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·19 de julio de 2025
EXCLU - Kelly Gago : « C’est une chance de me lever pour faire quelque chose que j’aime »

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·19 de julio de 2025
Fait rare dans le football féminin en France, Kelly Gago a connu un transfert payant l’hiver dernier. Everton a déboursé 50 000 euros pour s’attacher les services de l’attaquante de l’équipe de France, en provenance du FC Nantes. Après un passage tumultueux en Italie, l’enfant de Bonneuil-sur-Marne s’est refaite une santé en D1 Arkema. Une pige lui permettant d’être appelée en sélection et de rejoindre le championnat de ses rêves. Pour Onze Mondial, Gago raconte son histoire particulièrement touchante. Morceaux choisis.
Voici quelques extraits de notre interview de Kelly Gago. L’intégralité de cet interview de 4 pages est à retrouver dans le magazine n°372 de Onze Mondial disponible en kiosque et sur notre eshop depuis le 14 mai 2025.
Comment es-tu tombée dans le foot ?
Je suis tombée dans le foot via mes cousins. Je viens d'un quartier qui s'appelle la « Cité Jaune », à Bonneuil-sur-Marne. Je suis une fille du 94. Je jouais au foot avec mes cousins et mes amis au city stade. Le football est apparu comme ça dans ma vie. Même si, en parallèle, ma mère m'a fait essayer tous les sports : le tennis, le basketball, la piscine. Mais je ne prenais pas de plaisir à pratiquer ces sports.
C’est-à-dire ?
Au foot, déjà, je jouais avec mes amis. Au basket et au tennis, j'étais un peu isolée de mon côté. Moi, quand je joue, j'aime bien extérioriser ma joie avec d’autres personnes. Le basketball, ce n'était pas fait pour moi, je n'accrochais pas. Et le tennis, c'est un sport individuel. J'ai senti quelque chose de plus fort en jouant au football. Un sentiment plus fort, plus intense. À chaque fois, j'étais la seule fille de mon quartier à jouer au football. Je me sentais différente, ça me donnait beaucoup de force.
Tu décides ensuite de t’inscrire dans un club. Pourquoi ?
Ce n'est pas moi qui décidais, c’est ma maman. Donc, en fait, tout le quartier, même le maire de la ville, tout le monde était unanime : « Il faut inscrire Kelly au foot, elle a un truc ». De son côté, ma mère était entrée dans les stéréotypes : « Non, ma fille, ce n'est pas un garçon. Elle ne va pas faire un sport de garçons ». Tout le monde lui répétait : « Votre fille tape bien dans le ballon , il faut l’inscrire ». Ma maman a finalement accepté de m’inscrire au CSM Bonneuil, le club de ma ville. J'étais la première fille à intégrer une équipe de garçons. C'est une grande fierté pour moi. Ça a engendré plein de choses positives par la suite. Et ce qui a facilité mon intégration, c’est que je jouais avec des amis du collège. Nous étions une bande de potes. C’était trop, trop, trop bien. Il n'y avait pas de jugement, il n'y avait pas de moquerie. Ils savaient de quoi j'étais capable au city stade du quartier. Donc jouer dans un club avec eux, c'était hyper bien. C'est l'un de mes meilleurs souvenirs. Ce qui m’a, aussi, aidé dans mon intégration, c'est mon entraîneuse. C'était une femme, Aurélie. Grâce à elle, j’ai réussi à me dévoiler, à jouer sans crainte et sans limite. Voilà comment tout a commencé.
Le maire de ta ville a carrément poussé pour que tu fasses du foot, c’est ça ?
Oui, car son fils était dans mon collège, donc il voyait que je jouais au foot avec les garçons. Et il disait : « Kelly, elle est vraiment forte ». Lors d’une réunion parents-profs au collège, sa femme et lui ont touché un mot à ma maman. À partir de là, ma mère a pris la chose au sérieux, parce que moi, elle ne m'écoutait vraiment pas. Même mes sœurs lui répétaient : « Il faut inscrire Kelly ». Mais elle ne voulait rien savoir. Ce sont les gens qui ont poussé pour moi.
Vous étiez combien de frères et sœurs ?
J'ai quatre sœurs et un frère.
Tu étais la seule branchée foot à la maison ?
Non, je n'étais pas la seule. Mon frère était branché foot. Il aimait beaucoup le foot, il aime d’ailleurs toujours le foot. Et apparemment, ma maman était gardienne de but en Côte d'Ivoire.
Ta maman était gardienne de but et elle ne voulait pas que tu fasses du foot ?
Va savoir pourquoi. Je ne comprenais pas la logique (rires).
Tu as donc commencé le foot à Bonneuil ?
Oui, ça se passe super bien. On gagne plein de tournois, c'était comme si j'étais à la cour de récré. Je jouais avec mes amis du quartier. On allait au foot ensemble de 17h00 à 19h00. C'était hyper bien. On a passé plein de bons moments. Après, à partir d'un certain âge, il ne faut pas non plus abuser. Donc, je devais jouer dans un club de filles parce que j'en suis une. En tout cas, je ne regretterai jamais d'être passée par la case « garçons ». En plus, quand je suis partie de Bonneuil à Juvisy, le responsable des jeunes a dit : « Il faut désormais créer une section féminine ». Comme j’avais commencé avec les garçons, ils ont pris la chose au sérieux et ont commencé à créer des équipes féminines dans ma ville. Je suis très fière d’avoir pu déclencher ça dans mon club. J’ai donc commencé le foot à 11 ans et j'ai rejoint Juvisy lorsque j’avais 14 ans. Car je ne pouvais plus jouer avec les garçons.
Comment ça se passe à Juvisy ?
Ça m'a changé dans le sens où l'impact n'était plus le même. Les garçons savaient que j’étais forte donc ils n’hésitaient pas. Il faut savoir qu’avant, j'étais vraiment, vraiment grande. J'avais 11 ans, je faisais 1,65 m. J'étais vraiment grande comparée à mes potes. Bon aujourd’hui, ils me dépassent tous (rires). Et donc, comme je les dépassais, ils disaient : « Comme Kelly est grande, on va lui mettre des coups ». Moi, ça me renforçait. Et quand je suis arrivée avec les filles, tout était plus simple pour moi.
Pourquoi avoir quitté Juvisy pour signer à la VGA Saint-Maur ?
Je quitte Juvisy pour Saint-Maur parce que je souhaite me rapprocher de ma ville. Je suis du 94, Saint-Maur se trouve dans le 94. Juvisy, c’était dans le 91, on avait quatre entraînements par semaine. C'était compliqué d'y aller, j'étais jeune, je n'avais pas le permis. Je devais prendre les transports à 14 ans pour aller dans le 91, c’était compliqué. Il y avait une amie à moi qui s'appelait Cyrine, elle venait de Créteil, son papa venait nous chercher et nous ramener à chaque fois. C’était dur à suivre. Je n’allais pas tout le temps aux entraînements. Malgré ça, le coach avait confiance en moi, donc j'étais convoquée à tous les matchs. Mais ça pouvait créer de la frustration chez les autres filles. Les filles disaient : « Kelly n’est pas là à tous les entraînements, mais elle est appelée pour les matchs ». Bon, à chaque fois que je jouais, je prouvais. Je faisais une passe décisive ou je marquais des buts. Je donnais raison au coach. Mais au bout d’un moment, je voulais juste me rapprocher de chez moi. Mon départ s’explique tout simplement par la distance.
Du coup, tu es revenu à côté de la maison…
Oui, j'étais mieux. En plus, j’étais surclassée. J’avais 16 ans, je jouais avec la D2 en séniors. J’ai participé à la montée en D1 avec les filles. En D2, j’avais du temps de jeu. Mais en D1, beaucoup moins. Mon coach faisait confiance aux joueuses expérimentées. Il me disait : « Tu es jeune, tu as le temps ». Sauf que moi, non. Je voulais jouer. En plus, j’avais déjà montré de quoi j’étais capable sur le terrain. J'étais dans un bon mindset. J'avais tout pour réussir là-bas. Mais mon coach n'avait pas la même pensée que moi. Donc je suis partie. J'ai effectué toute une saison de D2, six mois en D1, et j’ai quitté le club en janvier pour signer à Dijon.
Comment ils t’ont recruté ?
Ils m'ont recrutée via le contact de mon ancien agent. Ils étaient intéressés par mon profil. Mon agent leur a expliqué ma situation. Je voulais juste jouer. J’étais encore jeune, donc je pouvais encore jouer avec les U19 et en D2. Dès mon arrivée à Dijon, j'ai directement joué avec la D2. On a fait une bonne deuxième partie de saison, mais vers la fin, ça s’est dégradé à cause d’un conflit entre les entraîneurs et les joueuses. Moi, je n'en faisais pas partie. J'étais là pour taper le ballon et aller à l’école. On s’est maintenues en D2, mais c’était compliqué.
Tu évolues ensuite six ans à Saint-Étienne. Que retiens-tu de ton passage dans le Forez ?
Je retiens plein de choses. Là-bas, j'ai marqué énormément de buts. En une saison, en 2018-2019, je plante 20 buts en 24 matchs de D2, je termine meilleure buteuse et meilleure joueuse. J’ai vraiment été performante. J’ai connu mes premières sélections en jeunes. J'ai obtenu mon permis aussi. Je retiens énormément de souvenirs, les supporters m'ont appréciée en tant que joueuse et en tant que personne. Je suis arrivée jeune et je suis repartie femme. Saint-Étienne fait clairement partie de moi. Il faut savoir que, tellement la vie est bien faite, quand je suis arrivée à Saint-Étienne, Sabrina Viguier était ma coéquipière. Et aujourd’hui, c’est l’entraîneur adjointe de l’équipe de France A. Elle m'a connue à 17 ans, aujourd'hui, j'en ai 26. Quand j’ai été appelée, elle m’a dit : « Enfin, je t’attendais depuis le temps ». Et ça, c’est beau. Elle m'a vraiment vue jeune, elle m'a vue progresser. Ce sont des choses que je n’oublie pas.
Tu enchaînes avec deux saisons en Italie, à la Sampdoria, puis Parme.
Oui, la Sampdoria, c'était en Serie A, Parma, en Serie B.
L’Italie n’est pas réputée pour être attractive dans le football féminin, non ?
Je ne dirais pas ça comme ça, ce n’était tout simplement pas aussi médiatisé que maintenant.
Comment se sont passées tes deux années en Italie ?
La première année à la Sampdoria, au début, tout se passait très bien. J'ai été très vite adoptée. Je suis une personne avec la joie de vivre, j'aime bien rigoler. J'ai quitté assez rapidement ma famille et mes proches. Ce départ m’a rendue extravertie, car avant, j’étais hyper introvertie. Je n'aimais pas les gens. J'aimais vraiment les personnes qui m'entouraient, c'est-à-dire ma famille, mes cousins, mes cousines, mes potes. Le reste, ce n'était pas possible pour moi. Mais le fait d'être partie tôt de chez moi m'a permis de m'ouvrir à d'autres personnes. J’ai donc réussi à être acceptée par le groupe. Je ne connaissais ni le championnat, ni le niveau, tout était nouveau. Au début, tout se passait bien, j’enchaînais les buts et les performances contre Sassuolo ou encore la Fiorentina. Malheureusement, les résultats n’étaient pas au rendez-vous. Du coup, le coach avec qui je m'entendais bien n'a pas pu rester. Ils ont engagé un deuxième coach pour la deuxième partie de saison. Et avec lui, ça ne passait pas. C'était une catastrophe. Il était raciste. Je pense que le mot veut tout dire. Il ne m'a pas fait jouer du tout. Il avait des propos inappropriés. Ce n'était pas possible de rester dans un tel environnement. J’en parlais aussi à la direction, mais le directeur sportif me faisait comprendre : « Kelly, on a déjà viré un entraîneur, on ne va pas virer le deuxième ». Moi je disais : « Si vous ne voulez pas mon bien alors que moi, je vous aide à performer, je quitte le club ». Je ne voulais pas rester dans un environnement où je ne me sentais pas protégée. Surtout que j’étais loin de ma famille. Ce n’était pas possible. Donc je n’ai pas fait la deuxième partie de saison. Je suis rentrée en France. Ma mère n’en pouvait plus. C'était inconcevable pour elle que je reste dans cette situation. Malgré les nombreuses relances, je ne suis pas repartie car le coach était toujours là. Et pour moi, c'était inacceptable. C'est comme si le club acceptait que le coach soit raciste. C’est contraire à mes valeurs. Donc j’ai refusé de rentrer. Il faut savoir qu'on avait arrêté d'être payées parce que le club dépendait des garçons. Ils étaient en train de descendre en Serie B. Et le club était prêt à supprimer l’équipe féminine pour économiser du budget. Du coup, nous n’étions plus payées. Il était hors de question de rester là-bas sans être payée. Je ne voulais rien savoir. J’ai ensuite rencontré un nouvel agent, Grégoire Akcelrod, et il a changé ma vie. J’étais en conflit avec mon club, car j’avais encore un contrat avec la Sampdoria. Je devais donc y retourner. Et pour moi, c’était inconcevable sachant que l’entraîneur était raciste. J’ai donc été très clair avec Grégoire : « Si tu n’es pas en capacité de me faire partir de club, ça ne sert à rien qu’on travaille ensemble ». Il m’a répondu : « Ok, laisse-moi faire mon travail ». Du coup, il a pris contact avec le directeur sportif. Lui disait : « On ne peut pas la libérer, on l’a achetée cher, on peut la prêter ». Alors que je n’ai pas été payée durant quatre mois. Ensuite, ils ont trouvé un accord. Ils ont accepté un prêt, mais pas une vente. L’Inter, le Milan, la Lazio, Napoli et Parme étaient intéressés. Ils ont tous demandé : « Comment est-elle physiquement ? Elle n’a pas joué depuis un moment ». Mon agent a ensuite fait son travail. Et le seul club vraiment prêt à passer à l’action, c’était Parme, en Serie B. Comme j’avais fait une saison quasi blanche, il fallait que je me relance. J’ai donc foncé. J’avais la confiance totale du coach. Il y avait un super esprit de groupe. J’ai mis 15 buts et délivré 8 passes décisives en 30 matchs. Je me suis refait une santé. Nantes est ensuite venu et a racheté ma dernière année de contrat à la Sampdoria.
Ton passage à Nantes a été rapide…
Oui, très rapide. Je ne savais pas qu'il allait être aussi rapide, je devais faire toute la saison. Mais Dieu en a décidé autrement. Il avait un autre plan pour moi.
Everton t’a acheté 50 000 euros au mois de janvier, c’est très rare les transferts dans le foot féminin. Est-ce une fierté ?
Évidemment. C’est une fierté de faire partie de ces gens-là, ça veut dire que ton travail commence à être récompensé, à être vu et à prendre la lumière. Ça veut dire que tu n’es pas n’importe qui. Si de gros clubs s’intéressent à toi et sont prêts à t’acheter en janvier, c’est que tu as passé un cap dans ta carrière.
Comment se passe la vie en Angleterre ?
Super. Sincèrement, c'est comme si ma carrière venait de commencer. Ça n'a rien à voir avec la France, niveau infrastructures, niveau nutrition, à tous les niveaux, en fait.
Par exemple ?
Par exemple, on a notre propre salle à manger, notre propre terrain en herbe. Alors qu'à Nantes, on jouait sur synthétique, et le week-end, parfois sur herbe, ce n'était pas ouf. Ici, on a quatre kinés, deux médecins, un pédiatre, un psychologue, deux coachs adjoints. Ça n'a rien à voir, le staff est top. On a un cuisinier, une intendante. Tout est carré. On a un entraînement tous les matins. On ne nous balade pas entre le matin et le soir. Tout est mis en place pour qu’on soit dans les meilleures conditions possibles. On prend le petit déjeuner ensemble. Après l'entraînement, on déjeune ensemble. Donc, tu as juste à gérer ta nourriture pour le soir. C'est incroyable. Tu vis vraiment de ta passion. Tout est structuré, tu sais pourquoi tu viens faire ce boulot. Je n’avais jamais connu ça. Lors des repas, tu échanges avec les filles, tu leur demandes ce qu'elles ont fait, leurs centres d'intérêt, tout ça. C'est un moment de partage, un moment d'échange. C’est nouveau pour moi. Dans les grands clubs en France, comme Paris ou Lyon, ça doit être anodin. Mais pour moi, c’est une nouveauté, je découvre.
Quand on t’entend, on comprend mieux pourquoi le championnat français prend de plus en plus de retard par rapport aux autres.
Malheureusement, c'est une réalité. Ce n’est même pas moi qui le dis, c’est un fait. Les joueuses françaises partent à l’étranger pour connaître ces expériences-là. Et j’en fais partie.
Tu as réussi à être appelée en équipe de France A. Est-ce un objectif atteint ?
Objectif atteint, non. Comme je l'ai toujours dit, et même le sélectionneur l'a très bien dit : « C’est bien d’y aller, mais le plus dur, c’est d’y rester ». Je sais que le plus dur commence. Il ne suffit pas d’y aller pour avoir les équipements, montrer ses dents et c’est terminé. Le plus dur, c'est la régularité. Mes performances en club vont m’aider à retourner en équipe de France. Pour moi, rien n’est acquis. Il faut être tout le temps appelé maintenant. C’est pour ça que j’ai un immense respect pour Eugénie Le Sommer, Wendie Renard, Sakina Karchaoui, Grace Geyoro, Sandi Baltimore, Selma Bacha et j’en passe. J’ai joué avec certaines en sélections de jeunes, et elles sont déjà à 35, 36, 37, 40 sélections, c'est hyper beau. Ça veut dire qu'elles sont régulières dans ce qu’elles font. Je veux faire de même. Je n’ai donc pas encore atteint mon objectif. Le plus dur reste à venir.
Tu as toujours été attaquante ?
J’ai toujours été une joueuse offensive. J'ai déjà joué sur le côté. Par exemple, ma meilleure année où je marque 20 buts en 24 matchs, c'est en jouant dans le couloir gauche.
Comment définis-tu ton jeu ?
Je ne sais pas. Je laisse ces questions-là aux personnes qui me voient jouer. Je ne saurais pas donner un mot qui me caractérise. En tout cas, je préfère évoluer en 9, dans l’axe. Avec mon corps, j'arrive à bien garder le ballon, à bien jouer de mon corps. J'ai envie d'être une joueuse complète. Je veux être performante avec mes pieds et ma tête. J’aime beaucoup Didier Drogba, c’est mon joueur préféré, il est complet de la tête aux pieds, je veux lui ressembler, je me calque sur lui.
Qu’aimes-tu faire dans la vie de tous les jours ?
J'aime bien regarder des séries, écouter de la musique, parler au téléphone avec ma famille, prendre de leurs nouvelles car ils ne sont pas à côté. J'aime bien lire, c'est important. J'apprends aussi l'anglais.
Tu n’as pas grandi avec ton papa, était-ce une force ?
Oui, on va dire ça. Ma mère a joué le rôle de la mère et du père en même temps. Elle aura toujours mon respect par rapport à ça. Elle a élevé six enfants toute seule. On est super bien éduqués, on la rend fière. Je suis tata de plein de neveux et nièces. Ma mère est grand-mère de plein de petits enfants. Ma mère, c’est ma force. Mes sœurs et mon frère aussi. Ils m'appellent au quotidien, ils suivent tout ce que je fais, ils ont toujours été là. Avoir un bon entourage, c'est hyper important dans ce milieu-là.
Si tu pouvais bénéficier d'un super-pouvoir, lequel choisirais-tu ?
Celui d’avoir toujours ma famille près de moi, qu’on soit toujours ensemble après nos occupations personnelles et qu’on soit toujours bien et en bonne santé.
Tu as des rêves ?
J'aime beaucoup la coiffure. Une de mes grandes sœurs est coiffeuse, elle coiffe super bien d‘ailleurs. Elle m’a coiffée étant petite, elle a aussi coiffé mes autres sœurs. Mon rêve, ce serait d'ouvrir un salon de coiffure avec elle. Et au niveau football, j’aimerais remporter un trophée avec l’équipe de France.
Si tu étais journaliste, tu poserais quelle question à Kelly ?
Je lui demanderais : « Es-tu heureuse dans ce que tu fais ? ». Je répondrais : « Bien sûr, je vis de ma passion. Quand je me réveille, j’ai le sourire. Beaucoup de personnes ont un travail difficile, qui ne leur plait pas forcément. Et pour moi, c’est une chance de me lever pour faire quelque chose que j’aime. C'est une bénédiction ». Je suis heureuse de ce que je fais, de mon parcours et de ce que je revendique.
Et si tu devais terminer l’interview par une phrase qui te représente, que dirais-tu ?
J'ai une phrase. C’est : « Tu es ta seule limite ».
Comment te notes-tu pour cet interview ?
Je me suis livrée. C'est un truc de fou carrément (rires). Je me donne un 20 sur 20.
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