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·23 May 2025
LOSC : « Un joueur qui pue le foot » et « tellement focus sur son métier », Jocelyn Gourvennec grand fan d’Angel Gomes

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·23 May 2025
En fin de contrat et sur le départ du LOSC après une dernière saison décevante, Angel Gomes ne va pas moins laisser quelques beaux souvenirs de ses cinq années passées à Lille, dont une en prêt au Portugal. Jocelyn Gourvennec, l’entraîneur qui l’a lancé avec les Dogues, dit tout le bien qu’il pense du milieu anglais.
Entre le Angel Gomes qui s’apprête à quitter le LOSC dans l’anonymat, avec 185 minutes disputés sur les six derniers mois, et celui que le stade Pierre-Mauroy a découvert à ses débuts, quatre ans sont passés. Si sa fin d’aventure dans le Nord s’avère pour le moins regrettable, l’Anglais n’avait pas mis bien longtemps à se faire adopter à Lille. En tapant très rapidement dans l’œil de Jocelyn Gourvennec, nommé à l’été 2021, quand Angel Gomes revenait de son orêt de Boavista (Portugal).
« J’ai lancé Angel Gomes à l’été 2021, personne ne le connaissait, rappelle l’ancien entraîneur du LOSC (2021-2022) dans un long entretien accordé au Club des 5. Je le découvre au premier stage (aux Pays-Bas). Sur le retour après une semaine, je fais le point sur le groupe avec le président au téléphone. Je lui dis : “Je viens de découvrir un joueur incroyable, c’est Angel”. Le président avait un peu de réticences sur sa capacité à s’adapter à la Ligue 1, personne ne le connaissait. »
Il est tellement créatif, tellement intelligent, a tellement autre chose et voit tellement tout avant, que pour moi c’est une évidence.
Pourtant, le technicien aujourd’hui âgé de 53 ans décèle en lui des qualités fortes. « Même s’il est tout petit et qu’on peut se dire qu’il ne va pas faire le poids, il est tellement créatif, tellement intelligent, a tellement autre chose et voit tellement tout avant, que pour moi c’est une évidence, énumère un Gourvennec conquis. Je lance contre Montpellier (pour sa première titularisation), on gagne chez nous (2-1), puis il est monté en puissance. On le faisait défendre côté (essentiellement gauche) dans un 4-4-2 défensif, puis on le mettait à l’intérieur du jeu dans la construction qu’on faisait à 3+1 ou 3+2, et lui était dans la zone de Jonathan David. »
Encore un peu tendre, l’Anglais n’est toutefois titularisé qu’à 16 reprises cette saison-là (30 matches au total). Pressé, le milieu offensif s’impatiente au point de taper à la porte du bureau de Jocelyn Gourvennec pour faire valoir son mécontentement à propos de son temps de jeu.
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« Je lui dis : “Angel, tu as joué quand même !, raconte le Breton. En plus, c’est moi qui t’ai lancé. Tu n’es pas tout seul, et tu as pas mal joué. Je fais ce qui est bon pour l’équipe. Si j’avais un problème avec toi, je serai venu te voir. Je ne l’ai pas fait car je suis content de toi, tu as une bonne relation avec le staff, tu bosses bien, je n’ai rien de négatif à te dire. Simplement, sois un peu patient, tu n’as que 20 ans, tu vas faire une belle carrière sans problème.” »
Sur ce point, le natif de Brest n’est « pas surpris » de la trajectoire du néo-international anglais, cible d’une bonne poignée de clubs de Premier League : « Il a tellement de qualités. Paulo Fonseca l’a fait jouer un peu plus bas, avec Benjamin André. Ça lui a donné encore une palette supplémentaire. Il est tellement intelligent, tellement focus sur son métier, il comprend tout. Quand vous avez des joueurs avec de la qualité et qui sont très intelligents, vous savez qu’ils vont y aller (au haut niveau). Tu ne sais pas jusqu’à quel niveau, mais c’était une évidence. C’est un joueur qui pue le foot. » Et qui entend bien retrouver un peu de temps pour le démontrer à nouveau.
Crédits photo : Anthony Dibon/Icon Sport
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