OL : ministre des Sports, entraîneurs sanguins... Fonseca accablé de partout ! | OneFootball

Personne n'épargne Paulo Fonseca à la suite de son terrible dérapage face à l'arbitre Benoit Millot. De la ministre des Sports jusqu'à des entraîneurs sanguins.

Paulo Fonseca est dans la tourmente après son gros dérapage contre l’arbitre Benoît Millot lors de Lyon – Brest (2-1), une scène qui a choqué l'ensemble du monde du football. De la ministre des Sports aux entraîneurs expérimentés, tout le monde l'a vivement critiqué pour son comportement inacceptable.

Une condamnation sans appel

Marie Barsacq, ministre des Sports, a exprimé son indignation dans Le Parisien, appelant à une prise de responsabilités immédiate dans le football français : « Il y a des comportements qui ne sont pas à la hauteur des enjeux et de l’exemplarité attendue auprès des Français, des amoureux du foot, et des enfants en particulier. Le club de foot est le troisième lieu éducatif après les parents et l’école. » Elle a insisté sur la responsabilité des dirigeants et des entraîneurs pour être des modèles : « Il est essentiel que les dirigeants, les entraîneurs et les joueurs mesurent cette responsabilité et soient exemplaires. » Elle a qualifié ces comportements de « totalement inadmissibles, qui n’ont pas leur place dans le football », tout en soulignant que, bien que la situation du football français soit complexe, cela ne justifiait en rien l’attitude de Fonseca.

Le dérapage incompréhensible

Thierry Laurey, ancien entraîneur du Paris FC et de Strasbourg à la réputation parfois excessive, a lui aussi exprimé sa surprise dans l'Equipe face à ce comportement, en rappelant que Fonseca avait toujours eu une image de calme et de maîtrise de soi : « Fonseca avait l’image d’un gars cool, maître de ses émotions, expérimenté. Il est d’autant plus surprenant de voir ça. En plus, Millot est un arbitre très respecté, qui communique beaucoup. » Laurey a pointé l’absurdité du timing, avec Lyon menant au score (2-1) : « Comment Fonseca a-t-il pu en arriver là ? Ce n’était pas la catastrophe. » Il a également rappelé que même sous pression, il est essentiel de garder son contrôle : « La pression, je l’entends, mais il faut garder un minimum de contrôle. Là, on est dans un comportement d’entraîneur de U19 Régionaux. »

La pression et la solitude des entraîneurs

Frédéric Antonetti, entraîneur réputé pour ses montées d’adrénaline, a admis qu’il comprenait, dans une certaine mesure, la pression sur Fonseca. « Entraîner, c’est un métier où tu es seul, malgré ton staff. Tu es tributaire de tout le monde – joueurs, présidents, staff, arbitre. C’est une pression constante. » Il a expliqué que l’énorme responsabilité d’un entraîneur, qui peut voir tout son travail d’une semaine détruit en une seconde, peut provoquer des réactions excessives. Mais Antonetti, malgré sa propre impulsivité, a précisé : « « J'étais sanguin, c'est vrai, mais je savais m'arrêter. Fonseca est allé un peu loin. » Antonetti a aussi suggéré que l’échec à l’AC Milan et l’instabilité à Lyon avaient dû jouer un rôle dans la perte de contrôle de Fonseca : « Après un échec à l’AC Milan, c’est difficile à digérer. Et Lyon, avec tous ces changements d’entraîneurs, c’est un contexte très compliqué. » Pour rappel, Fonseca pourrait écoper d'une suspension de sept mois, une sanction lourde après seulement cinq matchs à la tête de l’OL.

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