[Seconde Ligue] Sarah M’Barek : «Ça n’a pas suffi, malgré les encouragements du public» | OneFootball

Rageant, frustrant, le Racing Club de Lens n’est pas parvenu à satisfaire totalement son public, garni de 10 237 personnes. Les Artésiennes enregistrent un deuxième revers de suite en championnat. Défaite 2-3 contre Metz.

Lensois.com Sarah M’Barek, on a le sentiment que la fête est un peu gâchée. Vous êtes revenues à 3-2, ce troisième but n’est jamais arrivé… C’est sûr, c’est une défaite, donc forcément c’est décevant. Je dirais même qu’en première mi-temps, on a les occasions pour pouvoir prendre l’avantage par deux fois, je les ai en tête. Maintenant, ce n’est pas le cas, derrière ça se retourne contre nous. Donc oui, première mi-temps un petit peu compliquée. Ensuite, une bonne réaction en deuxième, même s’il commence très, très mal. L’objectif, c’était d’aller mettre le troisième but du match pour pouvoir espérer un retournement de situation. Ça n’a pas été le cas, on encaisse ce penalty assez rapidement. Et derrière, oui, il y a une bonne réaction. Il y a un collectif qui s’est révolté, c’est ce qu’on attendait. Et malheureusement, ça n’a pas suffi, malgré les encouragements du public, parce que je pense que c’est ça aussi qui nous a apporté beaucoup de force. Qui nous permet, là, après le match, avec un petit peu de recul, de se dire que c’est quand même un côté positif dans la défaite et dans la douleur. C’est vrai qu’on a réussi à avoir le soutien du public. J’ai demandé aux joueuses de se servir de ça pour la transformer en énergie, en force. C’est ça qui va nous permettre de finir la saison correctement. Je suis convaincue qu’on va y arriver, je n’ai aucun problème par rapport à ça, je ne suis pas du tout en doute.

C’est de la frustration, de la déception ? C’est sûr que si on avait gagné, si le scénario avait été différent, ça aurait été exceptionnel. J’en suis convaincue. Maintenant, le score, ce n’est pas le cas. C’est une défaite, il faut savoir la digérer rapidement. Moi, je pars du principe que ce qui est passé, c’est passé, donc on va en tirer les leçons. Maintenant, il faut surtout se projeter sur les matchs qui arrivent. Oui, ça fait trois défaites cette saison, ce n’est pas non plus extraordinaire pour une équipe qui joue les premières marches du podium. En effet, là, il y a deux défaites proches, c’est peut-être ça qui fait qu’on pourrait se poser des questions. Mais dans l’ensemble, je pense qu’on est cohérentes et on va y arriver.

Il y a un peu de stress au moment de transformer l’essai ? Je pense qu’il y a peut-être une gestion des émotions qui est assez délicate pour les filles. Il y a aussi des joueuses qui sont absentes, des cadres qui sont absentes, et qui, d’habitude, amènent justement cette sérénité et cette maturité. Forcément, on le savait depuis le début de l’année, on l’a toujours dit : à partir du moment où il nous manque une joueuse cadre, ou bien un pilier de l’équipe qui a cette capacité de leadership, cette capacité à aider l’équipe, on sait que si on n’a pas tous les éléments, ça devient compliqué. On l’a vu aujourd’hui. Maintenant, ce n’est pas impossible. Là, on a toujours notre destin entre nos mains.

Et maintenant, quel objectif ? Là, maintenant, de toute façon, il faut aller tout gagner jusqu’à la fin, peut-être, justement. De toute façon, tous les matchs vont être difficiles depuis le départ, on le savait. Depuis le départ, on dit peut-être que la finale, elle se jouera sur le dernier match à Toulouse. Donc ces scénarios-là, on les a envisagés tous. Alors, en effet, il y a eu une bonne série avec beaucoup de bons résultats. On avait pris de l’avance, mais les autres n’ont jamais lâché non plus derrière. Et à un moment donné, il faudra qu’on fasse la différence. On va tout miser sur nos ressources, notre force, notre énergie.