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·19 May 2025

Les confessions de Thiago Silva sur le PSG : Tacle à Leonardo, Cavani, Rabiot et Luis Enrique

Article image:Les confessions de Thiago Silva sur le PSG : Tacle à Leonardo, Cavani, Rabiot et Luis Enrique

Pour Media Carré, la légende de 40 ans, Thiago Silva, ex-capitaine du Paris Saint-Germain s’est livré à cœur ouvert. Son arrivée, ses meilleurs et pires moments, Adrien Rabiot, Edinson Cavani ou encore sa victoire contre la Tuberculose, il dit tout. Bientôt des retrouvailles avec le club parisien pour des adieux à retardement ? Retrouvez notre retranscription complète.

Thiago Silva « Le PSG, ils sont dans mon cœur »

Le truc le plus fou de ta carrière, c’est quoi ?


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Je ne sais pas exactement, mais je peux dire une chose, c’est que quand je suis sorti du Brésil, j’étais très très jeune. Je suis allé dans un pays que je ne connaissais pas et ça, c’était dangereux pour moi. Je savais quoi à m’attendre de la ville et après à Paris et après à Londres. Ce n’était pas facile du tout.

Pour quelqu’un de si timide que toi ?

Oui, surtout connaître la ville parce que notre culture, c’est le contraire des gens brésiliens. Surtout à Paris. Mais quand tu connais la ville et tu commences à parler un petit peu, ça roule mieux après. Si je peux dire une chose, c’était ça.

Ça représente quoi le PSG pour toi ?

Ça représente beaucoup pour moi. C’est le club dans lequel j’ai passé le plus de temps, c’est la ville que j’ai beaucoup aimée et que les supporters ont beaucoup aimé me voir jouer avec le maillot du PSG. Je me souviens de mon premier match au Parc, un match de Ligue des Champions j’ai eu l’opportunité de marquer, le public ce jour-là, c’était magnifique. C’était un jour inoubliable pour moi et ma famille et je pense que le PSG, ils sont dans mon cœur.

Ça, ça va rester pendant toute ma vie. J’ai joué à Chelsea, au PSG, à Milan, Fluminense et ce n’est pas facile d’être un joueur de ces quatre clubs et d’être une légende à chaque fois. Je suis aussi de la sélection brésilienne. Je suis content de ça parce que quand j’étais petit, je n’ai jamais imaginé d’avoir une telle carrière.

Thiago Silva « Dans ma tête, il y a eu le doute »

C’est quoi ta meilleure anecdote au PSG ? Le meilleur fou rire, le meilleur moment le truc le plus fou ?

C’est fou parce que le meilleur moment et le pire moment, c’est la finale de Ligue des Champions en 2020.

Ton dernier match avec le PSG…

C’est fou, mais cette semaine-là, on peut dire ça comme ça, on arrive en finale, notre rêve est là et on perd la finale, c’est le pire moment pour moi et c’était mon dernier match avec ce maillot. Je n’ai pas eu l’opportunité de dire au revoir aux supporters à cause de la pandémie.

Est-ce que tu aimerais, est-ce que tu as entendu que les supporters le demandaient ?

Un peu.

Est-ce que ça t’a fait chaud au cœur, est-ce que tu aimerais venir au Parc des princes pour faire tes adieux ?

Bien sûr, bien sûr. Surtout, parce que je sors de Chelsea et j’ai eu l’opportunité de faire ça. Dire au revoir aux gens et c’était magnifique pour moi. Mais à Paris, je n’ai pas pu le faire à cause de la pandémie, à Milan non plus parce que je ne savais pas que je pouvais changer de club à ce moment-là.

Tu ne voulais pas venir au PSG ?

Oui, j’étais content à Milan, et pour moi c’était un changement difficile. Dans ma tête, je me suis dit : qu’est-ce que je vais retrouver à Paris ? À ce moment-là, c’était au tout début, Milan, c’était Milan, le PSG c’était un changement de propriétaire et comment on va rouler le truc. Dans ma tête, il y a eu le doute.

Thiago Silva « je suis ouvert avec le club, je suis en contact avec le président »

Il y a eu d’autres légendes du PSG qui n’ont pas eu leur au revoir, il y a eu Cavani, Neymar, Messi. Le PSG a du mal à dire au revoir à ses légendes quoi ?

Je ne pense pas, je ne pense pas, on l’a fait avec David Beckham, on l’a fait avec Zlatan Ibrahimovic, on l’a fait avec Thiago Motta, on l’a fait avec Maxwell, on l’a fait avec Pastore aussi. Je pense que ce n’était peut-être pas le bon jour pour moi à cause de la pandémie.

Ça fait longtemps qu’elle est finie la pandémie…

Oui, mais à cette époque-là, c’était 30 % du parc, et c’était mon dernier match en amical et après, on est parti à Lisbonne pour jouer le Final 8.

Depuis tu aurais pu revenir, c’était il y a longtemps ?

Oui, mais je pense qu’il n’y a pas eu le temps.

En tout cas toi, tu es d’accord ?

Bien sûr, bien sûr. J’étais avec Chelsea et je ne pouvais pas aller à Paris faire un au revoir comme cela, c’était compliqué. C’est pour ça, à cause de ça, mais je suis ouvert avec le club, je suis en contact avec le président, je suis content de voir sur internet les gens qui demandent ça, ça fait plaisir.

Thiago Silva « ça me fait plaisir de voir les matchs »

Tu penses quoi de ce nouveau PSG ? Est-ce que tu aimes cette équipe, est-ce que tu aimes ce nouveau projet ?

Bien sûr, bien sûr, comme ils jouent, ça me fait plaisir de voir les matchs, tous les matchs, j’essaie de les regarder. Parce que c’est magnifique à regarder. Mais je pense que toutes les légendes qui sont venues à Paris depuis le début, c’était important pour l’image du club d’aujourd’hui. Ça, on ne peut pas l’oublier tout ce que les gens ont fait. C’est vrai qu’après, tu dois mettre l’équipe avec un bon schéma, parce que l’image, c’est déjà bien.

Ils ont changé un petit peu cette mentalité et l’idée de construire les joueurs, de faire progresser l’équipe. Je pense qu’à ce moment ça marche très bien et je suis très content de voir l’équipe comment elle joue.*Collectivement, ils sont très très forts parce que quand tu vois l’équipe, tu ne regardes pas seulement un joueur qui fait la différence. Bien sûr, il y a Dembélé, mais derrière, il y a une équipe qui est très costaude, un grand gardien, des latéraux qui vont comme des fous vers l’avant, les autres qui jouent, c’est vraiment une équipe.

Ce n’est pas seulement un joueur ou de joueurs et ça me fait plaisir parce que ce n’est pas facile de construire une équipe. Ce n’est pas facile du tout, mais je pense que pour le moment, ils sont sur le bon chemin.

Thiago Silva « Ça me donne l’impression que c’est le chemin que je dois suivre »

Tu penses quoi du travail de Luis Enrique et toi qui veux devenir entraîneur ?

J’aime Luis Enrique, parce qu’il a fait fais ce qu’il y a y a été mon pire match, avec la remontada. Il y a eu le 4 à 0 chez nous et après, c’était difficile, pas seulement pour le match, mais tout ce qu’on a passé la semaine après. Thiago Silva, ce n’est peut-être pas un bon capitaine, les médias, ils ont été durs et ça a été très dur pour moi. En même temps, en tant que joueur, on regarde comment on a perdu et pourquoi on a perdu.

Quand tu regardes l’autre équipe et comment ils ont joué, comment Neymar, il a joué, il a pris cette équipe-là en main dans ce match-là et je pense qu’à cause d’un bon coach, Luis Enrique. Après, j’ai commencé à faire attention à lui, j’ai regardé la sélection espagnole même s’ils n’ont pas gagné le mondial, comme il joue, j’apprécie beaucoup et maintenant avec mon équipe de cœur aussi, il fait des grandes, grandes choses. Ça me donne l’impression que c’est le chemin que je dois suivre.

Ça peut être un exemple pour toi ?

Bien sûr, quand je vois comment ça joue. Je sais qu’il y a d’autres manières de gagner des titres, mais pour moi, c’est comme ça.

Marquinhos est le dernier rescapé de l’époque à laquelle tu jouais, il est question d’un départ, qu’en penses-tu ?

Je pense qu’il y a un grand leader de cette équipe et c’est Marquinhos. Si les gens regardent un peu tout ce que j’ai fait lors de ma dernière saison, c’était difficile et après, ils ont essayé de retrouver un autre avec le même âge que moi.

Ça m’a donné l’impression qu’ils ont fait une erreur à mon avis. Et ça, ça vient d’une personne, Leonardo et c’est fou parce que c’est lui qui me fait venir de Milan. Et après, il y a cette décision et ce n’était pas après la Ligue des Champions c’était il y a 3 mois avant ce match.

Thiago Silva « surtout Leonardo a fait une erreur »

Tu as été classe parce que tu étais en fin de contrat de 30 juin et tu as prolongé d’un mois.

C’est bizarre parce que 3 mois avant, c’est la même chose qui se passe avec Marquinhos, pas avec le club, mais les gens aussi qui sont dans la presse et cetera. Thiago, tu ne feras plus partie de l’équipe l’année prochaine, tu veux rester 2 mois encore pour jouer la Ligue des Champions, parce que par exemple, Cavani ne va pas prolonger, et toi, point d’interrogation, je dis oui, moi, je vais continuer jusqu’à la fin, je vais être là jusqu’au dernier jour.

J’ai eu l’impression qu’avec Cavani, on pouvait gagner sûr, parce qu’à la fin de cette saison, on a joué la finale au Stade de France, Kylian, il s’est blessé et on est arrivé pour jouer la Ligue des Champions sans Cavani. C’était difficile de jouer en lui. Parce que c’était le matador pour nous, il marquait presque tous les matchs il était très professionnel et il donnait tout pour l’équipe. Je pense que c’était difficile d’aller à Lisbonne sans lui.

Je pense qu’on doit réfléchir mieux avant de prendre la décision. On doit être sûr que c’est bien pour le club et je pense que quand je suis parti ce n’était pas très bien. J’ai rien contre Sergio Ramos mais il avait le même match que moi. Ça ça m’a donné l’impression que le club est surtout Leonardo a fait une erreur.

Ça a été une motivation pour toi ?

Bien sûr. Le problème ce n’était pas le club, je pense que c’était Leonardo.

Thiago Silva « C’est choquant de voir un petit du PSG avec le maillot de Marseille »

Adrien Rabiot est parti à Marseille qu’est-ce que ça t’a fait ?

Ça me fait mal, ça me fait mal. Ça me fait mal parce qu’il pouvait mieux avec nous et le PSG, il a pris la décision de partir. Il n’est pas très bien parti, c’était son club formateur et après, je ne sais pas exactement, mais 6 ans ou 7 ans plus tard, il revient en France pour jouer avec le plus grand rival du PSG. C’est l’ambition personnelle de chacun, mais ça me touche beaucoup, de voir Adrien rabiot à Titi du Paris Saint-Germain avec le maillot de Marseille.

Je n’ai rien contre Marseille, mais je dis l’exemple dont on parle. Je pense qu’un joueur de Marseille ne va pas signer au PSG. 80 % des joueurs ne vont pas accepter. C’est un très très bon joueur, pour nous, c’était magnifique parce qu’après Matuidi qui joue à la même place, un an ou deux après, il est parti. Il a pris la décision de partir et je sais qu’avec sa qualité, il pouvait faire beaucoup avec le maillot du PSG. Et c’est choquant de voir un petit du PSG avec le maillot de Marseille.

Thiago Silva  » je dis que le coach est impressionnant »

C’est qui ton joueur préféré cette année ?

Il y en a beaucoup. Mais je vais dire Dembélé, parce qu’il a bien compris tout ce qu’il doit faire pour l’équipe. Il a pris en main l’équipe. Il ne joue pas tout seul, s’il décroche un peu, il y a d’autres joueurs qui vont prendre sa place. Ça, c’est une équipe et lui, il a bien compris que l’équipe a besoin de lui. Je pense qu’il a pris en main cette équipe et derrière Marquinhos il fait les autres choses.

Pacho la bonne surprise ?

Oui, je ne connaissais pas. Il ne donne pas l’impression d’avoir 22 ans, mais 25, 26. Il joue avec beaucoup de personnalité, il a une vision de jeu différente, mais avec ses joueurs qui sont jeunes et s’il joue bien, c’est parce qu’il y a un leader à l’extérieur et c’est pour ça que je dis que le coach est impressionnant.

Les gens qui comprennent le jeu comme ça tu dois être attentif de toutes les informations que le coach passe. Quand je vois Marquinhos jouer avec Pacho, on dirait que tout est automatique. Quand Hakimi part vers le haut, Marquinhos il part directement à la place d’Hakimi et Pacho vient au milieu. Pour moi, c’est une équipe qui fait le travail tactique très très bien. Ce n’est pas seulement d’aller à l’entraînement, mais ce sont des choses magnifiques.

C’est qui ton favori pour le Ballon d’Or, est-ce qu’Ousmane peut l’avoir ?

Il y a une grande possibilité, et ça dépend de savoir s’il va gagner la Ligue des Champions ou pas. De l’autre côté aussi, il y a Yamal, Raphinha. Je pense que ce sera un des trois. Ça va dépendre de qui va gagner la Ligue des Champions. Quand tu gagnes, les yeux sont juste sur toi.

C’est quoi les clubs où tu aurais pu signer ?

Je pense quand j’étais en train de signer mon compte avec le PSG, le FC Barcelone, ils ont été intéressés. Moi, c’était difficile parce qu’à ce moment-là, je prolonge mon contrat avec le Milan et c’était ça un petit peu le problème. Mon rêve, c’était de jouer au Barça. Quand ça a été l’opportunité, j’ai réfléchi un peu, mais Galliani et m’a prolongé mon contrat avec l’AC Milan.

Après, on m’a dit que je pouvais partir et l’équipe qui pouvait payer pour moi, c’était le PSG. Et on m’a dit d’y aller parce qu’il n’avait pas la possibilité de payer. Le Barça à ce moment-là est sorti de la négociation et Leonardo m’a fait venir alors que pour moi, c’était un doute.

Il m’a parlé très bien du projet, de l’équipe, de tout ce qui pouvait se passer et j’ai pris ma décision d’aller à Paris, et j’étais très content d’aller là-bas aussi, mais c’est vrai qu’un mois avant, j’aurais pu prendre la décision d’aller à Barcelone.

Thiago Silva « Les gens, ils pensent toujours comme ça et ça achète des voitures, ils n’essayent pas de faire les choses pour le futur »

C’est qui le meilleur défenseur du monde en 2025 toi qui as été considéré comme le meilleur défenseur du monde à un moment ?

Marquinhos, je suis très très fan de lui. Van Dijk, Gabriel avant de se blesser était très très bien aussi. Les deux défenseurs du FC Barcelone, c’est très bien. Rudiger, parce qu’il est impressionnant. D’habitude, il fait des bonnes saisons, mais cette année, Madrid, c’est un peu compliqué, mais il a un grand caractère pour aider l’équipe. Je ne sais pas si j’ai oublié quelqu’un mais c’est un peu comme ça.

Tu as beaucoup investi dans la récupération, dans le professionnalisme, tu as été un exemple. Est-ce que tu peux nous raconter ta routine, de ton professionnalisme et l’influence que tu as eu sur les autres ?

Je pense que je ne faisais pas attention à ça, que je pouvais être une référence pour les gens. Aujourd’hui, j’ai plus conscience de ça et que j’ai été un des premiers joueurs à acheter la Hyperbariks. Après les gensont beaucoup demandé combien ça coûte, et quand j’ai dit, c’est ça, les gens sont partis. La plus petite que j’ai achetée c’était 20 000 dollars plus l’oxygène, environ 5 000 dollars. Aujourd’hui, je ne sais pas combien ça coûte.

C’est vrai que tu ne savais pas que tu pouvais dormir dedans ?

Non je ne savais pas au début. Je rentrais et je vais mes yeux en l’air parce que c’était tout fermé et je me disais, c’est quoi ça. Après, je me suis dit que rester 12 h comme ça, c’était impossible et j’ai demandé à un ami si je pouvais utiliser le téléphone, on m’a dit que je pouvais et là, c’était plus facile. Moi, j’ai demandé si je pouvais dormir et on m’a dit oui oui, mais le premier mois, c’était difficile pour moi d’y être tranquille parce que c’était petit. 2 ans après, j’ai acheté un plus grand et c’était incroyable.

Aujourd’hui, les gens, ils disent que c’est trop cher, mais oui, c’est cher, mais tu peux prolonger ta carrière. Les gens, ils pensent toujours comme ça et ça achète des voitures, ils n’essayent pas de faire les choses pour le futur et aujourd’hui, tu vois à 40 ans, je joue encore. S’il n’y avait pas eu ça, j’aurais pu finir ma carrière à 35. C’est comme ça.

Thiago Silva « Quand tu gagnes contre la maladie, ça, c’est le plus grand trophée »

C’est quoi ta pire douleur dans ta carrière, la tuberculose, la coupe du monde à domicile, où la remontada avec le PSG ?

Les trois moments… On va faire par élimination, je pense que le mondial chez nous, c’est très difficile, mais ce n’était pas un des moments les plus difficiles. Parce que comme je n’ai pas eu l’opportunité de jouer ce fameux match, c’était plus tranquille pour moi de voir la situation. J’ai plus senti cela au Qatar parce que l’équipe était plus prête à gagner. Au Brésil, l’équipe était encore en formation et tu acceptes plus ce qu’il s’est passé.

Entre la tuberculose et la finale… Je pense que le pire moment, c’est la tuberculose, parce que comme je le dis souvent, au football, tu perds, tu gagnes, ça fait partie du foot. Mais quand tu gagnes contre la maladie qui était presque à éliminer ma vie, j’étais presque prêt à mourir à ce moment, c’était le pire moment pour moi. J’ai déjà beaucoup gagné, perdu, ça, c’est le football, c’est notre métier. Bien sûr qu’on veut toujours gagner, mais le foot, c’est comme ça, mais quand tu gagnes contre la maladie, ça, c’est le plus grand trophée que j’ai gagné dans ma vie.

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