Let's Go Metz
·31 August 2025
Un valeureux FC Metz s’incline face au Paris FC

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·31 August 2025
Encore loupé… Au terme d’un match captivant au stade Jean-Bouin, le FC Metz s’est incliné sur la plus petite des marges face au Paris FC (3-2) et voit son compteur de points toujours bloqué à 0. Une issue frustrante.
« Oui, on a des regrets de ne pas… Il y avait de la place. » L’entraîneur Stéphane Le Mignan a de quoi exprimer sa frustration. Pour cause, le FC Metz repart une nouvelle fois bredouille tout en ayant montré des choses intéressantes dans le jeu. Dans la même veine que le match contre l’Olympique Lyonnais, les Grenats étaient venus avec l’ambition de montrer que cette équipe sait se montrer dangereuse.
Les premières minutes annonçaient un duel équilibré, avec deux équipes qui se répondaient coup sur coup (5′, 9′). Mieux que de résister, les Grenats affichaient de bonnes intentions, avec plusieurs efforts collectifs venus de l’arrière magnifiés par la technique de Gauthier Hein et quelques dépassements de fonction, à l’image d’un Jean-Philippe Gbamin qui multipliait les courses vers l’avant… Un travail de fond récompensé par l’intermédiaire de Sadibou Sané, qui reprenait de manière acrobatique le ballon adressé par Hein et l’envoyait dans la lucarne gauche de Kevin Trapp (22′).
La joie de Sadibou Sané sur le premier but messin. Photo : Dave Winter/FEP/Icon Sport
Loin de se démobiliser, les Parisiens reprenaient le contrôle de la partie, sans pour autant trouver la faille face à une équipe solide… Jusqu’à cette semelle de Sadibou Sané sur Ilan Kebbal dans la surface, révélée par la VAR, qui provoquait un pénalty et une égalisation parisienne juste avant la mi-temps (1-1, 45+2′). Un fait de jeu pour lequel il ne récoltait qu’un carton jaune, cette fois, avant de prendre un rouge pour une autre semelle dangereuse sur Moses Simon (80′).
Loin d’être maître en son antre, le Paris FC pouvait tout de même compter sur ce même Ilan Kebbal, décidément des grands soirs – lui qui n’avait jamais marqué contre le FC Metz jusqu’alors. L’international algérien récidivait au retour des vestiaires, profitant du marquage léger de la fraîche recrue Terry Yegbe, pour effectuer une reprise qui ne laissait qu’à Jonathan Fischer le droit de constater les dégâts (2-1, 52′).
Une joie de très courte durée pour les Franciliens. Deux minutes plus tard, le public de Jean-Bouin voyait Boubacar Traoré profiter d’une énorme passe ratée de Maxime Lopez, à trente mètres de la cage. Le milieu grenat tirait profit d’un trois contre deux et d’une sortie audacieuse de Kevin Trapp pour mettre le ballon au fond (2-2, 54′).
Boubacar Traoré, buteur en seconde période. Photo : Dave Winter/FEP/Icon Sport
Débridée et plaisante à regarder, la rencontre menaçait de se jouer à quelques détails près. Les Messins tentaient bien de provoquer un destin favorable, mais il manquait toujours ces quelques centimètres pour conclure un centre, ou une dose de précision pour trouver le cadre. « Je ne sais pas si ça aurait été définitif mais on a eu des opportunités, même si le match était assez ouvert, notamment sur la fin », dixit Stéphane Le Mignan.
Raté. Et le couperet tombait après une perte de balle messine au milieu de terrain captée par Pierre Lees-Melou qui lançait le contre, une roulette de Jean-Philippe Krasso – son premier ballon – maîtrisée juste ce qu’il faut pour éliminer Sadibou Sané, et une frappe dans le petit filet signée Moses Simon (3-2, 67′). Une somme de détails qui faisait donc mouche, définitivement. Et qui permettaient aux Parisiens de glaner leurs premiers points au détriment des Grenats, désormais seule équipe sans point de ce championnat.
Il va sans dire que le visage affiché par les Grenats depuis la fin de la préparation et le premier match contre le RC Strasbourg est sensiblement différent. L’approche offensive de la tactique messine commence à produire quelques effets. Mais le réalisme manque, l’attaquant de métier aussi, et le déchet technique patent reste problématique. Le retour d’Habib Diallo, annoncé ce dimanche, est sans doute une partie de la solution face au but.
Photo : Dave Winter/FEP/Icon Sport
Mais surtout, si souvent habitué à faire le dos rond dans sa surface, ce onze grenat porté vers l’avant en est venu à oublier, notamment en deuxième mi-temps, à fermer boutique. « Ce troisième but, c’est l’exemple qui n’est pas bon où on perd le ballon et on encaisse sur une situation de contre », confirme Stéphane Le Mignan. Or, « c’est le risque aussi qu’il faut prendre, assume l’entraîneur breton. On va évidemment travailler là-dessus pour éviter de retrouver dans la même situation, mais c’est aussi l’idée de notre jeu. » Novateur, mine de rien, pour le FC Metz du XXIe siècle…
au stade Jean-Bouin, Mehdi Abirez.
Paris FC : Trapp – Chergui, Mbow, Otavio, De Smet (Sangui, 77′) – M. Lopez (cap.), Marchetti (Cafaro, 90′) – Kebbal, Camara (Lees-Melou, 66′), Simon (Dicko, 90′)- Geubbels (Krasso, 66′).
FC Metz : Fischer – Kouao, Yegbe (Touré, 77′), S. Sané, Gbamin – Traoré (Deminguet, 90′), Stambouli, Tsitaishvili (I. Sané, 62′), Hein (cap.) – Gueye (Madjo, 90′), Abuashvili (Bokele, 62′).
Buts : S. Sané (23′), Kebbal (45+’), Kebbal (52′), Traoré (54′), Simon (67′).
Avertissements : S. Sané (45′, 80′), Otavio (69′).
Arbitre : Jérémy Stinat.
Affluence : 17 345 personnes.
Photo à la une : Baptiste Fernandez/Icon Sport.