Lorient : "Le contexte économique est absolument catastrophique", Féry revient aux bases | OneFootball

Le président du FC Lorient, Loïc Féry, alerte sur la situation économique du football français et annonce une stratégie sobre pour le retour en Ligue 1. Objectif : survivre sans trahir l'identité du club.

À l’aube de son centenaire et après un an passé à l’étage inférieur, Lorient retrouve la Ligue 1. Mais loin d’euphoriser, ce retour s’accompagne d’un constat brutal de son président : les temps sont durs, et il va falloir faire avec. Interrogé par L’Équipe, Loïc Féry ne cache rien des difficultés économiques auxquelles son club, comme beaucoup d’autres en France, est confronté : "Le contexte économique est absolument catastrophique. Il faut revenir aux bases de ce qu’on sait faire", affirme le président lorientais, qui admet que le club a, ces dernières saisons, légèrement haussé son train de vie : "On a eu une petite parenthèse ces quatre ou cinq dernières années durant laquelle on s’est pris un peu au jeu."

Pour affronter l’élite, Lorient entend donc revenir à ses principes : miser sur la formation, sur la post-formation et sur l’émergence de jeunes profils. "On est le seul club de Ligue 1 à avoir une équipe réserve en N2. C’est une vraie chance pour nos jeunes", souligne Féry. Le groupe construit cet été devra avoir une âme : "Ce n’est pas forcément une question de masse salariale ou d’investissement dans les transferts. Quand on a une unité forte dans un groupe, les résultats peuvent suivre." L’objectif est clair : se maintenir, et vite. Pour cela, le club s’adapte aussi sur le plan tactique. Le directeur sportif Laurent Koscielny a confirmé une évolution vers un système en 3-4-3, sans renier l’ADN du jeu lorientais : "On sait qu’il faudra aussi savoir subir, et pouvoir jouer la transition rapide", a-t-il expliqué au Télégramme.

Avom, Pantaloni, départs : les dossiers chauds

Dans cet équilibre précaire, plusieurs sujets brûlants animent la fin de l'été. D’abord, la situation d’Arthur Avom, révélation de la montée, très courtisé sur le marché. Féry se veut lucide : "Il est sous contrat jusqu’en 2026, prolongé automatiquement jusqu’en 2027 avec la remontée. Mais si un grand club va au bout, ça sera compliqué pour nous de le retenir." Concernant l’entraîneur Olivier Pantaloni, arrivé l’an passé, le président assure que sa prolongation est une suite logique, mais que l’urgence est ailleurs : "Aujourd’hui, on est surtout concentré sur la construction du groupe." Enfin, plusieurs cadres ont quitté le navire à l’issue de leur contrat. Féry ne se défile pas : "Il y a eu des propositions pour tout le monde. Pour certains, ce n’était pas une question d’argent. Ponceau voulait simplement changer d’air. Mvogo n’a jamais montré un réel intérêt pour le projet."

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