Pedro Soares Gonçalves à l’origine du renouveau de la sélection angolaise | OneFootball

Arrivé en Angola il y a cinq ans pour diriger la sélection das Palancas Negras, qui se trouvait alors à la 125e place du classement FIFA, l’entraîneur Pedro Soares Gonçalves est parvenu à donner un véritable second souffle au football angolais.

Peu connu du grand public, Pedro Soares Gonçalves n’a pas eu une trajectoire habituelle. Contrairement à bon nombre de ses confrères, l’actuel sélectionneur de l’Angola n’a pas eu un grand passé de joueur, et a ainsi dû se battre pour se faire un nom. C’est dans la périphérie de la capitale portugaise, dans les rangs des catégories de jeunes du FC Amora et du CD Cova da Piedade qu’il s’est construit.

Après quatre années passées chez les jeunes, Pedro Soares Gonçalves est allé poursuivre l’aventure chez un mastodonte du football portugais : le Sporting Portugal. D’abord scout, puis coach des U16 des Leões, l’entraîneur a vu émerger des joueurs comme Rafael Leão ou encore Daniel Bragança depuis le premier rang.

Se perfectionnant avec ce qui se fait de mieux en Europe au niveau de la formation, Pedro Soares Gonçalves a su aiguiser ses qualités de coaching au fil du temps, grimpant ainsi de catégorie en catégorie. Après avoir fait le tour d’Alcochete, il a rejoint l’Afrique, ,avec les U15 du club phare en Angola, le CD 1 de Agosto.

Venu avec de nouvelles ambitions, Pedro Soares Gonçalves s’est rapidement illustré jusqu’à prendre en mai l’équipe U17, avec qui il a remporté le championnat national. De quoi susciter l’intérêt de la Fédération Angolaise de Football, désireuse de repartir sur une copie blanche suite à de nombreuses erreurs. C’est ainsi que le Portugais s’est retrouvé dans les rangs de l’équipe nationale.

Une progression remarquable

Pedro Soares Gonçalves a d’abord commencé son parcours en sélection avec les U17 angolais. Le coach lusophone s’est montré immédiatement à la hauteur de la tâche qui lui a été confiée, avec des résultats probants sur le continent africain. Il a notamment remporté la Cosafa : un trophée qui implique les nations de l’Afrique australe, et en obtenant également une troisième place à la CAF.

Réussissant ses grands débuts sous les couleurs de l’Angola, Pedro Soares Gonçalves est arrivée, en 2020, à une étape inédite de sa carrière d’entraîneur. Le Portugais a ainsi repris la sélection principale, qui se trouvait alors à une décevante 125e place du classement FIFA, et dont les idées de jeu moribondes et sans étincelles en faisait une nation de seconde zone.

Connaissant la difficulté et le travail colossal qu’il avait à accomplir, le coach portugais s’est mué en véritable chef d’orchestre des Palancas Negras. Il a notamment su créer un effectif compétitif et a permis à cette équipe de redevenir une sélection qui compte sur le continent africain. La preuve en est : en 2024, la sélection nationale d’Angola est celle qui a remporté le plus de matchs officiels en Afrique, avec 8 succès.

Compétence, résilience et persévérance

Parvenant à donner un second souffle à cette équipe depuis cinq saisons, Pedro Soares Gonçalves s’est imposé comme un élément indispensable de la sélection nationale. Un excellent travail, réalisé dans un contexte pourtant pas si évident. “Le football africain n’a pas la même organisation qu’en Europe. Tout est plus difficile ici, c’est culturel”, nous a confié l’adjoint de Pedro Soares Gonçalves, Vasco Evora. “C’est pourquoi j’affirme qu’avec toutes les difficultés auxquelles nous sommes confrontés de façon quotidienne, le travail accompli par Pedro Gonçalves est immense et mérite d’être loué. Le succès de Pedro est dû à sa compétence, sa résilience, sa persévérance. Si vous n’avez pas ces trois choses, vous ne pouvez pas gagner en Afrique”, a-t-il enchaîné.

Depuis l’arrivée de Pedro Soares Gonçalves, l’équipe nationale d’Angola est parvenue à grimper de 43 places au classement FIFA. Une progression fulgurante, qui témoigne de l’excellent travail réalisé par un staff technique soucieux de développer le football à l’échelle nationale. Maintenant que la dynamique est lancée, celui qui est en course pour être élu meilleur entraîneur de l’année sur le continent africain pourrait bien atteindre de nouveaux sommets