Xabi Alonso - Luis Enrique, un premier face à face pour une place en finale | OneFootball

Ce mercredi à 21 heures, le Real Madrid affronte le PSG en demi-finale du Mondial des Clubs. Un défi de taille pour Xabi Alonso face à son compatriote Luis Enrique.

Un Basque contre un Asturien. Un jeune entraîneur de 43 ans face à un technicien plus expérimenté (55 ans). Un place en finale de la Coupe du Monde des Clubs en jeu. Cette toute première confrontation entre Xabi Alonso et Luis Enrique s'annonce palpitante. Les États-Unis vont avoir le privilège d'assister à une affiche de prestige entre les deux derniers vainqueurs de la Ligue des Champions : le Real Madrid (2024) et le Paris Saint-Germain (2025).

Une rencontre au narratif tout trouvé avec un Kylian Mbappé qui devrait affronter son ancien club. Mais, plutôt que de parler des "retrouvailles" entre le Français et le club parisien, intéressons-nous à la bataille tactique que vont se livrer Xabi Alonso et Luis Enrique. Pour information, les deux hommes se sont affrontés à deux reprises lors de leur carrière de joueur lorsque que Xabi évoluait à la Real Sociedad et Luis au FC Barcelone : le 25 janvier 2001 (victoire 3-0 du Barça) et le 2 novembre 2003 (match nul 3-3).

Deux entraîneurs en réussite

Tout d’abord, il convient de préciser que les deux techniciens ne sont pas au même stade de leur carrière. En effet, Luis Enrique a vécu sa première expérience en tant qu'entraîneur en 2008 avec le FC Barcelone B, tandis que Xabi Alonso a commencé en 2019 à la tête de la Real Sociedad B. L'Asturien a notamment remporté deux fois la Liga avec le Barça (2015 et 2016), ainsi que deux Ligues des Champions, l'une avec les Blaugranas en 2015 et l'autre avec le PSG en 2025.

De son côté, le Basque, malgré son "humble" expérience, a déjà glané trois titres avec le Bayer Leverkusen : la Bundesliga, la Coupe d'Allemagne et la Supercoupe d'Allemagne en 2024. Nous aurons donc droit à un affrontement entre deux coachs qui semblent avoir trouvé la recette du succès.

Une même philosophie mais un système différent

S'il y a bien un point commun clair, net et précis entre Xabi Alonso et Luis Enrique, c'est l'identité de jeu des équipes dirigées par les deux Espagnols. Effectivement, le fameux contre-pressing, c'est-à-dire la pression intense mise dès la perte du ballon pour le récupérer le plus vite possible, est un précepte de jeu essentiel pour Xabi et Luis. Le Barça et le PSG de l'entraîneur de 55 ans en sont un exemple mais également le Bayer Leverkusen du technicien de 43 ans.

Par ailleurs, même s’il n’est à la tête du Real que depuis cinq matchs, l’impact du “Xabi-ball” se fait déjà sentir, comme le disent avec enthousiasme les supporters madrilènes. De plus, les deux compatriotes sont des adeptes de la possession qu'ils voient comme un moyen d'user l'adversaire, de dominer la rencontre et d'éviter tout danger en défense.

En revanche, un élément diffère entre Xabi Alonso et Luis Enrique. Le premier est friand de la formation de jeu en 3-5-2 alors que le second est un fidèle historique du classique 4-3-3 que ce soit avec l'Espagne, le Barça ou le PSG. Au Bayer Leverkusen, le coach basque a fait fructifier ce système à trois défenseurs centraux et il est d'ailleurs en train de le mettre en place, petit à petit, dans la Maison Blanche.

Il sera intéressant de voir s'il utilisera un 3-5-2, un 4-4-2 ou même un 4-3-3 face au Paris Saint-Germain, ce mercredi soir. Le génie asturien devrait, quant à lui, opter comme à son habitude, pour un 4-3-3 sans véritable numéro 9, ce qui est une de ses marques de fabrique. Deux conceptions du football relativement similaires vont ainsi se confronter aux USA.

La rivalité Real-Barça en toile de fond

Luis Enrique a certes évolué au Real (1991-1996, 213 matchs) et au Barça (1996-2004, 300 rencontres) durant ses années en tant que joueur. Mais il ne faut pas oublier que le natif de Gijón a été l'entraîneur du FC Barcelone entre 2014 et 2017, des années où il a vu le club merengue rafler trois Ligues des Champions (2014, 2016 et 2017).

Xabi Alonso lui n’est jamais passé par le club blaugrana, mais a bien porté les couleurs de la Maison Blanche entre 2009 et 2014 (236 matchs). Il a notamment remporté la Décima en 2014 sous la tunique blanche. L'odeur du Clasico entre le Real et le Barça sera donc un poil présente pour cette rencontre entre les Madrilènes et les Parisiens.