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·12 September 2024

Les coups de pied arrêtés défensifs, une tare du Real Madrid version Ancelotti ?

Article image:Les coups de pied arrêtés défensifs, une tare du Real Madrid version Ancelotti ?

Historiquement, le Real Madrid pouvait compter au sein de son arrière-garde sur une ossature de joueurs de grande taille, athlétiques et particulièrement à l’aise dans le jeu aérien. Des noms comme Sergio Ramos, Casemiro, Pepe ainsi que les attaquants Karim Benzema, Cristiano Ronaldo ou encore Gareth Bale étaient de véritables tours de contrôle dans la surface, à la fois dans les duels aériens et l’agressivité au marquage. Ces éléments apportaient une solidité défensive précieuse et dissuadaient les adversaires de capitaliser sur ces phases de jeu.

De nos jours, l’absence de ces joueurs se fait sentir. Désormais, la plupart des joueurs madrilènes, notamment les attaquants, sont plus petits. Ils plafonnent sous la barre des 1m80, et demeurent peu enclins à se projeter dans les airs. Brahim Díaz, Vinícius Jr., Kylian Mbappé ou encore Rodrygo, tous aussi talentueux qu’ils soient, ne présentent pas les mêmes caractéristiques physiques que leurs prédécesseurs. Leur impact dans les duels aériens est quasi inexistant, ce qui déséquilibre la défense sur ces phases arrêtées. L’exemple parfait étant le premier but encaissé de la saison, sur corner face à Majorque : une erreur de marquage de Mbappé, bien trop tendre, laissant Muriqi marquer.


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Au cœur de la défense, quelques joueurs tentent de compenser ce manque. Antonio Rüdiger et Aurélien Tchouaméni incarnent cette solidité indispensable, tandis qu’Eder Militão, bien qu’aléatoire à certains moments, offre également une option fiable. Cependant, le manque de hauteur et d’âpreté de l’ensemble de l’équipe crée une faiblesse structurelle que les adversaires exploitent de plus en plus.

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Réflexion et anticipation

Attardons nous un instant sur les faits. Aussi incroyable que cela puisse paraître, lors de la saison dernière, que ce soit en Liga ou en Ligue des champions, l’équipe de Carlo Ancelotti n’a encaissé qu’un seul but directement sur coup de pied arrêté. Cet unique but est intervenu lors du Clásico retour (3-2) face au FC Barcelone, avec une tête d’Andreas Christensen.

Cette solidité est le résultat «paradoxal» d’un travail minutieux orchestré par Carlo Ancelotti et son staff, en particulier Mauri, l’un des analystes principaux de l’équipe. Mauri s’attache à étudier méticuleusement les caractéristiques physiques des adversaires et à anticiper leurs mouvements sur les coups de pied arrêtés. Cette approche analytique permet aux défenseurs de mieux gérer les situations critiques en lisant les intentions des attaquants adverses, un peu comme dans une partie d’échecs.

C’est cette préparation rigoureuse qui a permis au Real Madrid de résister lors de moments de forte pression, comme en témoigne le quart de finale retour de Ligue des champions face à Manchester City. Lors de ce match, les Merengues ont subi pas moins de 18 corners sans concéder le moindre but, malgré l’avalanche d’occasions des Skyblues.

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Un faux problème dans le Real Madrid d’Ancelotti ?

Malgré le départ de grands gabarits comme Sergio Ramos, Casemiro ou Cristiano Ronaldo, et l’arrivée de nouveaux attaquants moins à l’aise dans les duels aériens, le Real Madrid a su compenser ce manque de taille par un travail tactique précis. Le travail de Mauri et du staff technique a ainsi permis de maintenir une défense rigide et réactive, loin des supposées faiblesses souvent exagérées.

La défense sur coups de pied arrêtés du Real Madrid présente donc un paradoxe intrigant : bien qu’il semble y avoir une passivité et un manque de puissance dans les duels aériens, surtout après les départs de grands gabarits, les résultats statistiques ne corroborent pas cette perception de faiblesse. Ainsi, même si le Real Madrid paraît parfois vulnérable en apparence, la réalité démontre une véritable solidité défensive. A rebours des jugements à l’emporte-pièce. Reste à savoir si Carlo Ancelotti sera capable de maintenir cette robustesse cette saison.

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