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Le Journal du Real

·11 December 2024

Une défense du Real Madrid entre ombre et lumière, symbole d’une victoire discontinue à Bergame

Article image:Une défense du Real Madrid entre ombre et lumière, symbole d’une victoire discontinue à Bergame

Au terme d’une rencontre synonyme de dernière chance, le Real Madrid est parvenu à mettre un terme à cette invisibilité bergamasque longue de quatorze matchs. Une véritable bataille remportée 3-2 par l’armée blanche, au sein d’un Gewiss Stadium vêtu de son accoutrement noir et bleu des grands soirs.

Et pourtant, à de multiples reprises, les visiteurs semblaient avoir accompli le nécessaire. L’impression que les Merengues ont volontairement enterré puis déterré cette équipe de l’Atalanta qui n’en demandait tant. Un paradoxe, retranscrit par une défense mixant solidité à fragilité.


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Des côtés délaissés par le Real Madrid

Ce n’est pas faute d’avoir prévenu. Comme évoqué dans la previa tactique de ce match, les offensives Orobici se sont essentiellement fondées autour d’un jeu horizontal, marqué par une orientation du jeu tant rapide que clinique. Un tempo que la dernière ligne défensive de quatre n’est parvenue à suivre, offrant ainsi des boulevards aux hommes de Gasperini sur les ailes.

Une initiative tactique d’Ancelotti mise à mal par l’exploitation bergamasque des cinq couloirs de jeu, couplée à d’incessants dédoublements des pistons. En guise de résumé, les latéraux vêtus de blanc, alors abandonnés par l’aide habituelle des milieux, se sont constamment retrouvés à devoir gérer des deux contre un. Déjà que la doublette Vazquez-Fran Garcia n’excelle défensivement, autant vous dire que l’Atalanta n’a pas hésité à s’engouffrer dans cette brèche.

D’ailleurs, l’absence d’une défense à cinq, pourtant de retour ces derniers temps, amène de même à une protection du demi-espace presque inexistante. Une zone grise, fruit d’un manque cruel de communication, mais aussi d’automatisme entre charnière et latéraux. De fait, la conséquence s’est avérée double. D’un côté, des ailiers de la Dea pouvant repiquer vers l’axe sans se voir contestés. De l’autre, des appels lointains, issus de dépassements de fonction, venant se précipiter au sein de ce no man’s land.

Et bien sûr, comment ne pas évoquer le naufrage du navire blanc sur le côté droit. Un repli défensif aux abois combiné à un retard constant au marquage de Vazquez, et Lookman s’est tout simplement baladé tout au long de la rencontre. Néanmoins, l’on connait les qualités, mais surtout les défauts du néo-capitaine. De fait, comment a-t-on pu demander à Valverde de ne pas venir supplier son coéquipier, alors qu’en face se trouvait un top quinze du ballon d’or ?

La paire Rüdiger-Tchouaméni au rendez-vous

Cependant, le Real Madrid est bien sorti vainqueur de cette confrontation, et cela, entre autres, pour une raison bien précise. Si, jusqu’ici, ce système défensif mis en place par Don Carlo s’est avéré largement décrié, ce dernier possède, de même, d’importants avantages. « Rien ne se perd, tout se transforme », un adage physicien se retranscrivant au sein de cette science nommée football.

En effet, dans ce 4-3-1-2 sans ballon, les Merengues ont opté pour un bloc davantage dense, afin de bloquer cette force d’intrusion axiale si atypique des Orobici. Un choix risqué, comme nous l’avons aperçu antérieurement, se révélant finalement payant.

Alors adeptes d’un simple double pivot en guise de couverture axiale, cette fois-ci, c’est bel et bien un trio Ceballos-Valverde-Brahim, épaulé périodiquement par Bellingham, qui couvrait cette zone. Ces derniers avaient pour mission de combler le moindre espace devant la surface afin d’empêcher le milieu noir et bleu de pouvoir organiser les offensives à leur guise. Une office plus que remplie grâce à une agressivité rare au marquage, associée à une densité physique bien supérieure à celle de leur adversaire.

De surcroît, cet engagement défensif des milieux n’aurait porté ses fruits sans une charnière impériale, ce qui fut le cas hier soir. Au vu de leurs difficultés à percer cette muraille, les coéquipiers de De Ketelaere ont préféré la contourner par l’intermédiaire de longs ballons. Résultat : vingt-deux centres repoussés sur vingt-sept. Cette statistique parle d’elle-même : le duo Tchouaméni-Rudiger s’est révélé dominant dans leur surface.

Ajoutez à cela de nombreux sauvetages à bout portant, une domination dans les aires ainsi qu’une bonne gestion des transitions rapides ; et cette charnière a réalisé un excellent match.

Une solidité axiale nous renvoyant directement à la saison dernière. Une approche défensive à travailler, afin que cette once de nostalgie se transforme en véritable lumière éclairant Madrid vers le titre.

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