Le Journal du Real
·27 de septiembre de 2024
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Comment trouver le juste équilibre entre prudence et performance ? Telle est la question à laquelle Carlo Ancelotti doit répondre en ce début de saison. En gérant avec précaution le temps de jeu de Ferland Mendy, souvent blessé sur la majorité de ses saisons au Real Madrid, tout en donnant la confiance nécessaire à un Fran Garcia en progression, l’entraîneur italien semble avoir trouvé la bonne formule à gauche. En revanche, la situation se complique à droite, où Dani Carvajal est peu ménagé, laissant un Lucas Vázquez limité défensivement apparaître de temps à autre sans rythme. Cette gestion peut-elle tenir la route face aux défis à venir ?
Carlo Ancelotti, conscient de la fragilité physique de Ferland Mendy, a parfaitement su répartir le temps de jeu entre ses deux latéraux gauches. Avec 546 minutes jouées toutes compétitions confondues, Mendy reste le titulaire en puissance, surtout pour les rencontres importantes, comme il l’a brillamment démontré la saison passée. Mais il est préservé grâce aux 265 minutes octroyées à Fran Garcia, ce qui permet de maintenir une certaine continuité dans le jeu tout en évitant les risques de blessures pour le Français. Cette gestion mesurée permet également à Garcia de s’affirmer, lui qui a longtemps subi le poids de la pression lors de sa première année au club, comme si la tunique blanche pesait une tonne.
En effet, Fran Garcia commence à retrouver le niveau qui était le sien au Rayo Vallecano. Offensivement, il retrouve cette aisance qui le caractérisait : il est plus entreprenant, plus à l’aise pour se projeter vers l’avant, et ses connexions avec les milieux et les attaquants se multiplient. Ancelotti lui accorde désormais davantage de confiance, et cela se voit dans son expression sur le terrain.
Défensivement, bien qu’il reste perfectible, on note une diminution des erreurs de placement ou de marquage, preuve que l’ancien du Rayo a pris la mesure des exigences du Real Madrid. Cette complémentarité entre Mendy, plus solide défensivement, et Garcia, plus dynamique offensivement, offre à Ancelotti un éventail tactique diversifié qui lui permet d’adapter son schéma en fonction des adversaires et des contextes.
À droite, la gestion est plus compliquée. Dani Carvajal, après une saison 2023-2024 exceptionnelle, a besoin de souffler et de se ménager. Pour le remplacer, Lucas Vázquez est souvent utilisé. Offensivement, l’ancien ailier de formation reste une arme précieuse : ses montées et sa qualité de centre apportent un vrai plus dans les situations de jeu où le Real Madrid cherche à déséquilibrer la défense adverse. Il a même marqué quelques buts cette saison, prouvant qu’il reste dangereux dans les derniers mètres.
Cependant, ses limites défensives posent question, surtout face à des adversaires de haut niveau. On se souvient par exemple de ses difficultés la saison dernière face à Jamal Musiala du Bayern Munich lors de la demi-finale aller de la Ligue des Champions, où l’Espagnol a été débordé à plusieurs reprises. Cette saison, le problème persiste, notamment lorsque le Real Madrid doit affronter des équipes avec des ailiers rapides.
Valverde, souvent positionné à droite au milieu de terrain, a du mal à constamment redescendre pour combler les brèches laissées par Vázquez. Avec un milieu déjà déséquilibré par la perte de Toni Kroos, Valverde se retrouve tiraillé entre ses responsabilités défensives et son rôle de piston offensif. L’absence de couverture constante pèse sur l’équilibre de l’équipe et expose davantage le flanc droit lors des contre-attaques adverses.
Pour l’heure, cette gestion par défaut n’a pas coûté de points à Madrid, mais elle pourrait se révéler problématique face aux gros adversaires européens ou en Liga. Avec la multiplication des échéances et l’importance croissante de chaque rencontre, Ancelotti devra rapidement trouver une solution plus stable, que ce soit par un retour en forme complet de Carvajal ou en testant de nouvelles options.