Sadiki rapporte gros… mais pas pour Anderlecht | OneFootball

Selon DHnet Football, le transfert de Noah Sadiki de l’Union Saint-Gilloise vers Sunderland rapporte finalement une somme modeste au RSC Anderlecht, bien en deçà de ce qu’il aurait pu espérer. Formé à Neerpede, Sadiki avait quitté Anderlecht pour l’Union contre un peu plus d’un million d’euros. Un an plus tard, revendu à Sunderland pour environ vingt fois ce montant, il génère un vif sentiment d’amertume chez les supporters bruxellois, conscients de la manne manquée.

Malgré ce transfert lucratif pour l’Union, Anderlecht ne repart toutefois pas bredouille. L’ancienne direction avait soigneusement négocié une clause de revente prévoyant 10 % de la plus-value sur une cession ultérieure. Compte tenu du deal avec Sunderland et de certains bonus, cette part grimpe à au moins 1,5 million d’euros, auxquels s’ajoutent des indemnités de solidarité d’environ 2,5 % du montant total du transfert, soit un peu moins de 400 000 euros. Au total, le Sporting pourra donc injecter près de deux millions dans ses finances grâce à cette opération.

Ce chiffre, s’il n’est pas négligeable dans le contexte économique actuel d’Anderlecht, reste tout de même loin du « jackpot » qu’aurait représenté la vente directe d’un joueur dont le potentiel en Premier League anglaise a trouvé écho aussi rapidement. Cette situation relance le débat, déjà vif dans les travées du Lotto Park, autour de la gestion et de la valorisation des jeunes talents du centre de formation mauve. Les regrets s’accentuent à une époque où l’équilibre financier du club dépend en partie de cette capacité à maximiser les retombées des cessions.

La structure du transfert de Sadiki rappelle la nécessité pour le RSCA d’anticiper et de protéger ses intérêts lors des départs de pépites vers d’autres clubs belges ou étrangers, dans un marché où l’intérêt pour les jeunes joueurs formés localement ne fait que croître. Le club bruxellois, qui a entamé ces dernières semaines une nouvelle phase de prudence budgétaire, aurait assurément préféré récupérer une part plus conséquente de cette transaction.

Toutefois, la clause de plus-value et les indemnités de formation constituent une bouée bienvenue : dans un contexte où chaque apport financier compte, les deux millions provenant de Sadiki renforcent momentanément la marge de manœuvre du Sporting pour peaufiner son mercato, même si pour beaucoup, ce montant sonne comme un lot de consolation.

Photo by Alex Bierens de Haan/Getty Images