OnzeMondial
·1 April 2025
Les énormes magouilles de Chelsea pour contourner le fair-play financier

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·1 April 2025
Todd Boehly et Chelsea entreprennent des magouilles risquées pour entrer dans les clous du fair-play financier. Mais cela pourrait bien finir par des sanctions de la part de l'UEFA, plus stricte que la Premier League à ce sujet.
Depuis l’arrivée de Todd Boehly et Clearlake Capital à la tête du club en 2022, Chelsea n’a cessé d’investir massivement sur le marché des transferts. Les Londoniens ont même rapidement dépassé le milliard d’euros en recrutements sur le mercato. Cette politique agressive a cependant exposé les Blues au risque de dépasser les limites imposées par les règles de rentabilité et de durabilité financière (PSR) de la Premier League.
Pour éviter des sanctions, le club londonien a trouvé une solution pour le moins surprenante : vendre son équipe féminine… à lui-même, comme le dévoile le Daily Mail. Un tour de passe-passe comptable qui lui a permis de dégager un bénéfice net de près de 130 millions de livres, soit environ 155 millions d'euros.
Le stratagème repose sur un détail réglementaire : la Premier League autorise les clubs à vendre des actifs à des entreprises dites affiliées, à condition que cela se fasse à leur juste valeur marchande. Chelsea a ainsi transféré la propriété de son équipe féminine à Blueco, la holding qui contrôle le club sous la main de Todd Boehly, seulement deux jours avant la clôture de l’exercice financier 2023-2024.
Une manifestation contre les nouveaux propriétaires de Chelsea - Icon Sport
Cette opération, combinée à la vente de deux hôtels à une société sœur pour environ 90 millions d'euros et aux revenus des transferts de joueurs, a permis aux Londoniens de rester dans les clous du fair-play financier anglais. Pourtant, cette manœuvre risque de ne pas passer auprès de l’UEFA, dont les règles sont plus strictes et interdisent ce type de transactions "intra-groupe" pour gonfler artificiellement les revenus.
Si cette stratégie a permis à Chelsea d’éviter des sanctions en Premier League, cela met surtout en lumière les failles d’un système qui permet encore aux clubs de contourner les restrictions financières en jouant sur des subtilités comptables. Certaines écuries du championnat avaient tenté d’interdire ces ventes internes lors de la dernière assemblée générale, mais la mesure a été rejetée de justesse, comme le rappelle le Daily Mail.
En attendant, Chelsea continue d’exploiter ce vide juridique pour équilibrer ses comptes, tout en espérant une qualification en Ligue des champions qui améliorerait durablement ses finances. Mais à force de jongler avec les règles, les Blues prennent le risque de s’attirer les foudres des instances européennes. Le procès à venir contre Manchester City devrait nous en dire plus sur les véritables risquent que peuvent encourir Chelsea.
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