« Claire est notre soleil » : La Journée Internationale des Droits des Femmes avec Gwenaëlle Devleesschauwer (LOSC) | OneFootball

La section féminine du LOSC a été mise sous le feu des projecteurs ce samedi 08 mars, à l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes. Gwenaëlle Devleesschauwer nous a accordé quelques minutes avant que le groupe professionnel lillois ne fasse tomber Montpellier dans son antre (1-0).

Au même titre que la Ligue de Football Professionnel, le LOSC s’est mobilisé à son échelle à l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes. Différents événements ont eu lieu au cours de la rencontre l’opposant à Montpellier ce samedi afin de mettre en lumière ces Femmes qui composent l’environnement footballistique lillois.

L’avant-match de la rencontre a été l’opportunité de mettre en lumière la section féminine du LOSC, sixième avec 17 points glanés en deuxième division. La photo officielle de la saison a été réalisée avec le public lillois sur la pelouse de la Decathlon Arena – Stade Pierre Mauroy quand, en parallèle, un hommage a été rendu à Claire Lelarge (31 ans). La Lilloise, absente des terrains depuis plus d’un an, s’est battue pendant de longs mois pour remporter son combat avec un lymphome de Hodgkin. À l’image de Nabil Bentaleb, alors qu’elle a tout récemment fait son retour à l’entraînement collectif, elle symbolise la force du Dogue.

Que représentent cette journée du 08 mars et les actions réalisées dans le football français lors de celle-ci à vos yeux ?

C’est vrai que ça fait toujours plaisir. En soi, avant, c’était des choses qui ne se faisaient pas forcément. Maintenant, même si ça ne paraît peut-être pas grand-chose, c’est vrai que c’est devenu entre une routine tous les ans. C’est sympa déjà pour les femmes de manière générale, et un plus nous qui sommes actrices du football.

Cela fait dix ans que la section féminine du LOSC existe. Est-ce que vous sentez que le football féminin évolue positivement en France ?

Oui, et après, je pense que de par les différentes compétitions internationales fait qu’il y a aussi un engouement autour du foot féminin. Et après, c’est vrai qu’au LOSC, on a la chance d’être bien entourée, d’être soutenue par la direction. Donc ça, c’est vrai que c’est un plus dans un club professionnel.

Vous êtes aujourd’hui invité au stade, où vous avez fait votre photo officielle de la saison. C’est un simple gadget, ou cela a une signification particulière pour le groupe ?

C’est un plus pour nous. C’est vrai que chaque année, il y a des choses qui sont mises en place pour la journée des femmes. Aujourd’hui, de le faire ici, je pense que ça reste quand même un honneur et un privilège pour nous de pouvoir le faire. Je pense que dans les autres clubs, ce n’est pas forcément le cas.

Est-ce que c’est peut-être l’occasion de croiser un public que vous voyez moins souvent, de toucher des gens que vous n’avez pas l’habitude de voir ?

En soi, ça ne va pas forcément les toucher davantage dans le sens où ça ne reste qu’une photo. Mais c’est vrai que ça nous permet aussi de nous montrer à l’ensemble du public lillois, en espérant les revoir derrière sur nos matchs à domicile.

Dans votre vestiaire, il y a une histoire assez similaire à celle de Nabil Bentaleb avec Claire Lelarge. Comment est-ce que vous avez vécu ça ? Comment avez-vous pu la soutenir tout au long de son épreuve ? Et comment la voyez-vous aujourd’hui de retour avec le groupe ?

C’est vrai qu’au début, c’était un peu difficile parce qu’on ne s’attendait pas à cette nouvelle-là, elle non plus. Donc c’est vrai qu’on était un peu, on va dire, pas déboussolés mais presque parce que c’est le genre de choses qui n’arrivent pas forcément régulièrement.

Mais au cours de sa rééducation, de son traitement, tout ça, on a essayé d’être là au maximum pour elle. On a essayé de la soutenir du mieux qu’on le pouvait, en tout cas à notre échelle. Et là, de la revoir sur les terrains, forcément c’est un plaisir pour nous. C’est aussi un plaisir pour elle parce que je pense qu’encore il y a un an et demi, elle ne se voyait pas forcément là. Donc oui, c’est vraiment top pour tout le monde.

C’est une force supplémentaire dans la dernière ligne droite dans la saison ?

Oui, carrément. Claire (Lelarge), c’est une force de caractère. C’est une démonstration de courage, de force, de ne rien lâcher. Et je pense qu’à l’heure actuelle, oui, c’est un peu notre soleil. Et je pense qu’il faut qu’on se serve aussi de son histoire pour continuer d’avancer.

Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter maintenant pour la suite de la saison ?

7 bons derniers matchs, 7 bons résultats et puis une meilleure place au classement.

Il y a encore de grandes ambitions malgré les difficultés rencontrées en championnat ?

Toujours. Quand on est dans un club comme le LOSC, il faut toujours voir plus grand. Maintenant, c’est vrai qu’on est sixième, mais on espère forcément se rapprocher du top 3. C’est notre objectif.