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·1 August 2025

Merah, "l’archétype du joueur sorti par l’OL"

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À 18 ans, Khalis Merah est la très bonne surprise de la préparation estivale de l’OL. Titulaire lors des quatre matchs amicaux, le jeune milieu surprend et pourrait être amené à perpétuer la tradition locale dans les mois à venir.

On attendait Enzo Molebe ou encore Alejandro Gomes Rodriguez. De cette génération 2007-2008, c’est finalement un gringalet qui occupe l’espace médiatique depuis le début de la préparation. Et clairement, pas grand monde ne l’avait vu venir. Peut-être bien pas lui non plus au moment d’être convié à la reprise de l’entraînement le 7 juillet dernier avec le groupe professionnel. Ayant fait ses premiers pas avec la réserve à la fin de saison dernière, Khalis Merah s’imaginait sûrement faire ses armes avec Gueïda Fofana.

Il n’en est rien, car au lieu de participer au tournoi U21 européen au centre de la Ligue de Bretagne ce week-end, le milieu se frottera au Bayern Munich, ce samedi (15h30). Rien que ça. L’ascension a été aussi rapide qu’elle peut être brutale et dans une période austère à l’OL, il n’en fallait pas plus aux supporters lyonnais pour se prendre d’affection pour le natif de Meyzieu.


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Barlet : "Il peut jouer à tous les postes au milieu"

La "Merah-mania" s’est emparée de l’environnement rhodanien et même un peu plus depuis quatre matchs amicaux et l’exposition médiatique pourrait lui jouer des tours. Mais ce n’est pas forcément l’état d’esprit de la maison. "Il a la tête sur les épaules. C’est un joueur qui est toujours en recherche de conseils et d’apprentissage. Mais c’est un vrai compétiteur", nous confie son ancien coach Amaury Barlet. Depuis trois semaines, c’est d’ailleurs ce qui a conquis Paulo Fonseca et son staff. Du haut de ses 18 ans, Merah fait l’unanimité par sa simplicité. Aussi bien dans la vie que dans son jeu.

Titularisé aux côtés de Corentin Tolisso, qui a joué son garde du corps contre Majorque, et Tanner Tessmann depuis trois rencontres, Khalis Merah est loin de faire tache aux côtés de ses deux ainés, bien au contraire. Positionné dans un rôle de relayeur un peu plus offensif que son capitaine, le jeune Lyonnais a impressionné par la maturité de ses décisions. Tout sauf une surprise pour Amaury Barlet, qui l’a eu sous ses ordres en U16-U17 avant de le coacher pendant quelques mois en U19. S’il l’utilisait avant tout comme "un meneur reculé en 6 comme Pirlo", son formateur estime qu’il peut "évoluer plus haut pour faire valoir sa technique à condition d’avoir un autre milieu plus costaud à ses côtés."

"Il a appris à voir plus vite que les autres"

Cette intelligence de jeu, Merah l’a développée peut-être plus que les autres pour compenser un déficit physique qu’il traîne depuis toujours. "On lui a toujours rabâché que ça ne devait pas être un frein durant sa formation. Qu’il existait toujours des solutions à des problèmes. La sienne a été de développer sa science du jeu, de se déplacer dans les intervalles pour fuir le marquage et de voir plus vite que les autres." Biberonné au lait estampillé OL, Khalis Merah aurait pu faire les frais de ce physique frêle, mais est tombé dans un environnement dans lequel le jeu est à la base de tout. "Il est clairement l’archétype du joueur formé à l’OL, à savoir technique, intelligent et surtout amoureux du club, poursuit Barlet. À l’Académie, je l’ai toujours vu comme un milieu à l’espagnole, pas très grand ni costaud, mais largement au-dessus techniquement."

L'intégration du futsal dans le programme de formation et donc le jeu sous pression ont fini par parfaire cette panoplie technique qui lui permet aujourd’hui de rivaliser chez les pros. "Sur l’aspect du jeu, je ne sais pas si on peut lui apprendre quelque chose. Son évolution sera avant tout celle physique, car il a toujours eu ce vice pour gratter des fautes."

Le club tente de le protéger

D’ailleurs, Amaury Barlet se félicite de voir Paulo Fonseca ne pas se laisser guider par ces considérations physiques dans un football moderne toujours plus axé sur cette donnée. Avec l’entraîneur portugais, Khalis Merah est peut-être bien tombé au meilleur des moments dans une situation financière critique à l’OL. À Lille, Fonseca avait notamment lancé Ayyoub Bouaddi, issu lui aussi de la génération 2007, à seulement 16 ans. Le Lyonnais en a deux de plus, mais l’exemple lillois ne peut être qu’une source d’inspiration.

Dans cet été fait d’incertitude, Khalis Merah pourrait être à la fois une bonne nouvelle, une recrue et une source de fierté au sein d’une Académie annoncée sur le déclin. Mais comme toujours, attention au "rookie wall" ou le coup de pompe du débutant, comme aiment à le dire les spécialistes de NBA, car tout va très vite dans le foot. L’OL l’a d’ailleurs bien compris en tentant de préserver le plus possible le nouveau chouchou. Mais ce serait mal connaitre l’environnement lyonnais et la fierté qu’il porte à ses jeunes du centre.

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