Olympique-et-Lyonnais
·4 de febrero de 2025
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Finalement, on se dit que Paulo Fonseca ou Pierre Sage sur le banc rhodanien contre Marseille dimanche (3-2), cela n'aurait pas changé grand-chose. Le choc entre les deux rivaux s'est déroulé en deux temps. Lors du premier acte, nous avions un OL regroupé dans son camp, laissant la balle aux Phocéens, limitant les espaces et fermant l'axe pour couper les relations entre leurs adversaires.
Le triste 0-0 à la mi-temps résumait bien cet "Olympico". Par la suite, les 22 acteurs se sont enhardis, notamment suite à l'ouverture du score de l'Olympique lyonnais à la 53e. Portés par cet élan, Alexandre Lacazette et ses coéquipiers se sont un peu plus projetés, dans la limite de leurs qualités du moment. Et c'est là que tout a basculé.
Les hommes de Roberto De Zerbi ont profité d'un contre après un corner pour égaliser. Un but qui a fait dérailler la machine, la dernière demi-heure étant à mettre totalement à l'avantage de l'OM. Finalement, un symbole de cette équipe qui, depuis plusieurs saisons maintenant, gère très mal les transitions adverses.
Défendre ou attaquer, en ce moment, le club septuple champion de France doit choisir. "L'OL a bien défendu en première période, mais en bloc bas, sans proposer de jeu. A partir du moment où il est sorti, lorsque la rencontre s'est emballée et qu'il fallait revenir au score, il s'est découvert. C'est lorsqu'il est entreprenant qu'il n'est pas équilibré et qu'il subit des assauts", observe Nicolas Puydebois, ancien gardien, dans Tant qu'il y aura des Gones.
Le plan rhodanien a donc tenu durant 45 minutes, car derrière, les joueurs n'ont pas réussi à maintenir leur bon visage défensif. "On a fait un seul entraînement. Nous avons mis en place une stratégie défensive qu'on a bien tenue avant la pause. On a eu un bon état d'esprit défensif, ce qui est positif. Pour l'avenir, je veux une équipe plus agressive, qui presse haut, prévoit Fonseca. Mais il faut travailler et progresser."
Son groupe aurait sans doute gagné, d'un côté du terrain, à conserver son bloc compact. Mais au fil des minutes, il s'est étiolé, et a offert des espaces à l'OM. Il a payé son incapacité à conserver le ballon pour se dégager de la pression en première période. Car jouer la contre-attaque n'a rien d'infamant, surtout dans sa situation, mais encore faut-il bien le faire.
Les pertes de balles d'Ernest Nuamah, Alexandre Lacazette et Rayan Cherki, lorsqu'ils étaient touchés, mais aussi des milieux de terrain, ont empêché l'OL de poser plus de problème à son vis-à-vis. "Certaines équipes, comme l'Atlético de Madrid, arrivent à jouer bas et à ressortir le ballon en jouant en transition. Là, l'Olympique lyonnais s'est cantonné à défendre, mais il n'arrivait pas à sortir du pressing et à prendre de l'air, remarque notre consultant Enzo Reale. Sur tout un match, tu perds de l'énergie et de la lucidité [...] En si peu de temps, le coach n'a pas pu mettre ses idées en place, donc tu fais les fondamentaux : bien défendre et essayer d'avoir des occasions."
Et comme les partenaires de Corentin Tolisso n'ont pas su maintenir la discipline du début, ils ont perdu le fil. "Il faut du temps, mais on n'en a pas forcément. L'entraîneur est arrivé après la partie contre Ludogorets (1-1), vendredi, et on a essayé de mettre des choses en place. Il a tenté d'installer sa philosophie. On savait que si on voulait gagner ici, il fallait bien défendre, confiait le champion du monde 2018, l'une des rares satisfactions de la soirée au Vélodrome. On a adopté un plan tactique pour cela. Il a plus ou moins bien marché lors du premier acte, on n'a pas pris de but. Au retour des vestiaires, ce fut plus compliqué, mais ce n'est que le début, on va progresser."
Confrontés à leurs limites actuelles (sept sorties sans victoire), l'OL et Fonseca ont un immense chantier devant eux. Dans les têtes d'abord, car on ne retrouve plus l'équipe plaisante à voir de 2024, mais aussi tactique. Il lui faut impérativement plus de rigueur pour lui permettre de mieux défendre collectivement, ce qui l'exposera moins lors de ses phases offensives. Pierre Sage a souvent été sur un fil à ce sujet, à voir si son successeur parviendra à trouver la solution.