National : à quoi ressemblait le championnat il y a 20 ans ? | OneFootball

Ce vendredi 8 août, le championnat de National va entamer sa saison 2025-2026, soit la dernière avant de - normalement - se transformer en Ligue 3. À deux jours du coup d'envoi de l'échéance, coup d'oeil sur ce à quoi ressemblait la division il y a tout juste 20 ans.

Une der avant le changement de dimension ? Ce vendredi 8 août, le championnat de National va entamer sa saison 2025-2026, soit sa dernière avant sa tranformation. Dans un an, la troisième division hexagonale est effectivement censée devenir la nouvelle Ligue 3 pour se doter d'un statut professionnel. C'est lors de son Assemblée fédérale du 14 juin dernier, au Centre National de Clairefontaine, que la Fédération française de football (FFF) a coupé la tête à un vieux serpent de mer en officialisant le lancement de cette rénovation.

Valence, de la montée au dépôt de bilan

Comme c'est déjà le cas actuellement, dix-huit clubs formeront la toute nouvelle L3 dès l'édition 2026-2027. Les deux premiers au classement seront automatiquement promus en Ligue 2, tandis que des barrages inédits vont être instaurés pour les formations classées de la troisième à la sixième position. Cette phase éliminatoire débutera par des matchs secs entre le 3e et le 6e, ainsi qu'entre le 4e et le 5e, avec l'avantage du terrain pour les mieux classés. Les deux vainqueurs de ces premières confrontations s'affronteront ensuite sur le terrain du mieux classé. Enfin, le vainqueur de cette série de barrages aura l'opportunité de défier le 16e de Ligue 2 lors d'un ultime match. Un parcours du combattant censé animer la fin de saison, à des années lumières de ce à quoi ressemblait le National il y a tout juste 20 ans. Enfin, quoi que ... À l'intersaison estivale de 2005, une affaire similaire à celles vécues récemment avec Sochaux, Sedan ou encore Ajaccio actuellement secoue le football français.

Elle concerne l'ASOA Valence. Le club de la Drôme, relégué depuis l'échelon du dessus l'année précédente, est parvenu à regrimper aussitôt grâce à sa deuxième place acquise au classement. Sur le rectangle vert, l'ASOAV gagne donc le droit de retrouver l'antichambre du football français. Sur le terrain économique en revanche, la DNCG l'entend d'une toute autre oreille et refuse l'accession. S'ouvre, dans le même temps, une passe d'armes avec l'Entente SSG. Le quatrième du dernier exercice acccuse son homologue valentinois d'avoir faussé la saison en raison de sa situation financière. Persuadé qu'une campagne de déstabilisation est menée à son encontre, l'état-major de l'ASOAV saisit le CNOSF pour protester la sanction du gendarme financier. L'avis est favorable, mais le conseil fédéral puis le tribunal administratif s'opposent aussi à cette montée en Ligue 2. Dans la Drôme, trop c'est trop : décision est prise de retirer toutes les équipes engagées dans les différents championnats. S'ensuit une rétrogradation en Division d'Honneur (Régional 1) et un dépôt de bilan dévastateur, qui fait les affaires de Clermont, initialement relégué en National et finalement repêché en L2.

La montée et le maintien dans un mouchoir de poche

C'est donc dans ce contexte tendu que doit démarrer la saison 2005-2006 de National, composé encore à l'époque de 20 clubs (ce sera le cas jusqu'en 2013). Parmi eux : Niort et Angers, les deux autres relégués de l'étage supérieur. Logiquement, la formation des Deux-Sèvres et son homologue de Maine-et-Loire font office de favorites pour la montée. Mais l'une des deux seulement tient son rang. Relégué pour la première fois depuis sa descente de D1 à D2 en 1988, Niort resserre aussitôt la vis sous les ordres de Philippe Hinschberger et trace sa route vers le titre de champion et la (re)montée. En tête avec 70 points, les Chamois devancent leur rival angevin de 21 points d'avance sur la ligne d'arrivée.

À des années lumières de son concurrent, le SCO termine piteusement l'exercice à la onzième place et laisse le Tours FC (2e) et Libourne Saint-Seurin (3e) accompagner le leader vers la Ligue 2. L'AS Cannes, quatrième, peut émettre des regrets : le club des Alpes-Maritimes termine à seulement deux points du podium. Pour le reste, Boulogne-sur-Mer, Nîmes, Toulon, l'Entente SSG, Raon L'Étape, Romorantin, Vannes, Louhans-Cuiseaux, Cherbourg, Pau et Châtellerault se maintiennent en troisième division, au contraire de l'Aviron Bayonnais, de Croix-de-Savoie, de l'AS Moulins - seul promu à être aussitôt relégué - et du GFCO Ajaccio. Les trois premières formations échouent à ... un petit point du maintien, tandis que le club corse termine largement décroché (13 points de retard sur le premier non-relégable).

Deux futurs Bleus font parler d'eux

Au rayon des buteurs, deux offensifs tirent leur épingle du jeu cette saison-là : Jawad El-Hajri (Boulogne) et Jérémy Perbet (Moulins), auteurs de 23 buts chacun. Le premier nommé tentera ensuite sa chance au Stade Brestois avant des expériences aux Émirats arabes unis puis un retour en France (Paris FC, Moulins, ...). Le second connaîtra également plusieurs expériences, à commencer par Strasbourg en Ligue 2, puis Angers, la Belgique, l'Espagne et la Turquie. Parmi cette cuvée 2005-2006 du National, on notera quelques noms bien connus comme Mathieu Valbuena. Auteur de 9 buts en faveur de Libourne, le milieu offensif de poche s'imposera à l'avenir à l'Olympique de Marseille puis en équipe de France, jusqu'à disputer la Coupe du monde 2014 au Brésil.

André-Pierre Gignac, futur attaquant du Toulouse FC, de l'OM, de Monterrey et des Bleus, fait aussi parler de lui avec Pau (8 buts). On pourrait également citer Christophe Jallet (Niort), Ludovic Guerriero (Raon L'Étape), Christophe Mandanne (Tours), Papiss Demba Cissé (Cherbourg), Pierre Aristouy (Entente SSG), Jérémy Blayac (Cannes), Tino Costa (Pau), Patrice Carteron (Cannes) ou encore Pierre Talmont (Bayonne), pour ne citer qu'eux, parmi les acteurs mémorables de cette édition. De quoi remettre en mémoire quelques souvenirs et d'aguiser l'appétit avant le coup d'envoi de la saison 2025-2026.

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