« À 39 ans, Modric est toujours pertinent » : Álvaro Benito ne comprend pas le départ du Croate | OneFootball

Treize saisons d’élégance, de travail, et de titres. Luka Modric s’apprête à tirer sa révérence au Real Madrid, son dernier match prévu pour le mois de juin à la Coupe du monde des clubs. Pourtant, pour certains observateurs, son départ n’est pas qu’un au revoir symbolique : c’est une perte réelle, sportive, tactique et humaine.

Parmi les voix dissonantes, celle d’Álvaro Benito, ancien joueur et désormais consultant, ne passe pas inaperçue. Sur le plateau de El Día Después, il a martelé une vérité simple mais forte : « Il est toujours pertinent, pas uniquement pour des raisons romantiques ou d’honneur ». À ses yeux, Modric n’est pas seulement une légende du passé, mais un joueur encore au niveau des exigences du très haut niveau.

Luka Modric toujours décisif

Arrivé à Madrid à 27 ans, Modric n’a pas tout de suite séduit. Mais il a conquis Bernabéu à la force du ballon et de l’abnégation. Benito va plus loin : « C’est le meilleur milieu de terrain que j’ai jamais vu ». Capable d’alterner les rôles avec brio, le Croate est décrit comme un “rouleau compresseur”, infatigable et lucide.

Malgré son âge, ses chiffres parlent pour lui : 4 buts, 9 passes décisives cette saison, et une influence toujours aussi marquée dans le jeu madrilène. MARCA le rappelle : il a disputé 56 matchs toutes compétitions confondues cette saison. Une cadence d’élite, peu compatible avec l’idée d’un joueur en fin de cycle.

Le Real Madrid tourne une page, mais perd une âme

Avec les départs annoncés d’Ancelotti et de Modric, c’est une ère dorée du Real Madrid qui s’achève. Álvaro Benito souligne une évidence : « Il ne reste plus que Carvajal. C’est la fin d’une époque ». Mais plus encore qu’un changement de génération, c’est l’esprit d’un vestiaire qui se transforme.

Modric, au-delà de ses qualités techniques, est décrit comme un modèle de professionnalisme. « Même à 15 minutes de la fin, il entre comme un enfant qui veut tout prouver », note Benito avec émotion. Une attitude irréprochable, qui inspirait les plus jeunes et maintenait l’exigence au sein du groupe.

Modric ne part pas seulement avec un palmarès hors normes : il laisse un vide, une trace, un exemple. Et pour certains, comme Benito, ce départ ressemble plus à une erreur qu’à un simple passage de témoin. Parce qu’au Real Madrid, toutes les légendes ne sont pas encore dépassées, comme on l’a vu avec Toni Kroos.

Léo Seguin