Le Mignan (Metz) : "On doit se renforcer dans tous les secteurs" | OneFootball

De retour en Ligue 1 après une saison à rebondissements, le FC Metz va devoir rapidement tourner la page de la fête pour se plonger dans un chantier majeur : le mercato. Son entraîneur, Stéphane Le Mignan, annonce la couleur.

La montée en Ligue 1 n’aura pas été un long fleuve tranquille, mais l’essentiel est là : Metz retrouve l’élite. Un objectif rempli, mais au prix d’un parcours sinueux, marqué par des bricolages tactiques et des ajustements permanents. Et si les barrages remportés contre Reims ont apporté une euphorie légitime, la réalité du haut niveau s’impose déjà. "Tout va dépendre des éventuels mouvements. On sait que d’un jour sur l’autre, ça peut bouger", reconnaît Stéphane Le Mignan au Républicain Lorrain. "Mais globalement, je serai tenté de dire qu’on doit se renforcer dans tous les secteurs." Le technicien messin, qui a posé sa patte sur le collectif lorrain en l’espace de quelques mois, ne masque pas les limites d’un groupe qui a parfois surperformé, mais souvent manqué de profondeur. "Cette année, on a joué avec un attaquant qui était excentré à gauche à l’origine (Cheikh Sabaly) et un deuxième attaquant de 18 ans qui n’avait jamais joué en France (Idrissa Gueye). Mais sur un championnat plus élevé, il faut sans doute réfléchir autrement."

Une saison réussie

Une franchise qui dit tout de la lucidité du coach, pleinement conscient de l'écart entre la Ligue 2 et la Ligue 1, où chaque erreur se paie cash. Le Mignan réclame donc des renforts, mais pas de manière désordonnée : il faudra cibler juste, et vite, dans un marché estival toujours aussi imprévisible. Au-delà de la montée, l’ancien entraîneur de Concarneau salue aussi le changement de culture tactique imposé à l’effectif. "C’est une réussite au regard de l’objectif qui était de revenir en Ligue 1, mais aussi par rapport aux principes qu’il a fallu mettre en place, complètement différents de ceux du staff précédent." Le projet messin repose désormais sur une identité claire, faite de maîtrise, de pressing et de verticalité. Mais cette base, encore fragile, devra être renforcée en profondeur. "Le but était de vite prendre la roue des équipes de tête, même si certaines avaient de grosses capacités financières. On a, tant bien que mal, réussi au début avant de progresser au fil de la saison."

Metz a terminé 3e, décrochant sa montée à l’usure, dans un sprint final conclu aux barrages après 210 minutes de tension. "La bascule s’est finalement faite avec un autre scénario, celui du play-off et des barrages. Avec l’issue heureuse qu’on connaît." Mais la saison prochaine s’annonce sans filet pour les Grenats. Pas de droit à l’erreur dans un championnat où la moindre approximation tactique ou lacune individuelle peut coûter cher. Et si Le Mignan a su faire briller ses idées dans un contexte parfois contraint, l’ossature actuelle ne suffira pas à elle seule. L’été s’annonce donc capital. Et les prochaines semaines devraient donner le ton du FC Metz version 2025-2026.

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