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·4 December 2024
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Depuis son passage sous pavillon canadien, la DATA a pris une part prépondérante dans le quotidien de l'ASSE. À commencer par le recrutement. Un recrutement critiqué par Damien Perquis dans l'After Foot ce mardi soir. Avis tranché !
Damien Perquis (Ex-ASSE) : "J'ai lu un article de l'Equipe ce matin (mardi). Des phrases m'ont interpellé. C'est « À leurs yeux, l'effectif bâti cet été à partir de la Data qui doit permettre aux promus stéphanois de se maintenir. Il suffit pour cela de faire progresser les recrues. Cette mission de formateur en Ligue 1 incombe à Dall'Oglio.» Ces phrases-là m'ont dérangé.
À partir de chiffres, tu es allé chercher des joueurs. Avec la data, tu es parti aller chercher des joueurs en partant de chiffres sur les passes, sur les courses,... Mais ça veut dire qu'à travers des chiffres, on te ramène ces joueurs-là et on te dit tu vas te maintenir avec ces joueurs-là. Ce ne sont pas des chiffres qui vont décider d'un maintien ! On demande à Dall'Oglio de faire progresser les recrues. Comme si ODO n'avait pas déjà assez de travail ! Il doit s'occuper des 18 mecs de son groupe et tenir son vestiaire à tenir. Il doit par-dessus prendre un rôle de formateur ou de post-formation parce que c'est souvent des jeunes qu'on ramène qui ont 19 ans et qui doivent connaître la Ligue 1.
Dall'Oglio au départ avait demandé des joueurs de métier. Des joueurs formés à ce niveau pour pouvoir prétendre au maintien et être plus solides. Aujourd'hui, on impose des joueurs à travers des chiffres. Mais ces joueurs-là, est-ce qu'on les connaît vraiment ? Ils ont peut-être dû regarder des vidéos. Mais il faut savoir le caractère du garçon, sa vie privée…, Se baser sur la data constamment ça me dérange. On parle d'un effet générationnel où les nouveaux entraîneurs sont énormément sur la data et aiment ça. Je n'ai rien contre mais quand tu vas recruter des joueurs juste sur la data pour dire qu'ils vont maintenir ton club, ça commence à me déranger.
Par-dessus, on a ramené Abdelhamid qui a plus de 300 matchs en professionnel. On ramène un joueur comme Stassin qui a joué 15 matchs en Belgique. On a mis beaucoup d'argent. Au final, c'est la simple image du nouveau football qui se dresse. Celle du football business où on prend des jeunes qui sont par leurs chiffres très bons, mais dont on n'a pas de certitude pour le futur. Avec la data, on suppose que le joueur là, il va être bon.
On ne pense pas forcément au club. L'ASSE aurait peut-être besoin de mecs beaucoup plus expérimentés pour pouvoir se sauver."
Elton Mokolo (Génération After) : "En travaillant seulement avec la data, tu as l'impression d'avoir trouvé la formule Coca-Cola. De manière de dire, ça va marcher à chaque fois. J'ai le sentiment qu'il y a beaucoup de clubs qui veulent être les nouveaux Brighton. Mais il n'y a qu'un Brighton. Ils ont mis énormément de temps avant de s'installer, avant d'être une référence en la matière. On sous-estime quelque chose qui est très important, c'est l'importance de l'environnement et du contexte. On parle de l'ASSE et de Strasbourg. Deux clubs qui sont sur le sol national, des clubs très importants. Ce n'est pas quantifiable dans la data. Ton rapport à la pression, comment le joueur, il va s'intégrer notamment dans ces clubs... Dans le cas de l'ASSE, on parle d'un club qui a une dimension historique est très importante, et qui est engagé dans une course au maintien. La pression est encore beaucoup plus décuplée. Attention, c'est un avertissement. Attention à ne pas construire des effectifs qui sont hors sol seulement parce qu'il y a la DATA.