Amiens SC – Clermont : que faut-il retenir du match de Ligue 2 ? | OneFootball

Après le Red Star et Lorient, l’Amiens SC s’est offert le scalp de Clermont (1-0), autre relégué de Ligue 1, vendredi soir. Le tout avec un nouveau visage défensif extrêmement convaincant. Débrief complet.

L’Amiens SC a su rebondir

Après la terrible défaite à Annecy, l’Amiens SC se devait de se relancer. Mission accomplie. Bien entrés dans la partie, les Amiénois ouvraient le score dès la 6e minute de jeu, Nordine Kandil surgissant dans la surface de réparation pour venir couper d’une parfaite reprise de volée du pied gauche un bon centre de Rayan Lutin. Et s’il n’y a plus eu grand-chose à se mettre sous la dent par la suite, les hommes d’Omar Daf se contentant de défendre ce précieux avantage, une nouvelle solide prestation défensive a permis de tenir le choc et de signer une troisième victoire en autant de matches à domicile. En dépit d’un penalty très litigieux, sifflé à l’encontre de Mohamed Jaouab, qu’Henri Saivet n’est pas parvenu à transformer. Le destin avait choisi son camp.

Nordine Kandil enchaîne

S’il fut moins en vue en seconde période, Nordine Kandil a tout de même soigné sa première sortie à la Licorne. Très remuant pendant une heure, le nouveau numéro 10 de l’Amiens SC a surtout inscrit l’unique but de la rencontre. Le tout en faisant preuve de beaucoup de lucidité pour faire le geste juste à la réception d’un beau centre de Ryan Lutin. Au-delà de sa belle palette technique, l’Alsacien a également montré qu’il avait du coffre pour multiplier les efforts défensifs en assurant un repli digne de ce nom dans le couloir gauche. Aussi encourageant que prometteur.

De quoi décrocher son deuxième trophée de joueur du match avec 34% des suffrages, devançant à nouveau Régis Gurtner, crédité de 29% des voix. Rayan Lutin complète le podium avec 18% de vos votes.

Le palmarès de la saison :

Antoine Leautey ne boude pas son plaisir

« On a joué dans un autre dispositif, contre une équipe qui descend de Ligue 1, qui a beaucoup de possession. On voulait être solide défensivement et faire mal en contres. Le but dès le début a fait qu’on a peut-être un peu trop reculé à certains moments. On a été solide défensivement, ils n’ont rien si ce n’est une frappe lointaine. Il y a aussi le penalty, mais ce n’est pas dans le jeu, donc je ne le compte pas. On n’a pas été trop mis en danger, c’est positif. Il faut simplement, quand on récupère la balle, être plus juste. Comme on se dépense énormément défensivement, on peut aussi avoir du déchet à la récupération du ballon. Contre Lorient ou Clermont, on sait qu’on n’a pas assez de maîtrise technique pour rivaliser avec eux. Sur ce match, on a su faire preuve de maturité et ce n’est pas négatif. L’Atletico de Madrid passe son temps à défendre. On ne doit pas se prendre pour d’autres. »

Le top : Kandil-Lutin, duo emballant

En l’absence de Sébastien Corchia, Omar Daf avait opté pour un changement tactique avec une défense centrale à trois éléments et un Antoine Leautey repositionné en tant que piston droit. Cela a aussi permis de jouer avec deux meneurs de jeu : Nordine Kandil et Rayan Lutin. Pour son premier match à la Licorne, l’ancien Strasbourgeois a trouvé les chemins des filets. Surtout, il a apporté un côté créatif à un entrejeu qui en manquait cruellement ici. Sa conduite de balle, ses dribbles et sa belle qualité de passe ont permis de mettre un peu de piquant dans l’animation offensive picarde.

A ses côtés, Rayan Lutin s’est mis au diapason. S’il y a bien eu deux avertissements, avec des pertes de balles à l’approche de sa surface de réparation, l’international comorien a surtout délivré une très belle passe décisive, déjà la troisième de la saison. Son centre de gravité très bas est clairement un avantage considérable qui, combiné à sa qualité technique et sa conduite de balle, lui permet de se faufiler dans les défenses adverses. Il a également montré une belle capacité à conserver le ballon. Déjà très prometteur, ce duo mérite d’être revu.

Romain PECHON avec Benjamin HERMEL

Crédits photo : Sandra Ruhaut/Icon Sport