Le Journal du Real
·11 de enero de 2025
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·11 de enero de 2025
Eduardo Camavinga connaît une saison en dents de scie entre blessure et position peu naturelle sur le terrain. Carlo Ancelotti a décidé de faire appel à lui au poste d’arrière gauche, non pas en solution d’urgence à cause de blessures, mais bien en choix tactique d’en faire son numéro 1 à ce poste.
Il est vrai qu’Eduardo Camavinga est régulièrement performant lorsque Carlo Ancelotti a besoin de lui au poste de latéral gauche depuis la deuxième partie de la saison 2022/2023. Mais pour plusieurs raisons, cette option doit rester ponctuelle et non pas s’installer sur le long terme.
Eduardo Camavinga est d’abord un rouage essentiel du milieu de terrain du Real Madrid. Il représente la sérénité au cœur du jeu grâce à son aisance technique supérieure à la moyenne. L’international français est aussi important pour la fluidité de la circulation du ballon. En effet, son excellente conservation de balle, son jeu de passe précis, qui permet de combiner dans les petits espaces et de ressortir le ballon proprement depuis la défense, et ses transversales qui aèrent le jeu, sont essentiels aux phases de possession.
Eduardo Camavinga apporte aussi un avantage clé à Don Carlo : il peut jouer à quasiment tous les postes du milieu de terrain ! Le rôle de numéro 8 est peut-être celui qui lui sied le mieux dans un 4-3-3 ou un 4-4-2 losange, car le jeune joueur de 22 ans a les caractéristiques idéales pour ce rôle.
En phase offensive, Eduardo Camavinga aime se projeter vers l’avant et casser des lignes balle au pied, pour déséquilibrer les défenses adverses. Et à la perte du ballon, ses replis défensifs précis et ses tacles instinctifs avec un genou à terre, pour récupérer rapidement le ballon, permettent au Real Madrid de bien négocier ses transitions entre la défense et l’attaque.
De plus, Eduardo Camavinga progresse constamment défensivement. En effet, Eduardo Camavinga ne perd quasiment plus de ballons dans les zones dangereuses, ses marquages sont plus rigoureux et il commet beaucoup moins de fautes. Cette évolution permet aujourd’hui à Carlo Ancelotti de placer le milieu de terrain en sentinelle juste devant la défense, lorsque Aurélien Tchouaméni est absent ou qu’il doit l’utiliser en charnière centrale.
Enfin, le profil d’Eduardo Camavinga est complémentaire avec celui des autres milieux de terrain régulièrement titulaires : son profil polyvalent se marie parfaitement bien à l’équilibre qu’apporte Aurélien Tchouaméni et au gros volume de jeu de Federico Valverde. En plus, grâce à sa grande activité, le numéro 6 crée des espaces et peut permettre à Jude Bellingham d’être plus libre, pour participer aux offensives madrilènes.
Carletto serait bien inspiré de poursuivre la concurrence entre Ferland Mendy et Fran García, pour tirer le meilleur des deux latéraux gauches. David Alaba, de retour après plus d’un an d’absence, est également une option à ce poste. Eduardo Camavinga, lui, peut dépanner en cas d’absence ou de méforme, mais sa position préférentielle doit rester au milieu de terrain, pour que le Real Madrid continue de bénéficier de son excellente évolution au centre du jeu.
Si le côté droit de la défense madrilène aimante les critiques, le couloir gauche ne se révèle pas plus à son avantage, bien au contraire. De véritables failles nécessitant des changements au sein de la hiérarchie, quitte à de nouveau entendre cette mélodie entonnée antérieurement par Ancelotti ainsi que Deschamps : celle d’un Camavinga latéral gauche.
Tout d’abord, le fameux argument « pourquoi faire jouer des joueurs hors de leur poste de prédilection » ne se manifeste ici valable. Formé dans la peau d’un milieu central, puis ayant explosé en tant que milieu relayeur, ce nouveau poste de milieu défensif auquel il est utilisé depuis quelques mois représente déjà un changement de taille. Une nouveauté venant s’opposer à une casquette de latéral connue par Camavinga depuis 2022/23.
D’ailleurs, qualifier de « contraste » la différence de profondeur d’effectif entre milieux et latéraux, se rapproche de l’euphémisme. De Ferland Mendy, Fran Garcia face à des Valverde, Tchouaméni ou encore Bellingham ; que dire de plus. À part que le prétendu remplaçant à ce poste de numéro six, nommé Ceballos, excelle match après match, contrairement aux joueurs déboulant sur le côté gauche de la défense madrilène.
De surcroît, le numéro six des Merengues détient le profil presque parfait au sein de ce marasme défensif sur les ailes. Véloce, dure sur l’homme, puissant, des qualités atypiques à Madrid permettant au Real de pouvoir fermer une bonne fois pour toutes la boutique côté gauche. Un potentiel soulagement, qui permettrait aux milieux d’Ancelotti de davantage venir supplier les carences de Vazquez, sans devoir se préoccuper d’une nécessité d’équilibre entre les deux ailes.
Enfin, d’un point de vue presque personnel, ce rôle donnerait l’occasion à Camavinga d’ôter son manteau si lourd de sentinelle, au profit d’une veste de latérale rimant avec montée et projection. On le sait, ce dernier aime prendre des risques, un style de jeu s’opposant au slogan « zéro risque » de milieu sentinelle. Pourquoi essayer d’étouffer cette philosophie balle au pied, quand on peut utiliser cette fougue offensive à des fins non pas périlleuses, mais bel et bien positives ?
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