Roublardise et agressivité, les ingrédients retrouvés | OneFootball

Il n’aurait fallu que quelques centimètres plus à droite sur l’ultime coup franc de notre capitaine, ou un temps additionnel plus réaliste, et le coup aurait été parfait. Mais ne remuons pas le couteau dans une plaie encore vive et concentrons-nous plutôt sur les bons éléments à retenir de cette rencontre.

Ce samedi, l’AS Monaco recevait en grande pompe une belle grappe de ses légendes (dont notre inestimable Souleymane Camara, généreusement prêté au club du Rocher le temps d’un soir) afin de fêter ses 100 ans d’existence. Une soirée placée sous le signe de l’histoire, marquée par l’opposition entre deux clubs lancés dans une saison-anniversaire, au cours de laquelle nos joueurs auront fait honneur aux valeurs de la Paillade.

Dans la lancée d’un match remporté dans la douleur et dans le combat face aux Auxerrois, le onze montpelliérain quasi inchangé a très vite remis les ingrédients qui ont permis de glaner les premiers trois points de la saison. Avec une pluie de coups de sifflet et quelques cartons jaunes distribués dès les premières minutes, la tendance était donnée. On aurait pu s’inquiéter des espaces laissés aux joueurs monégasques et s’attendre à des contres express, mais l’ensemble de l’équipe s’est mise au diapason pour pratiquer un pressing agressif et tenter d’arracher chaque ballon dans les pieds de l’adversaire.

Bousculés, les élégants techniciens de la principauté ont eu plus de mal que prévu à achever leurs actions, et la concentration de tous les instants a même rapidement permis à nos joueurs de profiter d’une passe mal assurée pour rapidement piquer et ouvrir le score. À défaut d’être en réussite dans les dribbles, ces derniers ont pu compter sur leur impact physique. Difficile de ne pas citer la belle partition d’Akor Adams, précieux point d’appui qui aura pesé sur la défense monégasque et offert une passe bien sentie pour la conclusion de Rabby Nzingoula.

Trois pailladins à saluer sur ce match – Crédit Sylvain Thomas, Iconsport

En défense, tous auront été solidaires, y compris des individus dont la nonchalance avait pu être pointée du doigt précédemment, comme Tanguy Coulibaly. Si la conclusion du match a été cruelle pour l’équipe, elle l’a été plus individuellement pour l’ailier pailladin. Un peu plus de 90 minutes d’efforts, dont une double intervention salvatrice dans la surface, des replis constants et l’annihilation d’une opportunité très dangereuse sur contre en toute fin de match qui lui vaudra un carton rouge. Difficile à déplorer, cette sanction est peut-être plus une sorte de trophée (essayons de voir le bon côté des choses…) qui matérialise l’esprit combatif et concerné dont a fait preuve un joueur plus habitué à être critiqué pour son manque d’investissement.

Loin de passer l’ensemble de la rencontre à distribuer des taquets et à se livrer, les Pailladins ont eu l’intelligence de doser leurs sorties pour reculer sans céder, si l’on omet le cruel but encaissé, et n’ont globalement pas paru paniquer en dépit de la capacité de l’équipe monégasque à combiner dans les petits espaces et à vite se retrouver proche des cages. Remercions également Dimitry Bertaud, reconduit à raison puisque très concerné et particulièrement précieux sur ses sorties en fin de match, ou bien plus tôt sur une double parade. Avec une intervention délicate mais pleine de roublardise dans les derniers instants, Enzo Tchato a lui aussi évité une punition moins tardive qui aurait presque pu conduire à une inversion du score final si le malheureux Téji Savanier avait marqué le coup franc obtenu à l’issu d’une ultime contre-attaque.

Mal payés bien que peu inquiétants offensivement, nos joueurs se seront montrés valeureux, dans la continuité du match précédent, et le point du nul aurait été mérité. En sept jours, ils auront fait preuve d’un regain d’orgueil dont on ne peut que se satisfaire, et qui promet une saison bien différente de celle conduisant à la relégation que beaucoup redoutaient avec fatalisme. À condition, évidemment, de savoir garder cette mentalité sur la durée pour redevenir une équipe de caractère. En tout cas, les choix forts d’un Michel Der Zakarian plus enclin aux changements semblent payants et la solidarité affichée suggère que l’état du vestiaire n’est peut-être pas aussi critique que certaines sources prétendument bien informées l’affirment.

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SAVANIER

ADAMS

FAYAD

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