SportsEye
·7 July 2025
Lamkel Zé, la provocation qui a tout changé

In partnership with
Yahoo sportsSportsEye
·7 July 2025
Selon Walfoot, Didier Lamkel Zé est récemment revenu sur l’un des épisodes les plus provocateurs de sa carrière : son apparition au centre d’entraînement de l’Antwerp vêtu du maillot d’Anderlecht. Un geste resté emblématique, qui a marqué la relation tumultueuse entre l’attaquant camerounais et le club anversois.
Dans un entretien à Passion Foot Invest, Lamkel Zé détaille le contexte houleux qui a précédé cette scène. Il rappelle qu’à l’époque, alors qu’il se trouvait selon lui à son meilleur niveau, le FC Porto — via Sergio Conceição — avait formulé une offre de 10 millions d’euros, bien supérieure au montant d’1 million payé par l’Antwerp pour son transfert. Malgré cette opportunité, le président du club belge l’a poussé à rester, promettant une revalorisation salariale.
Face à l’impasse, la situation s’envenime. Lamkel Zé explique que le président a menacé de ruiner son avenir professionnel en le cantonnant à la réserve saison entière s’il persistait à vouloir partir. Sentant ses perspectives bouchées, l’attaquant décide alors de recourir à la provocation : « Je lui ai dit : “Ah, tu veux gâcher ma carrière ? Je vais t’aider” », raconte-t-il. Multipliant les gestes pour perturber le vestiaire, il estime que ces premières tentatives n’ont pas suffi à débloquer sa situation.
C’est ainsi qu’il passe à l’acte le plus retentissant : porter le maillot du rival, Anderlecht, lors d’une séance d’entraînement avec l’Antwerp. L’incident prend une ampleur inattendue, obligeant les autorités à intervenir pour garantir sa sécurité : « Suite à ça, il y a dû y avoir deux voitures de police en bas de chez moi pour me protéger des supporters », précise Lamkel Zé.
Malgré ce coup d’éclat, sa situation contractuelle n’évoluera pas, renforçant le constat d’un bras de fer perdu pour les deux parties. Cette séquence marquera durablement sa trajectoire : depuis sa brouille avec l’Antwerp, Lamkel Zé n’a plus retrouvé la stabilité, enchaînant les changements de club et peinant à s’imposer durablement, souvent limité à des passages de seize matches ou moins par équipe. Son parcours atteste d’une carrière désormais dispersée, avec une récente signature en Chine représentant son dixième club depuis la fin de l’épisode anversois.
L’affaire Lamkel Zé-Anderlecht demeure un cas d’école de la fracture entre joueur et direction, où la provocation n’aura in fine profité ni à l’une, ni à l’autre, mais aura gravé l’attaquant camerounais dans la mémoire du football belge, sinon dans celui des vestiaires qu’il aura marqués.