Montpellier : la réponse franche de Zoumana Camara aux propos incendiaires de Laurent Nicollin | OneFootball

Zoumana Camara, l'entraîneur de Montpellier, a réagi à l'énorme coup de gueule de son président Laurent Nicollin dimanche dernier après la défaite à Angers. Le nouveau coach montpelliérain a tenu à calmer les choses et a réaffirmé sa volonté de préparer la prochaine saison.

Nommé entraîneur de Montpellier la semaine dernière, Zoumana Camara sait qu'il fait face à un chantier considérable. Si sa nomination a surtout été faite rapidement de matière à préparer la saison prochaine, il a commencé son aventure héraultaise par une défaite sur la pelouse d'Angers dimanche dernier (2-0). Un nouveau revers qui avait fait sortir de ses gonds Laurent Nicollin : "Sa première, c’est une défaite. On aurait espéré pour lui qu’il démarre mieux mais on est sur notre rythme habituel de prendre deux buts toutes les trois minutes donc bon… Après, c’est compliqué de revenir au score. On va préparer la saison prochaine, on l’a déjà fait donc voilà. Je ne sais pas si on va tout transformer, on a des bons jeunes donc après à nous de récupérer 6-7 joueurs cadres pour encadrer les jeunes. Avec Camara, on va essayer de préparer la saison prochaine" avait-il lancé au micro de DAZN.

Le tout avant de s'en prendre à ses joueurs : "Si des joueurs de l’effectif ont donné leur parole pour rester en Ligue 2 ? On n’est pas là pour dire qu’il y a parole ou pas parole. Vous savez, la parole d’un footballeur, on ne va pas la chercher trop loin, surtout avec la saison qu’on a fait. Oui oui, bien sûr, ils sont irréprochables depuis le début de saison, ils sont exceptionnels et ils portent haut les couleurs de la Paillade… À un moment donné, on a fini de rigoler quoi. Il y a des gens, leur histoire est finie avec le club quoi qu’il arrive. On va repartir sur des bases saines, avec des gens sains qui veulent se battre pour le club et pas des gens qui sont uniquement là pour leur gueule. De qui je parle ? C’est vous le journaliste, c’est à vous de savoir. Si vous n’êtes pas bon, ce n’est pas de ma faute. J’ai parlé, je ne vais pas en dire plus. Les gens concernés comprendront eux" avait-il pesté.

Nicollin avait été très dur

Des mots très durs qui avaient notamment poussé Jordan Ferri à couper son interview pour le même média par la suite. Avant le déplacement au Vélodrome dimanche soir (20h45), l'heure est donc grave pour le MHSC, quasiment condamné à la Ligue 2 mais qui va tenter quand même de retrouver des ressources et de poser des problèmes à l'OM. Invité à revenir sur les propos de son président, Zoumana Camara n'a pas souhaité entrer dans la polémique et a assuré comprendre ce coup de gueule.

"Je peux comprendre le discours du président. C'est pesant. Depuis le début de saison, on lui tend le micro, et lui parle avec émotion, avec le cœur. Moi, j'ai juste émis un discours aux joueurs en tentant de tempérer cela. Je leur ai dit que j'étais satisfait de ce que j'avais vu de leur part vis-à-vis de ma première semaine. Je ne juge pas les joueurs par rapport à ce qu'il y a eu avant, mais sur ce que je vois, avec la volonté de préparer l'avenir" a-t-il lancé dans des propos rapportés par L'Equipe, ne souhaitant pas vraiment prendre partie dans ce clash.

Camara comprend Nicollin

Sur une série de dix défaites consécutives, Montpellier ne compte que quinze petits points et s'est déjà incliné à 22 reprises cette saison en l'espace de 29 journées. Pour l'ancien entraîneur adjoint du PSG, il est tout de même important que le groupe prenne ses responsabilités : "Je n'utiliserai pas les termes ''retrouver'' ou ''il faut qu'il y ait ceci ou cela''. Cela voudrait dire que c'était la foire avec mes prédécesseurs. Non, ils ont fait un travail et il faut respecter ce qu'ils ont fait avant moi. Ils ont connu des difficultés tous les deux (Michel Der Zakarian et Jean-Louis Gasset). Donc, forcément, ça ne peut pas venir que d'eux. Le groupe doit aussi prendre ses responsabilités" a-t-il déclaré.

Des propos qui ont matière à rebondir sur ceux qu'ils avaient eu lors de sa présentation, où il avait affiché sa volonté de retrouver un état d'esprit conquérant : "Excitant ou effrayant, ce challenge ? L'excitation prend le pas, ça reste le MHSC. Pour moi, c'est une opportunité, une chance d'être là, c'est une fierté. Je viens d'avoir 46 ans, quand on dit Montpellier, c'est Laurent Blanc, Kader Ferhaoui, il y a une histoire. Ce club a une grande histoire. (...) Il représente quelque chose de fort, il faut retrouver cette identité. C'est avant tout un état d'esprit, redonner un état d'esprit et que les supporters se reconnaissent à travers ces valeurs."

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