Le Journal du Real
·26 November 2024
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·26 November 2024
La Casa Blanca n’aura pas cédé lors de ses six confrontations face aux hommes de Jürgen Klopp. Mais ça, c’est de l’histoire ancienne. Désormais confrontés à l’entraîneur néerlandais Arne Slot, auteur d’un début de saison tonitruant, les Madrilènes ont toutes les raisons du monde de se méfier du Liverpool version 2024-2025. Les premiers de la phase de ligue de C1 accueillent ce soir des Madridistas comptant seulement deux petites victoires en quatre matchs. Les Merengues le savent, leur adversaire du jour s’avance dans la peau de meilleure équipe du moment. Néanmoins, ce 4-1-4-1 avec et 4-2-3-1 sans ballon cache en réalité des failles, bien que minimes, dans lesquelles les hommes d’Ancelotti peuvent s’immiscer.
À l’image de leur statut d’invaincu dans la compétition, couplé à une impressionnante série de 14 matchs d’affilée sans défaite (dont uniquement un match nul), le dispositif tactique de Slot se révèle plus que rodé. Sans grande surprise, nombreux sont les aspects appuyant sur les points faibles du club ibérique.
On ne peut parler de l’équipe de Liverpool sans évoquer sa qualité tant de contre-pression que de pressing. Une arme dont Szoboszlai demeure le garant. Marquage individuel sur les milieux, agressivité sur les centraux, décrochages des attaquants constamment suivis, avec toujours cette même idée de créer un carré autour du porteur de balle. En résumé, les Madrilènes vont devoir faire preuve de créativité à la relance tant le rideau des Reds est épais.
Si le Real Madrid a le malheur de perdre la possession dans l’entrejeu, la sentence sera immédiate. Dès que les Reds récupèrent le cuir, ils se projettent à grande vitesse, épousant ainsi la philosophie de Klopp jadis. Le repli défensif merengue, qui n’est pas des plus efficaces, sera mis à rude épreuve.
Globalement, ce milieu rouge détient ce profil type qui met en difficulté le milieu blanc. À savoir une plaque tournante nommée Gravenberch, associée au métronome Mac Allister travaillant pour l’électron libre Szoboszlai. Depuis le début de saison, cette triplette flexible trouve constamment la solution face aux consignes tactiques adverses. Ajoutez à cela une remarquable qualité de frappe de loin et les coéquipiers de Bellingham n’auront d’autre solution que de verrouiller le cœur du jeu.
Devant, Liverpool impressionne par sa maîtrise des deux formes traditionnelles d’attaque. D’un côté, une aptitude en transition de très haut niveau, marquée par un jeu long vertical omniprésent que le bloc espagnol ne parvient généralement pas à contenir. De l’autre, un contrôle lors des phases de construction qui se conclue périodiquement par un centre au second poteau, synonyme là aussi de point faible pour les Madrilènes, incarné par la difficulté des latéraux espagnols à gérer ce type d’appels.
Comme dans tout système, il y a des failles, même lorsque les Reds tiennent le ballon. Lors des périodes d’attaque placée, Liverpool cherche rarement le décalage dans l’axe, préférant passer sur les côtés. Cela tombe à pique : les consignes défensives d’Ancelotti dégarnissent le centre, au profit d’une double présence sur les ailes au sein de son 4-4-2.
De surcroît, lors des phases de relance, les locaux du soir alternent, employant régulièrement un jeu long en direction de leurs attaquants qui n’excellent pas dans les airs, contrairement à la charnière madrilène. Sinon, les hommes de Slot ressortent majoritairement le ballon par l’intermédiaire d’un jeu court qui n’est pas toujours au point. Ces derniers prennent des risques. Le pressing merengue, qui ne cesse de monter en puissance de match en match, a matière à récupérer des ballons avant de percer le bloc anglais, du fait que les joueurs de Slot ont tendance à se projeter rapidement.
D’ailleurs, à l’image de ce dernier aspect, Liverpool a tout simplement les défauts de ses qualités. Et le pressing ne déroge pas à la règle. Cette période sans ballon a pour conséquence directe de couper l’équipe en deux. Ainsi, une fois la première ligne de pression passée, un véritable boulevard s’offre aux adversaires, notamment dans l’axe, le volume de jeu couplé à la vitesse des joueurs du Real pouvant faire très mal.
Toujours dans la continuité de ce constat, cette agressivité des Reds sur le porteur de balle adverse se retourne parfois contre eux. À l’instar de l’ouverture du score de Southampton le week-end dernier, les défenseurs anglais ont tendance à se jeter offrant, au mieux, une possibilité de décalage pour les attaquants et, au pire, une faute proche de leur cage.
Si les hommes d’Arne Slot finissent souvent par dominer leur adversaire, ils ont paradoxalement du mal à rentrer dans leur rencontre. À la Casa Blanca de démarrer tambour battant afin de maîtriser ces Reds dès l’entame. Une gageure pas si insurmontable.
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