Le jour où Auxerre a pulvérisé l'ASSE, mauvais souvenir pour Soucasse | OneFootball

Nous sommes au mois de novembre 1995, un dimanche soir un peu frisquet, à peine plus de dix mille personnes se sont déplacées à Geoffroy-Guichard pour la venue de l’équipe d’Auxerre.

Il faut dire que l’ASSE d’Elie Baup pointe à la 15e place et la récente et étonnante victoire à Metz qui joue les premiers rôles ne parvient pas à faire oublier le médiocre et inquiétant parcours de cette première moitié de saison. Lorsque les Auxerrois pénètrent sur la pelouse du temple vert, ils savent que, depuis l’accession de leur club parmi l’élite, quatorze ans auparavant, aucun de leurs devanciers n’a pu lever les bras au ciel au coup de sifflet final, en signe de victoire. En quatorze confrontations ils se sont contentés de cinq matchs nuls. Ce stade est maudit pour Guy Roux et les siens, pas pour longtemps.

Imaginez la stupéfaction et le désespoir du maigre public présent, quand l’arbitre siffle la mi-temps sur le score de quatre à zéro en faveur...des visiteurs. Lilian Laslandes deux fois, Christophe Cocard et Romarin Billong le défenseur stéphanois, ont envoyé à quatre reprises, Grégory Coupet ramasser le ballon au fond de ses filets. Cela n’explique pas tout, loin de là, mais il est vrai que l’ASSE a dû évoluer à dix, dès la demi-heure de jeu, après le renvoi prématuré sous la douche d’un certain...Jean-François Soucasse.

La deuxième mi-temps sera moins dramatique, un seul but marqué par Corentin Martins. Cinq à zéro ! Incroyable déroute. La France du football n’en revient pas. Trente-six ans qu’une équipe visiteuse n’avait pas scoré cinq fois dans le Chaudron. C’était le grand stade de Reims de Raymond Kopa et Just Fontaine vainqueur cinq à deux, tous les buts ayant été inscrits après la pause.

Ce qui devait arriva. L’ASSE sera reléguée en fin de saison, malgré Dominique Bathenay qui avait succédé à Elie Baup en février.L’AJ Auxerre sera pour la première fois, et la dernière à ce jour, sacrée Championne de France devant le PSG, les Bourguignons réalisant même le doublé en battant Nîmes en finale de la Coupe de France.