un sacre, un malaise et des questions : la folle nuit de Chelsea face au PSG | OneFootball

Pour la première édition élargie de la Coupe du monde des clubs version FIFA, Chelsea s’est offert un titre qui fera date, s’imposant sèchement 3-0 face au PSG à East Rutherford. La soirée, selon The Athletic et Football.London, a autant marqué par la performance des Blues que par ses scènes insolites, notamment un podium envahi par Donald Trump aux côtés d’un Reece James déconcerté lors de la remise du trophée, sous les regards gênés de Gianni Infantino.

Sportivement, c’est l’éclair Cole Palmer qui a mis Chelsea sur orbite, profitant d’une faille identifiée côté gauche parisien. Palmer, omniprésent, a inscrit deux buts en coin et délivré une passe décisive pour Joao Pedro, auteur d’un troisième but tout en finesse juste avant la pause. L’organisation de Maresca, qui avait ciblé Nuno Mendes sur l’aile, a mis à mal un PSG pourtant auréolé d’un parcours plus relevé dans la compétition — avec des victoires notables contre l’Atlético, le Bayern et le Real. Mais dimanche soir, Paris n’a jamais trouvé la solution et Chelsea a affiché un rare niveau de maîtrise, selon Football.London.

La performance collective, saluée dans la presse anglaise, vient ponctuer la première saison d’Enzo Maresca sur le banc par un deuxième trophée, après la Conference League remportée en mai. « C’est un accomplissement exceptionnel contre ce que je considère être la meilleure équipe du monde », a expliqué Maresca après coup. Le coach italien estime que « cette compétition deviendra aussi importante que la Ligue des champions, si ce n’est plus », soulignant l’investissement physique et mental des Blues sur cette campagne.

La victoire a aussi ses à-côtés. En fin de match, une échauffourée a éclaté impliquant Joao Pedro et l’entraîneur du PSG, Luis Enrique, ce dernier risquant une suspension d’un mois pour un geste hostile, relève Football.London. Joao Pedro a expliqué sa réaction par la volonté « de protéger [son] ami Andrey Santos, entouré par des joueurs adverses » — un incident symbolique de la tension accumulée chez les Parisiens, incapables de digérer la défaite.

Au niveau individuel, trois joueurs de Chelsea — Palmer, Neto et Cucurella — figurent dans l’équipe du tournoi WhoScored (Chelsea News), symbole d’une dynamique retrouvée. Pedro Neto a par ailleurs dédié la victoire à son ami Diogo Jota, tragiquement disparu récemment.

Certains s’interrogent sur la légitimité de nommer Chelsea « meilleure équipe du monde », le club ayant accédé au tournoi grâce à son sacre en Ligue des champions 2021 et après une saison 2023-2024 ponctuée d’une qualification en C1 via la quatrième place en Premier League. Des clubs de premier plan comme Liverpool, Barcelone ou Naples n’étaient d’ailleurs pas au rendez-vous, rappelle The Athletic.

Pourtant, cette parenthèse américaine – entre feux d’artifice, scène politique et duel de prestige – pourrait bien servir de tremplin à un groupe qui sort d’une période agitée. « C’est une grande déclaration », déclarait Reece James, capitaine des Blues, déjà tourné vers une saison prochaine placée sous le signe de l’ambition retrouvée.

Photo by Alex Grimm/Getty Images