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·25 de mayo de 2025
ASSE : "Ils ne comprennent rien à la Ligue 1… Alors la Ligue 2 !"

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Bernard Lions, journaliste spécialisé sur l'ASSE, s'est livré pour le Podcast "Dessous de Verts". Il commente l'actualité et donne son avis sur la première saison de Kilmer.
"Je fais une parenthèse sur la saison prochaine : il va falloir m’expliquer un truc. On est en train de collecter les dates de reprise des entraînements : fin juin, début juillet, un peu partout. Sauf à l’ASSE. Là, on reprend le 19 juin. Premier match de championnat le 8 août. On va mettre en place nos principes de jeu. Très bien. Mais il faudrait juste expliquer à M. Horneland que les joueurs qui vont revenir le 19 juin, les deux tiers ne seront plus là au 4 ou 5 août, au moment du début du championnat.
Autrement dit, tu vas faire une préparation physique de 7 ou 8 semaines... qui ne servira absolument à rien. Juste à l’occuper, parce que visiblement, ce monsieur, quand il ne s’entraîne pas, il s’ennuie. Tu vas faire revenir des Davitashvili, des Stassin, des machins, des trucs... qui ne seront plus là. Tu vas être obligé de recruter, mais les nouveaux joueurs n’arriveront pas le 20 juin. On n’a déjà pas réussi à les faire venir à temps l’an dernier, faut pas croire que ça ira plus vite cette année."
"C’est un truc de dingue. Les mecs vont attaquer le championnat déjà cuits, rincés. Ils auront joué 5, 6, 7 matchs de préparation, pour rien. Tout ça, on l’a déjà vu. Moi, j’étais à Chambon-sur-Lignon avec Dall’Oglio cet été, je lui disais : "Mais à quoi elle sert, ta préparation ?" Il m’a répondu : "Pourquoi tu dis ça ?" Je lui dis : "Parce que l’équipe que je vois là, au coup d’envoi du championnat, les deux tiers ne joueront pas." Il m’a dit : "Oui, je sais. Mais je suis obligé." Et c’est exactement ce qui s’est passé.
Et là, Horneland va nous refaire huit semaines de prépa. Huit semaines avec des mecs qui ne seront plus là, des jeunes du centre de formation que tu n’utiliseras pas... Moi, je ne comprends pas.
S’ils ont été incapables d’appréhender ce qu’était le marché des joueurs, la réalité de la Ligue 1, alors qu’est-ce qui va se passer en Ligue 2 ?"
"Je pense que les gens sont dubitatifs, très déçus. Ils ne comprennent pas ce qui s’est passé. L’image de Kilmer, ce fol espoir qui est arrivé avec le rachat du club — qui, je le rappelle, n’est ni un fonds de pension ni un fonds d’investissement, mais plutôt l’équivalent de vous ou moi rachetant un club — cette image, elle est écornée. Moi le premier, je suis très dubitatif. Je ne comprends pas. Et même, je dirais que je suis intrigué.
Parce que s’ils n’ont pas su gérer la Ligue 1, alors que va-t-il se passer en Ligue 2 ? La Ligue 1 n’est pas un centre de formation, et la Ligue 2 encore moins.
Prenons l’exemple de Bouchouari. Il lui reste un an de contrat. Il n’y a pas cinquante solutions : soit tu le prolonges, soit tu le fais partir. Mais tu n’as plus la main. Dans six mois, il est libre. C’est un vaste chantier. Et encore une fois, je le répète : s’ils vont chercher des prospects ou des profils à développer, ce n’est pas le bon endroit. La Ligue 2, il va falloir des guerriers."
"Quand on te dit : "Tu vas jouer à Marseille au Vélodrome en novembre", c’est sympa. Tu vas jouer à Lens, c’est sympa aussi. Mais là, tu vas aller jouer — avec tout le respect que j’ai pour ces clubs — à Dunkerque, à Pau, à Rodez, au mois de novembre. Là où ce sera la fête du village, parce que Sainte-Étienne débarque. Ce sera le match de l’année. Sur des terrains qui ne sont pas les mêmes, dans des stades qui ne sont pas les mêmes. Ce sont des stades de Ligue 2.
Là, il faut aller au charbon. Il faut vraiment des joueurs de Ligue 2. Et quand on voit la méconnaissance qu’ils avaient du marché de la Ligue 1, je me dis… [il siffle]…
Vous avez expliqué qu’ils avaient été pris de court par la montée surprise en Ligue 1, le 3 juin dernier. C’est vrai, c’était une excellente surprise. Mais soyons clairs : entre le 3 juin et le début du championnat, il y a trois mois. Trois mois.
Et tu vas me dire qu’avec la puissance de feu de Kilmer, t’as pas été capable de te retourner en trois mois ? Les mecs te disent : "On n’avait pas prévu la Ligue 1." Tu rigoles ou quoi ? C’est une plaisanterie. Si t’as les compétences, la connaissance, l’expertise, et surtout les finances — et les finances, ils les ont — alors trois mois, c’est suffisant.
Et d’ailleurs, preuve qu’on a super bien anticipé : Huss Fahmy, le véritable directeur sportif de l’ASSE, n’a même pas assisté au match contre Toulouse samedi… Il était à l’autre bout du monde, en train de nous chercher le prospect qui va sauver l’ASSE et la ramener en Ligue 1. (sic)"