La Mosson, Gasset, l’ADN des Pailladins… Jérôme Rothen (RMC) s’oppose encore au MHSC | OneFootball

« Que les gens sachent que la Mosson peut redevenir la Mosson, parce que notre public était avec nous, ils se sentaient comme nous. Les petits se sont lâchés, et ils ont mis tout ce qu’ils avaient dans le ventre pour égaliser. Donc, c’est un point très positif. C’est l’ADN du club.«

En conférence de presse d’après-match, Jean-Louis Gasset n’était pas seulement content de prendre un point face à un gros morceau de la Ligue 1 mais aussi d’avoir retrouvé une attitude digne de l’histoire de la Paillade. Une attitude pouvant se traduire par une détermination à ne rien vouloir lâcher mais aussi avec une bonne dose d’agressivité.

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Ce sujet était à l’honneur dans l’émission « Rothen s’enflamme » sur RMC Sport, où les consultants s’interrogeaient sur cette mentalité, pouvant être jugée limite. Notamment visible en fin de match après différentes échauffourées.

Jérôme Rothen, animateur du programme, ouvrait le bal et sans surprise, ne se rangeait pas dans le camp du MHSC. Un club qu’il a pris l’habitude depuis un moment de critiquer:

« Quand tu vois le match, que tu joues Lille qui maitrise en Ligue des Champions, en effet, un point dans leur situation, tu dis que que c’est bien. Il n’y a aucun problème à mettre l’accent sur le physique ou l’état d’esprit mais c’est le lot de beaucoup d’équipes quand tu es le petit qui reçoit le gros. J’ai du mal dans ces déclarations ou dans les gestes de certains comme celui de Coulibaly, qui sont privilégiés avant le jeu. Si on me parle de l’ADN, et Jean-Louis Gasset connait mieux l’ADN de Montpellier que moi, je n’ai pas l’impression que les belles saisons de ce club se soient faites sur le chaudron de la Mosson… Ou le traquenard de la Mosson. Oui dans un club comme Bastia, tu peux jouer sur l’appréhension des adverses, mais la Mosson n’est pas fait pour ça. Oui il y a un contexte mais de là à ne jouer que sur ça…

Pour moi, ils se trompent et la preuve, depuis que Gasset est arrivé, cela n’a pas vraiment corrigé les pieds de certains malgré certains choix forts. Relançant notamment des joueurs d’expérience mais sans que ça lui donne raison. Il a toute les limites de son effectif mais il devrait accentuer le côté technique et surtout fustiger les mauvais comportements. Pour moi, il y a une différence entre mettre de l’impact et des gestes qui énervent tout le monde comme le geste de Coulibaly qui ne respecte pas l’entraineur adverse. Puis le rouge de Gasset, ce n’est pas une bonne image qu’il donne de Montpellier. Il faut garder les pieds sur terre et ce n’est pas le bon angle qui est pris. »

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Mais comme très souvent, déjà positionné en soutien de Laurent Nicollin il y a quelques semaines, c’est Eric Di Méco, au tempérament bien sanguin, qui prenait la défense du Montpellier Hérault:

« Jérôme Rothen nous explique que les montpelliérains ont les pieds carrés et que le maintien passera par le jeu. C’est du génie. Le salut de Montpellier, il passera par le combat et par l’état d’esprit. On ne peut pas reprocher cela à une équipe destinée à la relégation, que tout le monde voit déjà reléguée. Contre Lille, il s’est passé un truc. On ne peut pas dire que cette équipe de Montpellier ne dégage rien, que les mecs sont venus en vacances, qu’ils sont gros et s’en foutent, et qu’enfin, quand ils se rebellent, venir dire que ce n’est pas beau de se rebeller et que cela donne une mauvaise image. C’est l’histoire du football.

Heureusement que Rothen s’est souvenu avoir joué pour Bastia, je pensais qu’il avait oublié. Je ne veux pas comparer la Mosson et Furiani mais Bastia a souvent essayé de se sauver ou de remonter avec des arguments de ce type. Montpellier, j’ai joué contre eux en deuxième division et ce n’était pas simple, quand tu allais là-bas c’était quelque chose, un quartier chaud avec une équipe chaude. Et quand Jean-Louis Gasset parle des valeurs du MHSC, de la Paillade, cela signifie quelque chose. Non la Mosson ce n’est peut-être pas le stade le plus compliqué où tu vas jouer mais il y a un truc à y retrouver pour se sauver. Et quand je vois le match face au LOSC, je me dis qu’ils ne sont peut-être pas déjà relégués.«

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Christophe Dugarry, champion du Monde 1998, lui aussi présent autour de la table, était là pour conclure le débat animé:

« Je suis partagé. Je comprends la réaction des Montpelliérains et j’espère qu’elle leur permettra de se remettre dans le bain mais il ne faut pas qu’ils deviennent des voyous. Il ne faut pas que cela devienne le cirque. Attention, à vouloir jouer sur cette fibre de l’agressivité et de l’intensité, cela peut vite ne plus être maitrisé. Cela peut devenir du grand n’importe quoi et ils pleureront d’avoir des suspensions. Alors, OK, quand tu as les pieds un peu tordus, tu dois mettre d’autres choses pour t’en sortir. Contre Lille, cela est venu prouver qu’il y avait encore une âme. Mais il ne faut pas que cela déborde. Je n’ai pas envie de voir cela. »