
Arsenal French Club
·2 July 2025
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Yahoo sportsArsenal French Club
·2 July 2025
Cette année encore plus que les autres, à l’heure de faire le bilan, les avis sont partagés. Entre satisfaction d’une demi-finale de Ligue des Champions d’un côté et déception d’une nouvelle saison blanche de l’autre, nous essayons de comprendre les divergences d’opinions au sein de la fan base. Décryptage.
Il y a toujours, dans la vie d’un passionné de football, ce moment où il faut faire un choix : quel club porter dans son cœur, quel maillot défendre coûte que coûte, même dans les défaites les plus cruelles.
Quand il s’agit du club de sa ville ou de son pays, ce choix est souvent une affaire de famille. Il se transmet comme un héritage, parfois dès l’enfance, dans les cris d’un stade ou dans les souvenirs d’un match regardé sur le canapé avec un parent.
Mais supporter un club étranger, c’est une tout autre histoire. C’est souvent le fruit d’un coup de foudre : un match vu par hasard, un joueur qui éblouit, un entraîneur qui intrigue, un maillot qui frappe l’imaginaire.
Et avec Arsenal, cette histoire d’amour prend une dimension toute particulière chez les supporters français et francophones : dans l’Hexagone comme en Belgique, en Suisse, au Québec ou dans de nombreux pays d’Afrique francophone, les fans des Gunners sont de plus en plus nombreux depuis plusieurs décennies. Mais si la passion est le dénominateur commun, les attentes et la manière de vivre cet attachement diffèrent fortement selon les générations.
Il y a ceux qui ont grandi avec l’ère Wenger et les héros tricolores : Thierry Henry, Patrick Vieira, Robert Pirès… Et puis il y a les plus jeunes, ceux qui n’ont connu Arsenal qu’en quête de reconquête, oscillant entre frustration et espoir, entre nostalgie et renouveau.
Alors oui, cette passion rassemble. Mais parfois aussi, elle divise. Car chaque génération porte en elle une vision différente de ce que devrait être Arsenal. Et pourtant, tous se retrouvent autour d’un même emblème, d’un même amour inconditionnel pour un club unique.
Les supporters de plus de 40 ans (souvent appelés affectueusement “les anciens”, voire les “dinosaures” …) ont pour la plupart découvert Arsenal dans les années 1990 ou au début des années 2000, à l’apogée de l’ère Arsène Wenger.
L’arrivée du technicien alsacien en 1996 a marqué un tournant historique pour le club, tant sur le plan du jeu que de l’influence francophone. La génération de Thierry Henry, Patrick Vieira, Robert Pirès, Sylvain Wiltord et Emmanuel Petit a transformé Arsenal en un club profondément lié à la culture footballistique française.
Ces supporters ont vu Arsenal remporter la Premier League sans la moindre défaite en 2003-2004, gagner des FA Cups et livrer des duels épiques contre Manchester United. Pour eux, Arsenal est un club noble, à l’élégance tactique, au style fluide, mais aussi un club exigeant sur le plan des résultats.
À l’opposé, les jeunes supporters — souvent âgés de moins de 30 ans — ont grandi avec un Arsenal en reconstruction. Pour eux, les “Invincibles” relèvent davantage de la légende que du souvenir personnel. Leur fidélité s’est construite dans l’ombre des grandes années, souvent au contact d’un club moqué pour ses échecs répétés et ses quatrièmes places symboliques.
Cette génération a connu la fin de l’ère Wenger, le passage difficile d’Unai Emery, puis l’émergence du projet Mikel Arteta. Mais loin de les décourager, cela a forgé une culture de résilience et un attachement émotionnel fort, parfois teinté d’ironie ou d’autodérision très présente sur les réseaux sociaux.
Les générations se rejoignent dans leur amour d’Arsenal. Les plus âgés transmettent leur connaissance et leur vécu, tandis que les plus jeunes insufflent une énergie nouvelle, souvent plus connectée, plus numérique et communautaire. Les réseaux sociaux, les podcasts francophones (comme “Les Artilleurs”, “Arsenal Podcast” et bien entendu “Coup de Canon”), ou les forums sont devenus des lieux d’échanges intergénérationnels.
L’arrivée de William Saliba et d’autres joueurs francophones ces dernières saisons a aussi ravivé l’intérêt et resserré les liens. Le club, longtemps perçu comme une “maison secondaire” pour les fans français, semble retrouver cette place grâce à un retour progressif au sommet.
Vous l’aurez probablement remarqué cette saison, le bilan 2024-2025 d’Arteta et de ses joueurs divise. Si l’aventure européenne exceptionnelle a ravi l’entièreté de la fanbase, elle ne fait que cacher une saison médiocre pour les anciens alors qu’elle suffit au bonheur des plus jeunes, en attendant plus.
Décryptage de ce grand écart en fonction des générations :
Le quadra lambda ne peut oublier les heures glorieuses d’Highbury, le régiment de Frenchies passés par le Nord de Londres (le seul, celui en Rouge) et les Invincibles, il traine donc une certaine nostalgie pour les années fastes. La Ligue des champions, les titres nationaux et la qualité du jeu sont pour eux indissociables de l’identité du club. Ils ont été marqués par la chute progressive après 2006 et attendent un renouveau digne de la grandeur du Club.
Les attentes semblent différentes quand il s’agit des générations plus jeunes : elles veulent croire au projet d’Arteta. Ses résultats les 5 dernières années (8e, 5e puis 3 fois 2e de PL) leur donnent confiance et ambition pour les années à venir. Elles sont sensibles aux jeunes talents comme Bukayo Saka, William Saliba ou Martin Ødegaard. Le retour en Ligue des champions et la rivalité renouvelée avec Manchester City ou Liverpool sont au cœur de leur engagement. Elles sont prêtes à patienter si la trajectoire est prometteuse.
Arsenal est plus qu’un club : c’est une passion ancrée dans l’histoire, un héritage partagé et un espoir retrouvé. Que l’on soit nostalgique des années Wenger ou avide de voir un Arsenal moderne triompher, le lien est profond, intergénérationnel et vibrant.
Aux Gooners de trouver l’équilibre symbolisé par la devise du club Victoria Concordia Crescrit . Arsenal s’écrit avec émotion et ambition.
Plus que jamais, Come On Gunners !
#AFC