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·11 February 2025
Ligue 1 : Geoffroy-Guichard sous haute surveillance !
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·11 February 2025
La Division nationale de lutte contre le hooliganisme (DNLH) a classé 148 rencontres sur 309 comme potentiellement dangereuses la saison passée. C'est une hausse de 39 % par rapport à l'exercice précédent. Une nouvelle donne qui entraîne la mobilisation des forces de l'ordre, avec 47 812 policiers et gendarmes déployés, soit 6 % de plus que la saison passée. Geoffroy-Guichard n'échappe pas à la règle. Focus sur ASSE-rennes.
Depuis 2019, la DNLH utilise une échelle de risques renforcée. Un cinquième niveau existe pour les situations critiques. Le préfet évalue le risque avec la DNLH et les services de police. L'historique entre clubs, les incidents passés, et la présence d'ultras sont pris en compte. Cette organisation vise à éviter les débordements, notamment à Geoffroy-Guichard.
Le match ASSE-Rennes, classé niveau 2, témoigne de cette vigilance. Depuis le poste de commandement de Geoffroy-Guichard, le préfet de la Loire, Alexandre Rochatte, a dirigé un dispositif rodé comme le rapporte Le Progrès. Policiers, pompiers, SAMU, tous étaient prêts. L'objectif : que le "Chaudron" bouille sans déborder.
Le samedi 8 février, Geoffroy-Guichard a vibré au rythme de la rencontre entre l'AS Saint-Étienne et Rennes, mais en coulisses, un dispositif de sécurité bien huilé a été déployé pour garantir le bon déroulement du match. Avec un risque noté à 2/5 en matière de sécurité, Le Progrès a eu l'occasion de suivre le préfet de la Loire, Alexandre Rochatte, depuis le poste de commandement (PC) de l'enceinte stéphanoise, offrant un aperçu rare de la gestion des tensions en cas de match tendu.
Au début de la rencontre, les supporters du kop sud ont fait entendre leur présence en craquant des fumigènes. Un spectacle visuel suivi de près par les autorités, mais qui a aussi servi de test pour le dispositif de sécurité. « C’est joli, les fumigènes ainsi alignés… Et surtout, plus facile à compter ! » a observé avec une pointe d'humour le préfet Rochatte. Car derrière cette image de spectacle, la réalité est bien plus stricte : le nombre d'engins pyrotechniques détermine les sanctions qui pourraient être infligées à l’ASSE.
Dans le PC sécurité, tout se passe dans un calme presque feutré. Un ballet d’acteurs aux rôles bien définis — policiers, stadiers, pompiers, et autres services de sécurité — se coordonne efficacement. Les caméras de surveillance, au nombre de 250, scrutent les moindres mouvements dans les tribunes. Les capos sont filmés en continu, permettant d’identifier immédiatement ceux qui gèrent les tifos et les chants. Rien n’échappe à l’œil affûté des équipes de surveillance, qui repèrent jusque l'objet qu'un spectateur sort de sa poche.
Un incident mineur survient lorsque, à la pause, un supporter pénètre sur la pelouse. Si ce dernier échappe à la vigilance des stadiers, le préfet se montre rassurant : « Heureusement pour lui, il est entré après le coup de sifflet. » Le mineur est rapidement pris en charge et conduit au poste de police.
Le match se déroule sans incident majeur, mais la situation se tend au fur et à mesure de l’évolution du score. À la suite du deuxième but rennais, des supporters quittent les tribunes, un flux surveillé par les policiers qui anticipent la possibilité d’un rassemblement à l'extérieur.
À la fin de la rencontre, après une défaite amère des Verts, les joueurs rencontrent des tensions avec les supporters, une scène qu'aucune équipe de sécurité ne souhaite voir se multiplier. Grâce à une réaction rapide, un cordon de stadiers est déployé pour séparer les joueurs et les supporters.
À 23h15, après la fin du match et la dispersion du public, un membre de la cellule conclut : « Je pense que nous n’aurons pas de réunion de crise cette nuit. » Bien que frustrés par la défaite de l’ASSE, les membres de l’équipe de sécurité peuvent se féliciter du bon déroulement de leur mission. Le Chaudron a bien bouilli, mais n’a pas débordé.
Le dispositif de sécurité, comme toujours en ces journées de tension, a su gérer une situation délicate avec efficacité, prévenant les débordements tout en permettant aux supporters de vivre leur passion. Un travail en coulisses, indispensable, pour que le spectacle puisse se dérouler en toute sécurité.
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