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·15 de diciembre de 2024

[CDF-F] Sarah M’Barek : «Je n’ai jamais vu ça de ma carrière»

Imagen del artículo:[CDF-F] Sarah M’Barek : «Je n’ai jamais vu ça de ma carrière»

Il y a de l’incompréhension mais aussi beaucoup de peine de sortir aussi tôt du tournoi. Au terme d’une rencontre invraisemblable, le Racing Club de Lens est éliminé de la Coupe par Roubaix-Wervicq. Les Nordistes ont terminé la rencontre à 8, notamment après une bagarre en fin de première période. Une joueuse lensoise est sortie avec le nez en sang. Des membres du staff s’en sont aussi mêlés. Bref, un match qui restera dans les annales mais certainement pas pour les bonnes raisons. Retour, un peu à froid, avec Sarah M’Barek, sur les événements de l’après-midi.

Lensois.com : Sarah M’Barek, racontez-nous la fin du match où l’arbitre annonce la fin du match parce que Roubaix est à 8, avant de relancer le match.  L’arbitre a sifflé la fin du match parce qu’il y avait eu trois rouges en face. Et des idées de l’arbitre, du délégué et de tout le monde : quand il y a trois rouges dans une équipe féminine, ce n’est pas comme chez les garçons apparemment, ça serait la fin du match. Elle a sifflé la fin du match et après elle est revenue sur sa décision et elle a dit que finalement, non, ce n’était pas la fin, il fallait quatre expulsions. Du coup, il fallait reprendre. On n’a pas les éléments forcément, mais on va se renseigner.


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Il y a eu la bagarre aussi qui est venue ponctuer une première mi-temps relativement tendue. De la tension, on l’avait surtout de l’autre côté. Nous, on avait surtout envie de se qualifier, de produire du jeu et de faire la différence par le jeu. On était vraiment focus sur ça et on a mis l’accent sur ça toute la semaine. L’équipe adverse avait peut-être un contexte différent. En tout cas, oui, je suis autant surprise que vous de cet événement de bagarre qui s’est passé. Ça peut arriver dans un match. Mais là, c’était plus qu’une échauffourée. Surtout que ma joueuse, elle se prend un coup de pied, elle se relève, derrière, elle se prend une patate. Je n’ai jamais vu ça de ma carrière. On a senti vraiment une agression collective de la part de l’équipe adverse. On a géré tant qu’on pouvait nos filles et on ne s’est jamais occupé de l’adversaire. Moi, ce qui m’attriste, c’est qu’il y en a une qui se prend une pêche dans la gueule, qui a le nez cassé, qui de toute façon serait sortie sur blessure et qui n’a rien fait dans l’histoire mais qui va se retrouver avec une suspension.

Pour revenir au match, on a senti que les joueuses avaient du mal parfois à se trouver dans les bonnes zones, à faire circuler le ballon dans le bon tempo… Oui, je pense qu’on n’est pas habitué à ce terrain (un synthétique). On avait aussi remodelé l’équipe, forcément, pour donner un peu de fraîcheur, pour donner du temps de jeu à celles qui en avaient moins eu. Mais je n’étais pas plus inquiète que ça. Oui, je me doutais que ça allait être compliqué parce qu’en fait, il y avait une équipe déterminée qui jouait sa carte à fond. Donc, je m’étais dit que sur la longueur du match, on allait réussir à faire la différence. Après, le contexte fait que ça ne s’est pas passé comme voulu. Mais sur le nombre d’occasions, sur les poteaux, sur le but refusé, je ne suis pas sûre qu’il y ait hors-jeu d’ailleurs. J’attends de voir les images. Je ne suis vraiment pas sûre. Et après, sur un arbitre qui, pour moi, en tout cas, aurait dû être peut-être plus anticipé, mieux anticipé, plus prévoyant, et notamment avec ses assistantes, parce que je l’ai sentie un petit peu seule dans ce genre de situation. On savait que c’était quand même une affiche, un derby. La Fédé, la Ligue auraient peut-être dû mettre en place trois arbitres confirmés, parce que là, du coup, elle s’est retrouvée seule. Après, vous me connaissez, vous savez que je ne suis pas dans la critique et que je ne cherche pas d’excuses, mais il y a beaucoup de choses qui font que… Il y a surtout un contexte qui fait que vous ne passez pas. Il y a des choses que je ne comprends pas, en fait. Il y a des choses que je ne comprends pas. Je suis hyper surprise et on verra ce qui va se passer par la suite.

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«On n’en veut à personne et on est super fiers de l’équipe parce qu’elles sont restées solidaires»

Puis vous avez des blessées aussi… L’idée, pour nous, c’est surtout de récupérer nos blessées, parce qu’on a aussi Alizée (Méreau) qui est blessée au genou sur ce match. Ça ne sent pas très bon. Donc, on va attendre des examens pour être sûres, mais c’est plutôt ça le point noir.

Sur la deuxième mi-temps, est-ce que vous ressentez une déception aussi de voir que même en supériorité numérique, malgré tout le contexte, vous n’avez pas forcément réussi à trouver le moyen de vous imposer ? Moi, c’est ce que j’ai dit à mon équipe et Tess (David) aussi l’a dit dans ce sens-là. On n’en veut à personne et on est super fiers de l’équipe parce qu’elles sont restées solidaires. Elles n’ont rien lâché. Elles ont tout donné. Elles ont essayé de gagner le match. Certes, il y a eu des erreurs, ça n’a pas suffi. Voilà, c’est dommage, mais ça reste un match de foot. Sincèrement, il y a pire dans la vie. Et les blessures, je pense que c’est plutôt ça qui nous embête, et les cartons aussi.

Mais vous auriez certainement aimé aller un peu plus loin ? Vous savez, l’année dernière, on fait un bon parcours. C’est un objectif pour le club. Nous, personnellement aussi, on aurait aimé passer un tour supplémentaire parce qu’on savait qu’il y avait les D1 qui rentraient derrière. On aurait pu avoir une belle affiche, se confronter à des équipes, jouer des matchs intéressants. On est déçus, on est frustrés, mais après, il faut savoir accepter les choses aussi et les avaler.

Est-ce que vous trouvez du positif dans cette sortie, est-ce que ça peut aussi resserrer les liens dans le groupe ? La dernière phrase que j’ai eue, c’est celle-ci. C’est qu’en gros, quand il n’arrive rien dans la vie de négatif, on ne sait pas ce qu’on vaut. Là, pour moi, c’est une grosse épreuve qu’on a traversée et on est restées solidaires. Et je pense que ce qui va se passer à la suite de ça, ça ne peut être que positif parce que ça doit nous souder, ça doit nous aider et ça doit nous permettre d’avancer et de voir plus loin. C’est comme quand on rencontre une maladie, une période difficile, etc. C’est comme ça, on doit rebondir, on doit ressortir grandis, mais le digérer, ce n’est pas facile. Mais je les connais, elles ont une grosse force mentale.

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