Riolo – « Ils ont aussi le droit de s’exprimer, car, d’une certaine manière, le club leur appartient » | OneFootball

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Tribune Nantaise

·26 November 2024

Riolo – « Ils ont aussi le droit de s’exprimer, car, d’une certaine manière, le club leur appartient »

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Le chroniqueur Daniel Riolo s’est exprimé vivement après l’annonce du ministère de l’Intérieur, dirigé par Bruno Retailleau, d’envisager la dissolution de la Brigade Loire, groupe d’ultras du FC Nantes. Une décision qui suscite un large débat sur le rôle des supporters dans le football.

« Les supporters, essentiels à la vie d’un club »

Pour Riolo, il est impossible de dissocier la passion des supporters de l’identité d’un club. « Les supporters sont essentiels à la vie d’un club. Ils apportent ce frisson populaire qui fait vibrer les matchs. » Selon lui, leur présence ne se limite pas à animer les tribunes : ils incarnent une part de l’âme du football. Cependant, il nuance en posant une question importante : « Pourquoi les ultras seraient-ils plus importants que ceux qui ne font pas partie des associations de supporters ? »


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Une confusion sur les motivations des ultras

Daniel Riolo met également en lumière la complexité du sujet, en critiquant l’absence d’un dialogue structuré entre les clubs et leurs supporters. « Il n’y a pas de conseil des supporters. On pourrait leur dire de se taire, mais je combats cette idée. Ils ont aussi le droit de s’exprimer, car dans un sens, le club leur appartient. »

Pour le journaliste, réduire les ultras à leurs actions les plus extrêmes est une erreur. Il estime que leurs motivations, souvent liées à des revendications sportives ou sociales, ne sont pas suffisamment prises en compte.

« Dissoudre une tribune, ça n’a pas de sens »

Riolo s’insurge surtout contre l’idée de punir une tribune entière pour les actes de quelques individus. « Ce n’est pas parce qu’il y a 80 excités que tout le monde dans la tribune pense la même chose. » Il rappelle que la Brigade Loire, hostile à la direction de Waldemar Kita depuis des années, ne représente pas une opinion unanime, mais incarne un courant significatif parmi les supporters nantais.

Une approche répressive jugée contre-productive

Plutôt que de dissoudre une tribune entière, Riolo prône une approche ciblée et mesurée : « Si un individu commet un acte répréhensible, il faut l’identifier et l’exclure. Mais dire à toute une tribune qu’elle est coupable, c’est absurde. » Selon lui, une telle démarche risque d’attiser davantage les tensions et de creuser le fossé entre le club et ses supporters.

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