ASSE : Une descente en Ligue 2 vraiment prévisible ? | OneFootball

En s’inclinant sur leur pelouse 3-2 face à Toulouse, les joueurs de l’ASSE ont officialisé leur retour en Ligue 2. Une relégation confirmée par la victoire du Havre sur le même score à Strasbourg, scellant définitivement le sort des Verts. Dans sa chronique pour Le Progrès, Patrick Guillou revient sur cette ultime journée.

Cette rencontre face à Toulouse est à l’image de la saison stéphanoise : fragile, irrégulière et sans ressort. Trois buts encaissés à domicile, une énième faillite défensive qui porte le total à 77 buts encaissés en 34 journées, un chiffre dépassé uniquement par Montpellier.

Une défaite qui résume toute la saison

Saint-Étienne n’a jamais mené dans cette rencontre et a rapidement été mis en difficulté, Kamanzi ouvrant le score dès la 10e minute.

"Le Vert n’est plus la couleur de l’espoir mais celui de la nostalgie. Qui faut-il mettre à l’index dans cette chaîne de responsabilité ? Qui pour assumer cet énorme fiasco ? Qui pour porter le mea culpa général ? Les responsables de ce marasme vont-ils rester arc-boutés dans leurs certitudes ?"

Un bilan sportif accablant pour l’ASSE

Avec seulement 30 points au compteur et aucune série de deux victoires consécutives, l'ASSE termine la saison avec un rythme de relégable. Huit petits succès sur l’ensemble de l’exercice, une attaque trop souvent muette et une défense en lambeaux : les voyants étaient au rouge depuis longtemps.

"L’entre-soi et le manque d’ouverture sont les clous du cercueil de la relégation. Ce cercle de privilégiés a sacrifié l’avenir immédiat en Ligue 1 sur l’autel de l’ego."

Un mercato insuffisant malgré un changement d’entraîneur

Depuis l’arrivée des nouveaux dirigeants en juin 2024, deux périodes de mercato ont eu lieu. Pourtant, malgré une situation sportive alarmante, le mercato hivernal a manqué de mordant. Les seules recrues, Irvin Cardona et Maxime Bernauer, n’auront pas permis de redresser la barre. L’arrivée du technicien norvégien Eirik Horneland n’a pas suffi à enrayer la chute.

"Le recrutement frivolet et la construction d’un effectif bancal en sont le symbole éclatant. Même Netflix aurait refusé ce scénario trop incohérent. Dans cet affreux sketch, il y a des trous dans la raquette."

C’est après la défaite 2-1 à Toulouse à l’aller qu’Olivier Dall’Oglio a été démis de ses fonctions. L'histoire s’est refermée de la même manière, face au même adversaire.

"Après la défaite à Toulouse à l’aller, coach Odo a été prié de plier les gaules. Après la défaite face à Toulouse au retour, qui devra filer à l’anglaise et rendre son costume de carnaval  ?"