« Il faisait partie des deux milieux qui pouvaient prétendre à la Ligue 1 » : Elie Youan (ex-FC Nantes) donne son avis sur Kwon Hyeok-Kyu | OneFootball

C’est l’un des rares étés de ces dernières années où les supporters nantais ont dû faire de nombreuses recherches sur leurs nouvelles recrues. Pour la plupart inconnues au bataillon, et celui qui illustre le plus ce sentiment n’est autre que Kwon Hyeok-Kyu, qui s’est engagé la semaine dernière pour trois ans à Nantes.

En prêt la saison passée à Hibernian, il a côtoyé un ancien Nantais : l’attaquant Elie Youan, formé sur les bords de l’Erdre, qui a partagé pour L’Équipe son ressenti sur le joueur… mais aussi sur l’homme.

« Il va au ballon, il n’a pas peur »

Pour sa première sous le maillot nantais, le Sud-Coréen a fait bonne impression pendant trente minutes face à Rennes. Fort dans les duels (1m92) et doté d’une bonne vision de jeu : de quoi rassurer les supporters canaris ?

« C’est un régulateur. Chez nous, avec Dylan Levitt, il faisait partie des deux milieux qui pouvaient prétendre à la Ligue 1. Il va au ballon, il n’a pas peur. C’est un 6, mais organisateur, qui casse les lignes, il fait de bonnes passes. Il n’est pas embêté avec le ballon. Il peut être sentinelle et 8, mais je le vois plus comme sentinelle. »

Un véritable numéro 6, qui — en l’absence de Francis Coquelin — pourrait organiser les relances nantaises grâce à sa qualité de passe et sa capacité à se projeter.

« Il cache bien son jeu »

Côté personnalité, y compris en dehors des terrains, Youan évoque une personnalité timide… en apparence.

« Il y avait un peu la barrière de la langue, l’accent écossais est costaud. Quand il fait une erreur et que tu lui dis, s’il comprend, il fait un rond avec ses bras au-dessus de sa tête. Sinon, il fait la croix. Mais ici, tout le monde l’a kiffé et était triste de son départ. À son bizutage, on était au resto et il avait chanté du Oasis, tout le monde l’avait suivi. Il est introverti, mais il a un côté où il sait rigoler. Avec les gilets pour les GPS, tu dois faire des distances sur le terrain, et ce qu’il aimait faire, quand tout le monde allait doucement, c’est accélérer, taper un sprint, alors que l’exercice était fini (sourire). Il le faisait exprès pour faire monter les chiffres, le sourire en coin. Il cache son jeu. »