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·21 August 2025

Sulc, Karabec, Greif… un mariage tchécoslovaque de raison à l'OL

Article image:Sulc, Karabec, Greif… un mariage tchécoslovaque de raison à l'OL

Avec Pavel Sulc, Adam Karabec et désormais Dominik Greif, l’OL a misé sur des joueurs venus de Tchéquie et Slovaquie. Un marché sous-côté favorable à la situation lyonnaise et une petite communauté qui favorisera l’intégration des trois recrues.

Le 1er janvier 1993 disparaissait un État qui occupait une grosse partie de l’Europe centrale. Après l’URSS en 1991 et en attendant l’éclatement de la Yougoslavie, la Tchécoslovaquie disparaissant il y a plus de trente ans. Si le conflit ukraino-russe montre que le bloc soviétique a éclaté de manière brutale et avec des ethnies disséminées un peu partout, la scission entre la Tchéquie et la Slovaquie s’est plutôt faite en bonne et due forme. Les relations entre les deux pays sont "cordiales" et on est loin de l’antagonisme qu’il peut exister chez certains. À l’OL, l’heure sera donc à la franche camaraderie dans le vestiaire.

Au PSG, la question est de savoir comment l’Ukrainien Ilia Zabarni va pouvoir cohabiter avec son coéquipier russe Matveï Safonov. Cette interrogation ne se pose pas au GOLTC pour savoir comment l’arrivée de Dominik Greif allait être accueillie par le duo Pavel Sulc - Adam Karabec. Les deux Tchèques vont pouvoir s’adonner à leur langue maternelle avec un élément de plus. "Ils se retrouvent dans un nouveau championnat, dans un nouvel environnement, surtout les Tchèques qui n’ont pas trop tendance à s’exporter donc avoir une base commune, c’est positif, ils vont arriver en groupe, souligne le journaliste Lazar van Parijs. Je ne sais pas si c’est fait exprès, mais on a pu voir à West Ham et à Hoffenheim, qu’il y avait eu une politique similaire et que ça avait plutôt bien fonctionné."


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"À trois, l’intégration sera plus facile à faire"

Car oui, cet été, l’OL a choisi d’activer la filière venue tout droit d’Europe centrale et donc de ce qui était encore la Tchécoslovaquie il y a encore 32 ans. Nemanja Matic et Duje Caleta-Car représentaient depuis deux saisons la région des Balkans, mais pour ce qui est de l'Europe centrale, il fallait remonter à 2008 pour voir un joueur tchèque (Milan Baros) porter le maillot lyonnais. Finalement, tout sauf une surprise, tant la Tchéquie ou la Slovaquie ont eu du mal à exporter des talents, si ce n’est des Ballon d’Or comme Pavel Nedved ou des joueurs reconnus comme Tomáš Rosický ou Jan Koller. Mais tout cela remonte à deux décennies et les deux pays sont rentrés dans le rang à l’échelle du football européen.

Il y a bien eu Jaroslav Plasil, qui a fait le bonheur de Monaco et Bordeaux, mais la Ligue 1 n’est clairement pas l’eldorado du joueur tchécoslovaque. C’est plus du côté des voisins allemands que la concentration est plus grande. D’ailleurs, pour sa première expérience à l’étranger, Adam Karabec a choisi Hambourg et cela lui a plutôt bien réussi. Pour le co-fondateur du site Footballski, c’est d’autant plus surprenant de voir l’ancien espoir tchèque et Pavel Sulc dans le championnat de France, car ils avaient des touches en Allemagne. "Ce sont deux départs qui ont surpris au pays, parce qu'on ne les imaginait pas là-bas, mais c’est bien senti de la part de l’OL parce que ça peut être deux bons coups."

Des joueurs "sous-côtés et donc bon marché"

De coups, il en est forcément question à Décines depuis le début de l’été. Avec les restrictions financières souhaitées par la direction, le club a dû se séparer de joueurs cadres et donc de se mettre en recherche d’éléments sous les radars. On ne va pas se mentir, à l’heure actuelle, personne ne pouvait clairement avoir un avis fait sur les sept recrues estivales. Cela donne un brin d’excitation de les découvrir, mais cela limite aussi les dégâts en cas d’échec.

En recrutant pour 35 millions d’euros sur sept joueurs, l’OL en a fini avec les transferts surpayés et les salaires mirobolants. Finalement, le championnat tchèque ou slovaque fait partie de ces régions "sous-cotées où tu peux aller faire des bonnes pioches". On ne sait pas si SulcKarabec ou Greif deviendront des incontournables du Parc OL en 2025-2026, mais le club a "usé de malice et d’une ouverture d’esprit. C’est un recrutement malin" qui peut permettre de rester compétitif, tout en régularisant la situation économique. Le cocktail parfait ?

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