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·4 de enero de 2025
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Le RC Lens attaque sa 2e partie de saison dans un contexte compliqué, prenant de plein fouets la tempête d’incertitudes que peut engendrer le mercato d’hiver. Mais Will Still reste optimiste et s’appuie sur un groupe qu’il assure se révéler concentré sur ses objectifs.
« Ce n’est pas parce que Brice a envie de partir, que tout le monde va vouloir partir », lançait vendredi en conférence de presse Angelo Fulgini. Pourtant, l’interrogation est légitime : si Brice Samba, outre d’autres intérêts possibles, a semble-t-il été heurté par la tournure que prend à ses yeux le projet lensois, qu’en est-il des autres joueurs ? Les velléités de départ du capitaine peuvent-elles créer un appel d’air qui mèneraient à une fuite des cadres au-delà des départs voulus par le club pour se mettre d’équerre avec la DNCG ?
Interrogé sur le sujet quelques heures avant que l’on apprenne que le dossier du départ de Brice Samba a été mis en stand by, Will Still, qui est revenu plus en détails sur le mercato lensois, livrait son sentiment : « On perd un élément important, on perd une personnalité, on perd un bon joueur. Mais qui encore une fois sera remplacé. Et aucun joueur n’est plus important que le collectif. Et ne le sera jamais, surtout pas à Lens. Le groupe, à l’heure actuelle, est rempli de qualités. Alors forcément, il y a des absences avec Kodir (suspendu), avec Fac’ (retenu en Argentine pour des raisons personnelles), avec Neil et les autres blessés. Et malgré ça, quand tu vois la séance de jeudi, quand tu vois même la séance de ce (vendredi) matin, il y a une énergie et un positivisme qui se dégagent. Donc, inquiet, non, parce que tu sais que des joueurs vont partir. Il n’y a jamais un timing idéal. Et celui de la trêve hivernale ne l’est jamais non plus. Mais voilà, ça fait partie de la vie. Oui, on perd de la qualité, oui, on perd ci, on perd ça. Mais je n’ai plus envie de me focaliser là-dessus. Je n’ai pas envie de perdre de l’énergie sur quelque chose que je ne contrôle pas. Donc, je vais me concentrer sur ce que je contrôle. Et ce que je contrôle, c’est l’effectif, c’est le match de dimanche contre Toulouse. Et c’est de prendre trois points, tout simplement. »
La période du mercato, que ce soit celui d’été ou celui d’hiver, n’est jamais facile à vivre pour un groupe qui doit faire face à de nombreuses incertitudes. Les joueurs ne savent parfois pas eux-mêmes qu’ils ne seront plus là la semaine suivante et ont de quoi se demander chaque jour si tel ou tel compagnon de route sera toujours là le lendemain : « Le groupe, il faudrait lui demander. Mais de ce que j’ai vu sur les séances, toute la semaine ici, depuis la reprise, c’est super bien passé, tempère Will Still. Il y a de très très bonnes choses. Il y a beaucoup d’implications. Il y a beaucoup de sérieux dans ce qu’on fait. Le groupe reste très très soudé et très très fort. Ils appliquent tout ce qu’on leur demande à la lettre. Ils sont hyper impliqués sur ce qu’on veut faire. Et ils sont tous conscients qu’on veut prendre des points sur les matches qui viennent. »
Le travail du coach n’est pourtant pas facilité non plus. Quelle équipe aura sous le coude Will Still après la fermeture du mercato le 3 février ? Quelle visibilité a-t-il pour travailler confortablement ? Le technicien, qui avait déjà vécu un dernier mercato d’hiver à Reims avec notamment le départ d’Azor Matusiwa à Rennes, estime le club préparé à ces incertitudes : « C’est un travail qu’on a fait en amont depuis que je suis arrivé au club. Je pense que tu prépares toujours un mercato, voire deux ou trois, qui vont arriver. On est bien conscients de ce qui pourrait arriver, de ce qui pourrait être fait. Et on a toujours dit qu’on allait être compétitif. Si des joueurs sont amenés à partir, ils seront remplacés. Et ils seront remplacés par de la qualité, parce qu’on veut atteindre les objectifs qu’on s’est fixés. Donc il y a tout un travail de recrutement, et la cellule de recrutement s’en occupe très bien jusqu’à maintenant. Et les joueurs qui doivent être vendus seront vendus, et les joueurs qui doivent arriver arriveront. Mais encore une fois, je n’ai pas trop d’inquiétudes là-dessus. Ça fait partie de la vie d’un entraîneur, ça fait partie de la vie d’un club. Et le travail qui doit être fait est fait. Donc, sincèrement, il y a une certaine sérénité par rapport à ce qui va se passer, ou à ce qui se passe pour l’instant. » La meilleure des réponses serait sans doute une victoire dimanche contre Toulouse. Dans tous les cas sans Brice Samba.
Christophe Schaad, avec Eloïse De Mester.
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