Le Journal du Real
·8 January 2025
In partnership with
Yahoo sportsLe Journal du Real
·8 January 2025
Historiquement, le Real Madrid a toujours suivi une logique stricte en matière de penalties. Benzema avant Modric, Ramos puis Benzema, ou encore Cristiano avant eux : il y a toujours eu un tireur attitré, suivi d’un second, prêt à prendre le relais en cas de score acquis ou d’absence du titulaire.
Depuis le début de saison pourtant, Ancelotti a laissé Vinicius Junior, Kylian Mbappé et Jude Bellingham se partager les tentatives dans une liberté quasi totale.
Dans n’importe quel domaine, la réussite repose sur une structure, une organisation, une hiérarchie. C’est une règle de base pour bâtir quelque chose de solide. Les penalties n’échappent pas à cette logique : un tireur désigné (le plus fiable), un second, et ainsi de suite.
L’objectif est simple : éviter toute confusion ou hésitation, peu importe l’enjeu du penalty. Le joueur désigné doit savoir que cette responsabilité lui incombe. Pourtant, Ancelotti, habituellement adepte de cette rigueur, a laissé place au flou cette saison.
L’arrivée de Kylian Mbappé, fort de 45 penalties réussis en carrière, dont deux en finale de Coupe du Monde, a bouleversé les choix de l’entraîneur italien.
D’autant plus que Vinicius Jr. et Rodrygo continuent de susciter des doutes quant à leur efficacité dans cet exercice. Modric, malgré son expérience, ne rassure plus autant. Et Jude Bellingham, porté par sa saison exceptionnelle, semble désormais légitime pour réclamer sa part.
Laisser ce secteur en libre-service n’était donc plus une option viable pour Ancelotti. Taper depuis les 11 mètres requiert préparation, responsabilité et sérénité.
Un joueur doit savoir à l’avance qu’il sera celui qui tirera. Sans cette certitude, le doute peut s’installer, provoquant des erreurs évitables. Une hiérarchie clarifie la situation pour tout le monde : joueurs, équipe, supporters et club.
Bellingham lors de son pénalty manqué à Mestalla (Photo by Aitor Alcalde/Getty Images)
En football, chaque détail compte. Au Real Madrid, un penalty manqué n’est jamais anodin. Il laisse des traces. À San Mamés, Mbappé rate et deux points s’envolent. Contre Liverpool, ce dernier écarte quasiment la Casa Blanca du top 8. Face à Valence, Bellingham passe tout près d’une nouvelle déconvenue.
Ancelotti a compris la leçon : un seul raté lors d’un match crucial peut faire basculer une saison. Un scénario qui hante les vestiaires, qui reste dans les têtes. Dans une équipe où les stars se battent pour tout, mieux vaut trancher avant qu’un Clásico ou un quart de finale ne vire au cauchemar.
Mettre une hiérarchie, c’est anticiper. Plus de débat sur la pelouse, plus de tensions. Un tireur, un ballon, une mission. Point final. Le Real Madrid n’a pas besoin de doutes lorsqu’un titre se joue sur un point blanc, à onze mètres.
Ancelotti le sait : en Liga comme en Ligue des champions, les « presque » ne suffisent pas. Mieux vaut tout cadrer en amont qu’essayer de réparer après coup.
C’est la raison pour laquelle, après la rencontre à Mestalla, il a indiqué que : « Je suis ennuyé par le fait que l’on en ait loupé trois cette saison. Je pense que c’est ma responsabilité maintenant de choisir clairement le tireur. »
D’après la radio COPE, l’Italien aurait déjà tranché : il aurait pris la décision d’attribuer les penalties à Vinicius Jr. Il s’agit donc du choix de la sécurité sachant que le Brésilien a réussi toutes ses tentatives depuis le début de la saison.