex Caparros / Getty Images
Et dans un club comme Madrid, où on ne vit que pour les titres, ce manque de domination a fini par peser dans la balance. À mettre au crédit d’Ancelotti toutefois, cette incapacité à gagner deux Ligas de suite semble être un mal assez profond qui touche le club. Cela fait en effet 35 années que la Casa Blanca n’a pas remporté deux fois le championnat consécutivement.
Avec l’évolution rapide du football, certaines de ses méthodes ont par moments semblé un peu datées. Aujourd’hui, le jeu va plus vite, les équipes pressent plus haut, les systèmes sont plus flexibles, les automatismes plus travaillés. Or, le Real version Ancelotti s’est souvent appuyé sur les qualités individuelles de ses stars plutôt que sur un vrai projet de jeu collectif. Le pressing était souvent irrégulier, voire inexistant, le faible nombre de kilomètres parcourus par ses joueurs s’est d’ailleurs beaucoup fait remarquer.
En somme, Ancelotti est certainement resté un peu trop fidèle à ses vieilles recettes. Et face à des entraîneurs de la nouvelle génération comme Xabi Alonso, Arteta ou Nagelsmann, la différence s’en ressent. Comme chacun sait, Carlo Ancelotti n’a jamais été un grand théoricien du jeu mais plutôt un excellent gestionnaire d’hommes. Le problème c’est qu’à ce niveau, ça ne suffit pas toujours.
Ancelotti a connu beaucoup de succès au Real, mais à un moment, il faut savoir partir au bon moment. Et c’est peut-être ce qu’il n’a pas réussi à faire. Après avoir tout gagné ou presque, il a choisi de rester, mais avec le temps, son message est devenu un peu moins fort, ses choix plus discutés, et son Real moins convaincant.
L’Italien aurait pu partir au sommet, un peu à l’instar d’un Toni Kroos, après ce doublé Liga - Ligue des champions réalisé l’an dernier, mais comme il l’a souvent répété, jamais il n’aurait pris la décision de quitter le club de lui même. Une saison plus tard, c'est le Real Madrid qui s'est donc chargé de le remercier.