Yassine Benzia (ex-LOSC) : « Avec quelques anciens, ça aurait pu être une tuerie sous Marcelo Bielsa » | OneFootball

Yassine Benzia (ex-LOSC) : « Avec quelques anciens, ça aurait pu être une tuerie sous Marcelo Bielsa » | OneFootball

In partnership with

Yahoo sports
Icon: Le Petit Lillois

Le Petit Lillois

·3 January 2025

Yassine Benzia (ex-LOSC) : « Avec quelques anciens, ça aurait pu être une tuerie sous Marcelo Bielsa »

Article image:Yassine Benzia (ex-LOSC) : « Avec quelques anciens, ça aurait pu être une tuerie sous Marcelo Bielsa »

Ancien joueur du LOSC, Yassine Benzia a apprécié le passage de Marcelo Bielsa. Il estime d’ailleurs qu’avec un peu plus de vécu, son équipe aurait forcément performé.

Considéré comme un grand espoir à Lyon, Yassine Benzia (30 ans), débarquait dans le Nord en 2015, il y a dix ans, pour vivre une expérience aux multiples rebondissements. Il côtoyait notamment de nombreux entraîneurs avec Hervé Renard, Frédéric Antonetti ou encore Patrick Collot. Ce fut ensuite au tour de Marcelo Bielsa de « tout chambouler » a ainsi révélé l’international algérien, qui aurait aimé que son passage au LOSC soit plus radieux. Il revient sur ce dernier, soit le début de la saison 2017-18, à l’occasion d’un entretien accordé à Colinterview.


OneFootball Videos


Un surnom mérité

« Quand j’apprends que c’est Marcelo Bielsa qui prend la suite, j’envoie des messages à des joueurs qui l’ont connu, explique Yassine Benzia. J’essaie d’avoir des informations sur lui, des informations de l’intérieur. Ils me disent tous que c’est un taré du ballon, qu’il regardait absolument tous les détails. J’ai trouvé ça parfait, parce que j’étais également un fou du football. J’étais sûr que ça allait coller. […] C’est le coach le plus mordu de football que j’ai eu dans ma carrière, et de loin », confie-t-il. Le terme El Loco n’était donc pas un simple surnom.

« Si tu es passionné du football, tu es forcément réceptif »

Yassine Benzia revient ensuite sur sa méthode : « On commence le début de saison, la préparation, et quand il arrive, il ne dit rien. Il est en mode observation pendant que tout le monde s’entraîne. Des fois, il surgit de nulle part et crie, comme des compliments par exemple lorsqu’il apprécie un geste. Il aime les beaux gestes. Il hurlait « MAESTRO » sur de belles passes par exemple. Puis sur les vidéos, il avait vu plus de 200 matchs de chacun. Il avait une vraie patte dans les vidéos, jusqu’à dire quelle passe faire et de quelle manière il fallait la faire (plat du pied / extérieur / en force) pour gagner du temps dans la construction de notre jeu offensif. Les détails étaient très importants avec lui. Si tu es passionné de football, tu es forcément réceptif. Par contre, si tu es un mec pour qui le football est juste un travail, tu vas vite en avoir marre », estime-t-il.

La jeunesse de l’effectif, alors que les anciens étaient cantonnés à un loft, lui a néanmoins coûté très cher. Il s’agit du moins de l’analyse faite par Yassine Benzia, qui estime qu’avec un peu plus d’expérience, le LOSC aurait pu être performant : « Malheureusement, il s’est fait virer parce que l’on n’avait pas de bons résultats. J’étais assez triste. Moi, je pense que s’il y avait eu 4 à 5 anciens, ça aurait vraiment pu tenir la route, mais là, il demandait des choses parfois un peu complexe pour les jeunes. J’avais 22 ou 23 ans, ça allait encore, mais un jeune de 18 ou 19 ans ne pouvait pas comprendre et c’est comme ça que l’on a pris du retard. Si on avait eu des anciens, ça aurait franchement pu être une tuerie. On perdait nos matchs, mais souvent nos adversaires disaient que nous étions forts, que nous courions partout. Il fallait juste gommer nos erreurs individuelles, mais c’était compliqué. Il voulait un groupe jeune parce qu’il faut beaucoup courir avec lui, enchaîner les sprints, faire du  marquage individuel… », conclut ainsi l’ancien Dogue, qui évolue aujourd’hui au Qarabag FK en Azerbaïdjan.

Colinterview : Yassine Benzia

View publisher imprint