Le Petit Lillois
·25 de abril de 2025
La fin de saison est peut-être « dure pour tout le monde », mais le LOSC de Bruno Genesio a un atout dans sa manche

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·25 de abril de 2025
Le sprint final est plus que jamais lancé et le LOSC, qui aspire plus que jamais au podium, peut compter sur une force insoupçonnée : celle d’un groupe uni, véritable atout dans la manche de Bruno Genesio.
La saison a été éreintante, au point que plusieurs saisons ont peut-être été disputées d’un coup d’un seul dans le Nord. Le LOSC doit cependant garder le cap dans un sprint final haletant qui décidera de l’avenir de chaque formation présente en Ligue 1, du maintien aux places qualificatives pour une compétition européenne. Il est encore possible pour les Dogues d’arracher le podium, eux qui luttent avec cinq concurrents directs : l’OM (2e, 55 pts), l’AS Monaco (3e, 54 pts), l’OGC Nice (5e, 51 pts), l’OL (6e, 51 pts) et le RC Strasbourg (7e, 51 pts).
« Des joueurs partiront, c’est certain, mais ils donnent tous le meilleur d’eux-mêmes »
Le collectif mené par Bruno Genesio n’est néanmoins pas uniquement animé par son ambition, mais aussi par un lien indéfectible qui unit chacun de ses membres. C’est un peu ce que tentait de décrire Bafodé Diakité dimanche dernier, suite au succès (3-1) enregistré sur l’AJ Auxerre : « On sait que, d’ici quelques semaines, en fin de saison, il y aura des départs ou des situations différentes pour certains. On se dit, entre nous, qu’il faut donner le maximum pour continuer de profiter tous ensemble, essayer d’aller jusqu’au bout ensemble », nous confiait-il une semaine auparavant. Ne pas se battre pour un objectif, mais lutter les uns pour les autres, c’est peu ça qui porte les Dogues.
De nature plus rationnelle, plus calme, moins expressive, Hakon Haraldsson était évidemment sur la même longueur d’onde : « L’état d’esprit du groupe, c’est ce qu’il y a de plus important. Si vous ne jouez pas comme une équipe, c’est très difficile de pouvoir obtenir de bons résultats. Je suis raccord avec lui. Comme il l’a dit, des joueurs partiront, c’est certain, mais ils restent professionnels et ils donnent tous le meilleur d’eux-mêmes. L’esprit d’équipe, c’est sacré », s’exclamait-il ce vendredi en conférence de presse, à deux jours d’un déplacement à Angers ce dimanche, 15 heures.
Ainsi, le LOSC n’est sans doute pas l’équipe à laquelle il reste le plus de fraîcheur, éreintée par une épopée sur la scène européenne, mais elle possède une force collective sur laquelle certains concurrents pourraient ne pas disposer. Des déclarations et la mise au vert à Marseille ou les frictions internes à Lyon, de simples exemples parmi d’autres, peuvent potentiellement l’illustrer. Interrogé à ce sujet en conférence de presse, Bruno Genesio détaillait en longueur le sentiment que semblaient vouloir exprimer ses hommes.
« C’est une bonne remarque parce que je pense qu’on aura besoin de beaucoup de qualités pour gagner des matchs, mais aussi d’un esprit de groupe, débutait le technicien lillois, validant les propos tenus par ses protégés. Il est présent depuis le début de saison et je le sens encore plus fort sur cette fin de saison. Effectivement, il y a beaucoup de cas personnels et peut-être que l’aventure va s’arrêter en fin de saison pour certains d’entre eux. Tout ça fait que les joueurs ont envie de vivre cette aventure humaine à fond, celle qu’ils ont commencée par une campagne européenne extraordinaire, et de bien la finir ensemble. Cela donne certainement encore plus de force à ce groupe », jugeait-il ainsi.
« On s’accroche aussi grâce à cet état d’esprit »
Bruno Genesio ne s’arrêtait pas en si bon chemin, et donnait quelques exemples concrets de son illustration sur le pré : « Elle se caractérise par des efforts sur les contre-attaques, des replacements défensifs de la part de tout le monde à la perte du ballon, cette volonté de ne pas lâcher même quand on est un petit peu en difficulté. C’est une situation que l’on a pu connaître à Toulouse sur certaines séquences ou en fin de match face à Auxerre, on s’est mis un petit peu dans la panade, reconnaissait-il.
Tout ça crée une énergie, crée une cohésion qui nous permet de garder de la performance et d’avoir des résultats positifs. Même si on sent qu’effectivement la fin de saison est dure pour tout le monde. Il y a eu beaucoup de matchs et que mentalement c’est difficile, mais on s’accroche et on a cet esprit-là qui fait qu’on peut compenser beaucoup de choses. »
« On sent qu’il y a une équipe qui fait corps ensemble. Ceux qui débutent, ceux qui rentrent, et aussi ceux qui ne rentrent pas et qui ne sont pas dans le groupe », enchaînait rapidement l’entraîneur du LOSC. Cela n’a pourtant pas toujours été le cas, du moins par bribes. Du côté de Lyon, alors que les Dogues s’inclinaient après avoir mené (2-1), il s’était attaqué à ses remplaçants : « Il y a des joueurs qui sont rentrés, et ça n’a pas été mieux. […] Je pense que, dans ce match, ce sont les changements qui ont fait la différence », avait-il en partie lâché. Tout le monde se met désormais au diapason.
« C’est aussi parce qu’on a un groupe simple, justifiait ainsi Bruno Genesio, conscient d’avoir parfois été contraint de hausser le ton. Les remarques qu’on peut faire ou dire, c’est pour faire avancer les joueurs individuellement et l’équipe collectivement. Mais en tout cas, on sent qu’il y a un groupe qui est capable, dans la difficulté, de rebondir, de se remobiliser, ensemble, tous ensemble, et je crois que c’est une de nos grosses forces cette année (le LOSC est, derrière le PSG, l’équipe ayant le plus remporté de matchs après une défaite en Ligue 1 cette saison, ndlr). Il faut conserver ça encore quatre matchs pour atteindre nos objectifs », assénait avec conviction le technicien lillois. Le LOSC a un atout dans la manche, il faut prendre garde à bien le conserver jusqu’à la ligne d’arrivée d’un sprint final encore composé de quatre étapes succinctes : Angers, Marseille, Brest et Reims.