Le Journal du Real
·23 de febrero de 2025
Avec Rodrygo, la foudre frappe toutes les 83 minutes
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·23 de febrero de 2025
« Rodrygo est très sous-estimé. Pour moi, c’est le joueur le plus talentueux de l’équipe. Ce qu’il peut faire avec le ballon… Je le vois et je me demande : ‘comment il fait ça ?’. Si j’essayais, je me ferais une entorse ! C’est un plaisir de jouer avec lui. Je pense que c’est celui qui se sacrifie le plus. Tout le monde sait que son poste préféré est à gauche. Et pourtant, il fait énormément pour l’équipe en jouant à droite. » Des mots signés Jude Bellingham.
Le contexte ? Une énième démonstration de « la foudre”. Face à City, Rodrygo a préparé le deuxième but de Mbappé. Une passe décisive de plus dans un sac déjà chargé de dynamite en 2025. Il marque (sept buts) et crée (quatre passes décisives et un penalty provoqué). D’après les informations AS, toutes les 83,3 minutes, il est impliqué dans une action décisive. Plus personne ne parle d’acronymes : Rodrygo parle désormais le langage du but.
Il n’y a plus de débat. Plus de périodes de disette non plus. Ses trois buts et deux passes décisives lors des 18 premiers matchs sont de l’histoire ancienne. Sur ses 17 dernières rencontres, il affiche 10 buts, six passes décisives et un penalty provoqué. Un changement de paradigme bâti sur la confiance et l’efficacité.
Sans pour autant effacer tout ce qui faisait déjà de lui un joueur essentiel pour Ancelotti. Car Rodrygo a toujours été bien plus que des statistiques : il est fait d’intangibles. De jeu combiné dans les zones les plus hostiles. Un lien entre les lignes. Une sorte d’assassin silencieux.
Mais il a augmenté le volume de son football. Contrairement à sa célébration fétiche et provocatrice (‘Now, you can’t see me’ de John Cena), aujourd’hui, tout le monde le voit. Il n’évolue toujours pas dans sa zone de prédilection de manière continue, que ce soit sur l’aile gauche ou dans ce rôle de meneur de jeu avancé qu’il affectionne. Pourtant, c’est en acceptant son contexte qu’il a triomphé. Dans ce sacrifice souligné par Bellingham. Depuis le côté droit, il frappe et a décuplé son impact.
Décisif lors des grandes nuits. Comme lors du dernier derby, où il a dynamité Lino et Galán sur le but de Mbappé. Comme dans l’ouragan blanc qui a balayé Manchester City.
Lors du match retour contre City, il ne s’est pas contenté d’une passe décisive. Rodrygo n’a pas raté une seule passe (31/31), dont 16 dans le dernier tiers du terrain (co-meilleur avec Valverde). Il a été le joueur qui a tenté le plus de dribbles (six) et en a réussi le plus (deux, comme Bellingham et Mbappé). Il a également terminé premier aux centres (quatre) et deuxième aux occasions créées (trois). Une fois de plus, il s’est imposé comme la hantise de Guardiola. Une nouvelle nuit face à son adversaire favori. Pas étonnant que le technicien catalan l’ait déjà appelé à plusieurs reprises par le passé…
Son avenir, malgré une offre astronomique venue d’Arabie saoudite, est plus blanc que jamais. Et un défi l’attend : se surpasser. Faire mieux que sa saison 2022-23. À l’époque, Rodrygo avait inscrit 19 buts, délivré 10 passes décisives et provoqué trois penalties. Soit 32 actions décisives au total.
Pour l’instant, il en compte déjà 22 (13 buts, huit passes décisives et un penalty provoqué) en 35 matchs. Et il pourrait encore jouer jusqu’à 31 rencontres supplémentaires, si le Real Madrid atteint la finale en Coupe et en Ligue des champions. Il lui reste dix actions décisives à ajouter pour faire mieux. Les comptes sont bons.
ENZO TEIXEIRA